Danscette entreprise de peinture de Machecoul, on emploie autant de femmes que d'hommes . Alors que le secteur du BTP se fĂ©minise trĂšs lentement, chez Grelier, Ă  Machecoul, la moitiĂ© des peintres sont des femmes. Une mixitĂ© encouragĂ©e par les gĂ©rants de l'entreprise. En 2019, des diffĂ©rentes claires marquent encore la carriĂšre professionnelle des femmes et des hommes. Qu’elles soient dues Ă  des pressions tacites de la sociĂ©tĂ© ou Ă  des discriminations notoires, les femmes pĂątissent d’opportunitĂ©s restreintes. Nous avons rĂ©uni quelque 30 chiffres pour tenter de vous Ă©clairer sur les rĂ©alitĂ©s qui façonnent la carriĂšre d’une femme, de ses Ă©tudes jusqu'au sommet de l’ Les femmes reprĂ©sentent 28% des effectifs en Ă©cole d’ingĂ©nieurs, 18% en Ă©cole d’ 55% des Ă©tudiantes Bac+5 sont en droit-Ă©conomie-gestion, 52% de leurs homologues masculins sont en filiĂšre sciences 32% des Ă©tudiantes se voient crĂ©er leur entreprise ou ĂȘtre indĂ©pendantes, contre 37% des Les Ă©tudiantes en Ă©cole de commerce se voient surtout travailler dans la communication 30%, les mĂ©dias 30%, ou le luxe 29%, quand les Ă©tudiants se voient plutĂŽt travailler dans la finance 39%, cabinet de conseil 27% et le tourisme 29%.- 26% des Ă©tudiantes en Ă©cole de management sont trĂšs confiantes vis-Ă -vis de leur intĂ©gration professionnelle, contre 34% des jeune diplĂŽmĂ©e- En 2014/2016, elles sont 49% Ă  ĂȘtre diplĂŽmĂ©es de l’enseignement supĂ©rieur, dĂ©passant les hommes qui sont 40%.Concernant ces mĂȘmes jeunes diplĂŽmĂ©es, deux ans aprĂšs avoir dĂ©crochĂ© un Bac+5 ou plus - 60% sont cadres, contre 81% des 70% sont en CDI, quand 83% des hommes le Le salaire brut annuel mĂ©dian des jeunes femmes s’élĂšve Ă  euros, contre euros pour les femme dans l’entreprise- Les femmes sont surreprĂ©sentĂ©es dans certains fonctions les ressources humaines 12% contre 3% des hommes, la communication 9% contre 3%, le secteur santĂ©/social 6% contre 1%.- L’écart salariale entre hommes et femmes, Ă  postes, secteurs et compĂ©tences Ă©gaux, est Ă©valuĂ© Ă  9%.- Index d’égalitĂ© hommes-femmes des grandes entreprises françaises trois obtiennent un score entre 99 et 100 points Sodexo, la MAIF et CNP. - Parmi les femmes mĂ©decins et pharmaciennes hospitaliĂšres, un tiers 36 %, contre 22 % des hommes estiment avoir modifiĂ© leur parcours professionnel Ă  cause de l’incompatibilitĂ© entre leur amplitude horaire et leurs charges 30,6% de femmes salariĂ©es Ă  temps partiel, contre 7,2% Hors primes, un manager homme diplĂŽmĂ© en 2017 reçoit en moyenne € de plus par an qu’une femme manager. Chez les ingĂ©nieurs, cet Ă©cart est de €.- 38 % des femmes ont Ă©tĂ© dĂ©couragĂ©es Ă  leur entrĂ©e dans le secteur IT, par le dĂ©sĂ©quilibre entre les sexes au sein de leur 30 % des “dĂ©cideuses” du secteur numĂ©rique ont Ă©tĂ© confrontĂ©es Ă  de la condescendance de type “mansplaining” de la part de leurs collĂšgues 67 % des femmes journalistes affirment avoir Ă©tĂ© victimes de propos sexistes dans leur rĂ©daction, 13 % avoir Ă©tĂ© victimes d’agressions femme entrepreneure/dirigeante- En 2018, 30% des entreprises françaises sont créées, puis dirigĂ©es, par des 12,5 % des entreprises ayant levĂ© des fonds en 2018 sont dirigĂ©es par au moins une femme, un chiffre en baisse par rapport Ă  l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente, qui en comptait 14,5 %.- 32% ont pensĂ© Ă  devenir Business Angel et seulement 7% le sont 2015. - Les femmes dirigeantes sont beaucoup moins nombreuses que les hommes Ă  faire appel aux services d'avocats 37% des femmes, 47% des hommes.- 40% de femmes dans les conseils d’administration français grĂące la loi CopĂ©-Zimmermann qui contraint les entreprises- 6 % de femmes PDG aucune loi sur les comitĂ© exĂ©cutifsLa femme dans la sphĂšre publique- 70% des parlementaires des États membres de l’Union europĂ©enne sont des On dĂ©nombre 16% de femmes maires et 7,5% Ă  la tĂȘte de structures 33 femmes sont directrices gĂ©nĂ©rales sur les 214 Ă©coles françaises membres de la ConfĂ©rence des Grandes Ecoles. Cela fait 15% de femmes en position de “numĂ©ro une” toutes Ă©coles confondues Ă©coles d’ingĂ©nieurs, management, architecture, Science Po, vĂ©tĂ©rinaires
- Le temps de parole des femmes dans les mĂ©dias français est deux fois plus faible que celui des hommes. Il reprĂ©sente 32,7 % du temps de parole global Ă  la tĂ©lĂ©vision, et 31,2 % de celui de la 99 % des jeunes femmes de 18/30 ans ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© victimes d’un acte ou d’un commentaire le dernier rapport du Forum Ă©conomique mondial WEF portant sur l’étude de 149 pays, les inĂ©galitĂ©s entre les femmes et les hommes dans la plupart des domaines ne seront pas Ă©liminĂ©es avant au moins 108 ans. Pour ce recap’, nous nous sommes appuyĂ©s sur des Ă©tudes publiĂ©es par le ministĂšre de l’Économie, le CĂ©req, l’EDHEC NewGen Talent Centre, l’association pour l’emploi des cadres APEC, l’INA, Kaspersky, Capgemini Invent, la ConfĂ©rence des grandes Ă©coles, baromĂštre StartHer-KPMG, l’enquĂȘte de l’intersyndicale Actions praticiens hĂŽpital. AnnuaireStatistique Vaud 2021. 1971-2021. ANNUAIRE STATISTIQUE VAUD 2021. Jour aprĂšs jour avec vous La BCV est la banque des habitants et des entreprises du canton depuis 1845.

Manuel Valls en campagne pour la primaire organisĂ©e par le PS, le 10 janvier 2017 Ă  Clermont-Ferrand Zoccolan Manuel Valls 54 ans, ancien Premier ministre mars 2014-dĂ©cembre 2016, aprĂšs avoir Ă©tĂ© ministre de l'IntĂ©rieur. Iconoclaste Ă  gauche, il dĂ©fend une laĂŻcitĂ© stricte et tient un discours volontiers pro-entreprise. NĂ© espagnol et naturalisĂ© Français Ă  20 ans, il a prĂ©sentĂ© sa candidature Ă  la prĂ©sidentielle, dont il rĂȘve ouvertement depuis des annĂ©es, aprĂšs le retrait de François Hollande, qu'il a poussĂ© Ă  ne pas se reprĂ©senter. Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1€ sans engagement Élu maire d'Évry en 2001, puis dĂ©putĂ© en 2002, il a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© candidat Ă  la primaire en 2011, oĂč il n'avait rĂ©uni que 5,63% des voix. Outre l'Ă©lection en 2017, il joue Ă©galement son avenir politique et une Ă©ventuelle candidature en 2022, que lui permettrait idĂ©alement la prise du parti socialiste. Arnaud Montebourg 54 ans, ancien ministre du Redressement productif puis de l'Économie mai 2012-aoĂ»t 2014. Ambassadeur du "made in France", c'est un farouche critique de l'austĂ©ritĂ© libĂ©rale europĂ©enne, au talent oratoire et Ă  la prestance reconnus. Longtemps considĂ©rĂ© comme un "trublion" Ă  gauche, cet avocat de formation, volontiers provocateur, s'Ă©tait fait "faiseur de princes" en 2011, lorsqu'il remporte 17% des voix Ă  la primaire. Il avait alors appelĂ© Ă  voter pour François Hollande, malgrĂ© son appartenance Ă  l'aile gauche du parti. En quittant Bercy, il s'est formĂ© et reconverti dans le privĂ©. Il avait auparavant promis qu'il ne se reprĂ©senterait plus Ă  aucune Ă©lection sauf la prĂ©sidentielle. BenoĂźt Hamon 49 ans, leader de l'aile gauche du parti socialiste. Ancien prĂ©sident du MJS 1993-1995 qui lui conserve ses suffrages, il a Ă©tĂ© ministre dĂ©lĂ©guĂ© Ă  l'Économie sociale et solidaire mai 2012- avril 2014 puis briĂšvement ministre de l'Éducation avant de quitter prĂ©cipitamment le gouvernement en aoĂ»t 2014 en mĂȘme temps qu'Arnaud Montebourg. Converti Ă  l'Ă©cologie, M. Hamon dĂ©fend la mise en place d'un revenu universel, la lĂ©galisation du cannabis et veut relancer la rĂ©flexion sur la rĂ©duction du temps de travail. Vincent Peillon 56 ans, s'Ă©tait Ă©clipsĂ© du dĂ©bat politique hexagonal en 2014 en quittant son poste de ministre de l'Éducation mai 2012-avril 2014. Redevenu dĂ©putĂ© europĂ©en la mĂȘme annĂ©e, il fait figure d'intellectuel, et se voit parfois reprocher son arrogance. Professeur de philosophie, il a Ă©tĂ© qualifiĂ© de "Docteur Vincent et Monsieur Peillon" par Pierre Moscovici pour avoir souvent changĂ© de camp au sein du parti socialiste. Il a de fait Ă©tĂ© successivement proche d'Arnaud Montebourg ou de BenoĂźt Hamon avec qui il a créé en 2003 le Nouveau parti socialiste, puis de SĂ©golĂšne Royal, de Dominique Strauss-Kahn avant de rejoindre la campagne de François Hollande en 2012. Au delĂ  de la primaire, qu'il assure avoir rejointe pour dĂ©fendre le bilan du quinquennat et pallier le retrait de M. Hollande, il n'a rien dĂ©voilĂ© sur ses ambitions. Sylvia Pinel 39 ans, prĂ©sidente du Parti radical de gauche depuis quelques mois, est la seule femme concourant dans cette primaire. Totalement inconnue avant 2012, elle a depuis Ă©tĂ© ministre de l'Artisanat et du Commerce mai 2012-avril 2014 puis ministre du Logement avril 2014-fĂ©vrier 2016 avant de quitter le gouvernement pour son mandat de vice-prĂ©sidente de la rĂ©gion Occitanie. TrĂšs rĂ©servĂ©e, cette jeune dĂ©putĂ©e du Tarn-et-Garonne depuis 2007 est une proche de Jean-Michel Baylet, indĂ©boulonnable prĂ©sident du PRG pendant 20 ans dont elle a Ă©tĂ© cheffe de cabinet. François de Rugy 43 ans, est un Nantais dĂ©putĂ© de Loire-Atlantique depuis 2007 et prĂ©sident du Parti Ă©cologiste, créé un an aprĂšs son dĂ©part fracassant d'Europe Écologie-Les Verts en aoĂ»t 2015. Ardent dĂ©fenseur de l'Ă©cologie ayant toujours Ă©tĂ© proche des socialistes, il avait vivement protestĂ© lorsque CĂ©cile Duflot et Pascal Canfin avaient dĂ©cidĂ© de quitter le gouvernement en avril 2014, y voyant une dĂ©cision prise "Ă  titre personnel" par l'ancienne ministre du Logement, dont l'inimitiĂ© avec Manuel Valls est connue. Jean-Luc Bennahmias 62 ans, prĂ©sident du Front dĂ©mocrate et coprĂ©sident avec Jean-Vincent PlacĂ© de l'Union des dĂ©mocrates et des Ă©cologistes. Il est auparavant passĂ© par les Verts, dont il a Ă©tĂ© secrĂ©taire national entre 1997 et 2001, et le MoDem, qu'il a participĂ© Ă  fonder avec François Bayrou en 2007, avant de le quitter sept ans plus tard. Directeur de campagne de NoĂ«l MamĂšre pour la prĂ©sidentielle de 2002, cet ancien journaliste a Ă©tĂ© Ă©lu dĂ©putĂ© europĂ©en en 2004 et réélu en 2009. Il avait appelĂ© Ă  voter pour François Hollande en 2012. Les plus lus OpinionsLa chronique d'Albert MoukheiberAlbert MoukheiberLa chronique de Vincent PonsVincent Pons, avec Boris VallĂ©eLa chronique de Marion Van RenterghemPar Marion Van RenterghemLa chronique de Sylvain FortPar Sylvain Fort

Ilselles ont en consĂ©quence, en 1983, douze ou sept ans d’anciennetĂ©. Toutes les femmes et 90 % des hommes vivent en couple avec presque toujours un ou plusieurs enfants. Les ouvriĂšres travaillaient, sur une machine outil ou au contrĂŽle des soupapes, en qualitĂ© d’ os. Seules deux d’entre elles possĂšdent un cap. Beaucoup sont entrĂ©es dans la vie professionnelle dĂšs la fin de

.Denise Comanne 1949-2010 - que j'ai eu la chance de cĂŽtoyer lors de rĂ©unions et colloques - a mis la derniĂšre main Ă  ce texte le 27 mai 2010, soit la veille de son dĂ©cĂšs survenu suite Ă  un accident cardio-vasculaire alors qu'elle venait de quitter une confĂ©rence commĂ©morant le cinquantenaire de l'indĂ©pendance du Congo. Voir Comanne comptait encore amĂ©liorer ce texte 1 dans le cadre du travail collectif entrepris par le CADTM afin de renforcer son engagement fĂ©ministe. Tel quel, c'est dĂ©jĂ  un document majeur. .Le patriarcat L'oppression des femmes est trĂšs ancienne elle prĂ©existe au capitalisme qui est aussi un systĂšme d'oppression mais plus global. On appelle patriarcat » l'oppression que les femmes subissent en tant que femmes de la part des hommes. Cette oppression se reproduit de multiples façons au delĂ  de l'aspect strictement Ă©conomique par le langage, la filiation, les stĂ©rĂ©otypes, les religions, la culture ... Cette oppression prend des formes trĂšs diffĂ©rentes selon par exemple qu'on vit au Nord ou au Sud de la planĂšte, en milieu urbain ou en milieu rĂ©volte contre l'oppression ou l'exploitation ressentie ne dĂ©bouche pas ipso facto sur la mise en cause du patriarcat la classe ouvriĂšre opprimĂ©e ne dĂ©cide pas non plus ipso facto de mettre fin au capitalisme et, pourtant, il est plus facile » de rĂ©agir Ă  l'oppression du patron qu'Ă  celle du compagnon. Pour cela, il faut encore pouvoir se dĂ©barrasser des explications les plus courantes, qu'elles soient d'inspiration physiologique appareil sexuel ou cerveau diffĂ©rent ou psychologique caractĂšre passif, docile, narcissique, etc. pour dĂ©boucher sur une critique politique du patriarcat, en tant que systĂšme de pouvoir dynamique, capable de se perpĂ©tuer, et qui rĂ©siste Ă  toute transformation de son noyau central la suprĂ©matie des hommes 2..Etre fĂ©ministe, c'est donc prendre conscience de cette oppression et, ayant pris conscience que c'est un systĂšme, travailler Ă  le dĂ©truire pour permettre l'Ă©mancipation la libĂ©ration des femmes. Denise Commane CaractĂ©ristiques du patriarcat 3La domination masculine ne se rĂ©duit pas Ă  une somme de discriminations. C'est un systĂšme cohĂ©rent qui façonne tous les domaines de la vie collective et individuelle..1 Les femmes sont "surexploitĂ©es" sur leur lieu de travail et elles fournissent - en plus -de longues heures de travail domestique mais ces derniĂšres n'ont pas le mĂȘme statut que les heures de travail salariĂ©. Sur le plan international, les statistiques montrent que si on prend en compte le travail professionnel des femmes qui est rĂ©munĂ©rĂ©, plus le travail domestique, le groupe des femmes produit un "surtravail" par rapport Ă  celui des hommes. Cette non-mixitĂ© dans les tĂąches et les responsabilitĂ©s familiales est la face visible grĂące aux fĂ©ministes d'un ordre social fondĂ© sur la division sexuelle du travail, c'est Ă  dire sur une rĂ©partition des tĂąches entre les hommes et les femmes, suivant laquelle les femmes seraient censĂ©es se consacrer prioritairement et "tout naturellement" Ă  l'espace domestique et privĂ© tandis que les hommes se consacrent Ă  l'activitĂ© productive et rĂ©partition loin d'ĂȘtre "complĂ©mentaire" dĂ©finit une hiĂ©rarchie entre les activitĂ©s "masculines" valorisĂ©es et les activitĂ©s "fĂ©minines" dĂ©valorisĂ©es. Elle n'a jamais correspondu, dans les faits, Ă  une Ă©galitĂ©. La grande majoritĂ© des femmes a toujours cumulĂ© une activitĂ© productive au sens large du terme et l'entretien du groupe domestique..2 La domination se caractĂ©rise par une absence totale ou partielle de droits. Les femmes mariĂ©es au 19e siĂšcle en Europe n'avaient quasiment pas de droits ; ceux des femmes d'Arabie saoudite aujourd'hui sont rĂ©duits Ă  peu de choses gĂ©nĂ©ralement, les femmes qui vivent dans des sociĂ©tĂ©s oĂč la religion est une affaire d'Etat, ont des droits fort limitĂ©s.Les droits des femmes occidentales se sont par contre considĂ©rablement Ă©largis sous l'influence du dĂ©veloppement du capitalisme - elles devaient pouvoir travailler et consommer "librement" - mais aussi et surtout grĂące Ă  leurs femmes n'ont pas cessĂ© de lutter collectivement depuis deux siĂšcles pour revendiquer le droit de vote, le droit au travail, de se syndiquer, la libre maternitĂ©, l'Ă©galitĂ© pleine et entiĂšre au travail, dans la famille et dans l'espace public..3 La domination s'accompagne toujours d'une violence, qu'elle soit physique, morale ou "idĂ©elle". La violence physique, ce sont les violences conjugales, le viol, les mutilations gĂ©nitales, etc. Cette violence peut aller jusqu'au meurtre. Les violences morales ou psychologiques, ce sont les insultes, les humiliations. Les violences "idĂ©elles", ce sont les violences inscrites dans les reprĂ©sentations les mythes, les discours, etc.. Par exemple, chez les Baruya population de la Nouvelle GuinĂ©e oĂč les hommes exercent leur domination sur tous les terrains, le lait des femmes n'est pas considĂ©rĂ© comme un produit fĂ©minin mais comme la transformation du sperme des hommes. Or, cette reprĂ©sentation du lait comme produit dĂ©rivĂ© du sperme est une forme d'appropriation par les hommes du pouvoir de procrĂ©ation des femmes, et c'est une maniĂšre d'inscrire dans la reprĂ©sentation des corps, la subordination des femmes..4 Les rapports de domination s'accompagnent le plus souvent d'un discours qui vise Ă  faire passer les inĂ©galitĂ©s sociales pour des donnĂ©es naturelles. L'effet de ce discours, c'est de faire admettre ces inĂ©galitĂ©s comme un destin incontournable ce qui relĂšve de la nature, ne peut pas ĂȘtre trouve ce type de discours dans la plupart des sociĂ©tĂ©s. Par exemple dans la sociĂ©tĂ© grecque antique, il est fait rĂ©fĂ©rence aux catĂ©gories du chaud et du froid, du sec et de l'humide pour dĂ©finir la "masculinitĂ©" et la "fĂ©minitĂ©". Voici l'explication donnĂ©e par Aristote "Le mĂąle est chaud et sec, associĂ© au feu et Ă  la valeur positive, le fĂ©minin est froid et humide, associĂ© Ă  l'eau et Ă  la valeur nĂ©gative .... C'est qu'il s'agit, dit Aristote, d'une diffĂ©rence de nature dans l'aptitude Ă  "cuire" le sang les rĂšgles chez la femme sont la forme inachevĂ©e et imparfaite du sperme. Le rapport perfection/imperfection, puretĂ©/impuretĂ©, qui est celui du sperme et des menstrues, donc du masculin et du fĂ©minin trouve par consĂ©quent chez Aristote son origine dans une diffĂ©rence fondamentale, biologique".Une inĂ©galitĂ© sociale inscrite dans l'organisation sociale de la citĂ© grecque les femmes ne sont pas citoyennes est transcrite en termes de nature, dans la reprĂ©sentation des d'autres sociĂ©tĂ©s, ce sont d'autres qualitĂ©s "naturelles" qui sont associĂ©es Ă  l'homme ou Ă  la femme et qui aboutissent elles aussi Ă  une hiĂ©rarchisation entre le groupe des hommes et celui des femmes. Un exemple, celui de la sociĂ©tĂ© des Inuits lĂ , le froid, le cru et la nature sont du cĂŽtĂ© de l'homme, alors que le chaud, le cuit et la culture sont du cĂŽtĂ© de la femme. C'est l'inverse dans les sociĂ©tĂ©s occidentales, oĂč l'on associe homme-culture/femme-nature. On peut donc constater qu'avec des qualitĂ©s "naturelles" diffĂ©rentes froid et chaud pour les femmes par exemple, on aboutit nĂ©anmoins Ă  les rationaliser dans un rapport social hiĂ©rarchisĂ© entre les hommes et les femmes quelque soit la qualitĂ© naturelle », c'est moins bon chez la femme.Il ne s'agit pas de nier ainsi toute diffĂ©rence biologique entre les hommes et les femmes. Constater une diffĂ©rence, ce n'est pas admettre automatiquement une inĂ©galitĂ©. Mais quand, dans une sociĂ©tĂ©, est montĂ© en Ă©pingle un ensemble de "diffĂ©rences naturelles" non pas entre tel ou tel individu mais entre des groupes sociaux, on doit soupçonner un rapport social inĂ©galitaire masquĂ© derriĂšre le discours de la discours de "naturalisation" n'est pas spĂ©cifique aux rapports de domination des hommes sur les femmes, on le trouve par exemple dans la maniĂšre de dĂ©crire la situation des noirs. Certains discours tendaient ainsi Ă  justifier la situation d'exploitation et d'oppression des noirs, sous ses diffĂ©rentes formes, par leur "paresse" congĂ©nitale. On le constate Ă©galement Ă  propos des prolĂ©taires du XIX siĂšcle Ă  cette Ă©poque, on expliquait leur impossibilitĂ© de sortir de la pauvretĂ© par le fait qu'ils Ă©taient des ivrognes par nature, de pĂšre en type de discours tend Ă  transformer des individus intĂ©grĂ©s dans des rapports sociaux en "essences" avec des "qualitĂ©s" dĂ©finitives, relevant de la nature, qui ne peuvent pas ĂȘtre changĂ©es et qui donc justifient, lĂ©gitiment ces rapports d'inĂ©galitĂ©, d'exploitation, d'oppression etc..5 S'il n'y a pas de luttes, le type de discours de naturalisation » peut trĂšs bien ĂȘtre intĂ©riorisĂ© par les opprimĂ©es. En ce qui concerne les femmes, par exemple, l'idĂ©e suivant laquelle, parce que ce sont elles qui portent les enfants et les mettent au monde, elles seraient "naturellement" plus douĂ©es que les hommes pour s'en occuper, quand ils sont petits du moins, est largement rĂ©pandue. Pourtant, les jeunes femmes sont souvent aussi dĂ©munies que leur conjoint dans les premiers jours qui suivent la naissance. Par contre, elles ont souvent Ă©tĂ© prĂ©parĂ©es psychologiquement Ă  travers l'Ă©ducation et les normes diffusĂ©es dans l'ensemble de la sociĂ©tĂ© Ă  cette nouvelle responsabilitĂ© qui va nĂ©cessiter un apprentissage. Cette rĂ©partition des tĂąches Ă  propos des enfants qui confient quasi exclusivement aux femmes les soins matĂ©riels des bĂ©bĂ©s n'a rien de "naturel" ; elle relĂšve de l'organisation sociale, d'un choix collectif de sociĂ©tĂ© mĂȘme s'il n'est pas formulĂ© explicitement. Le rĂ©sultat est bien connu ce sont majoritairement les femmes qui doivent se dĂ©brouiller pour "concilier" travail professionnel et responsabilitĂ©s familiales, au dĂ©triment de leur santĂ© et de leur situation professionnelle, les hommes, quant Ă  eux, Ă©tant privĂ©s de ce contact permanent avec les jeunes naturalisation des rapports sociaux s'inscrit inconsciemment subtilement dans les comportements des dominants et des dominĂ©es et les pousse Ă  agir conformĂ©ment Ă  la logique de ces rapports sociaux, les hommes devant se conformer dans les sociĂ©tĂ©s mĂ©diterranĂ©ennes par exemple Ă  la logique de l'honneur ils doivent Ă  tout moment faire la preuve de leur "virilitĂ©", les femmes Ă  celle de la discrĂ©tion, du service, de la discours de "naturalisation", portĂ© par les dominants, aboutit au fait que les individus des deux sexes se voient collĂ©s une Ă©tiquette, assignĂ©s Ă  une identitĂ© unique et dans certains cas, persĂ©cutĂ©s ou du moins maltraitĂ©s, au nom de leur origine sociale, de la couleur de leur peau, de leur sexe, de leur orientation sexuelle, etc. Dans les sociĂ©tĂ©s occidentales, le modĂšle de rĂ©fĂ©rence a longtemps Ă©tĂ©, et reste encore trĂšs largement, celui de l'homme, blanc, bourgeois, chrĂ©tien, hĂ©tĂ©rosexuel. Seule une personne rĂ©unissant ce type de caractĂ©ristiques pouvait prĂ©tendre ĂȘtre un individu Ă  part entiĂšre et pouvoir parler pour l'humanitĂ©. Tous les autres, les noirs, les juifs, les tziganes, les homos, les travailleurs immigrĂ©s et leurs enfants, les femmes ces derniĂšres pouvant d'ailleurs concentrer sur elles plusieurs de ces "stigmates" devaient et doivent encore se justifier pour bĂ©nĂ©ficier des mĂȘmes droits que les dominants..Le capitalisme intervientAutrefois, quand on interrogeait les enfants Ă  l'Ă©cole sur la profession de leurs parents respectifs, on leur apprenait que si leur maman Ă©tait femme au foyer, il fallait inscrire "nĂ©ant". Ce "nĂ©ant"-lĂ  tĂ©moigne mieux que tout autre de "l'invisibilitĂ©" du travail domestique des femmes dans les sociĂ©tĂ©s capitalistes avant le renouveau du fĂ©minisme Ă  la fin des annĂ©es 1960. Ce sont les fĂ©ministes qui, en effet, ont mis en Ă©vidence l'importance et la diversitĂ© des activitĂ©s rĂ©alisĂ©es par les femmes "gratuitement" dans la on essayait de chiffrer la contribution invisible des femmes, non traduite en valeur monĂ©taire parce qu'elle ne fait pas l'objet d'une vente ou d'un achat, le PNUD estimait dans son rapport 1995 qu'elle aurait reprĂ©sentĂ© l'Ă©quivalent de 11 000 milliards de dollars. Il faut mettre ce chiffre en rapport avec celui de la production mondiale, estimĂ©e Ă  l'Ă©poque Ă  23 000 milliards de dollars, pour avoir une idĂ©e de ce que reprĂ©sente l'apport des femmes Ă  l'entiĂšretĂ© de l'humanitĂ© PNUD, 1995, p. 6.A ces 11 000 milliards de dollars, il faudrait ajouter la contribution des femmes qui fait l'objet de rapports marchands travail salariĂ©, par exemple. Il faudrait enfin prendre en considĂ©ration que, Ă  travail Ă©gal, le montant des salaires payĂ©s aux femmes est en gĂ©nĂ©ral infĂ©rieur Ă  celui payĂ© aux tĂąches domestiques sont les tĂąches de reproduction de la force de travail ; elles sont effectuĂ©es au sein du cadre familial et l'immense majoritĂ© de ce travail est assurĂ© GRATUITEMENT par les femmes 80% des tĂąches domestiques sont assumĂ©es par les femmes. Le systĂšme capitaliste n'a jamais voulu jusqu'ici transformer entiĂšrement les tĂąches domestiques en professions rĂ©munĂ©rĂ©es par un salaire et/ou en produits Ă  vendre sur le marchĂ©. Pour rĂ©ussir ce tour de force, il a fallu que, via le patriarcat, les femmes comme les hommes intĂ©riorisent et dĂ©veloppent l'idĂ©e selon laquelle il y aurait une prĂ©disposition des femmes Ă  l'accomplissement des tĂąches domestiques..La question du travail domestique des femmes sphĂšre privĂ©e est donc centrale dans l'analyse de leur tendance du systĂšme capitaliste Ă  rĂ©organiser Ă  son profit l'Ă©conomie Ă  l'Ă©chelle mondiale a des rĂ©percussions directes sur les rapports entre les sexes. L'analyse des mĂ©thodes employĂ©es montre, d'une part, que le systĂšme capitaliste se nourrit d'un systĂšme d'oppression prĂ©existant, le patriarcat, et d'autre part, qu'il en accuse les traits. En effet, l'oppression des femmes est un outil permettant aux capitalistes de gĂ©rer l'ensemble de la force de travail Ă  leur profit. Elle leur permet aussi de justifier leurs politiques quand il leur est plus profitable de dĂ©placer la responsabilitĂ© du bien-ĂȘtre social de l'Etat et des institutions collectives vers " l'intimitĂ© " de la famille. Autrement dit, quand les capitalistes ont besoin de main d'Ɠuvre, ils vont chercher les femmes et les paient moins que les hommes ce qui, par voie de consĂ©quence, tire tous les salaires vers le bas. Dans ce cas, l'Etat est poussĂ© Ă  rĂ©aliser des services qui facilitent un peu la tĂąche des femmes ou leur permettent de se dĂ©gager de certaines responsabilitĂ©s. Mais s'ils n'ont plus besoin de main d'Ɠuvre fĂ©minine, ils renvoient les femmes Ă  leurs foyers oĂč se trouve leur vĂ©ritable place » selon le n'existe encore aucun pays au monde, mĂȘme parmi les plus avancĂ©s en ce domaine, oĂč les revenus des femmes soient Ă©gaux aux revenus des hommes. Certains pays industrialisĂ©s reculent mĂȘme sĂ©rieusement dans la liste du dĂ©veloppement humain si l'on considĂšre cette donnĂ©e le Canada recule de la 1Ăšre place Ă  la 9e, le Luxembourg recule de douze places, les Pays-Bas de seize, l'Espagne de vingt-six PNUD, 1995. Les carriĂšres majoritairement occupĂ©es par des femmes sont dĂ©valorisĂ©es travail de la santĂ©, enseignement.Lorsque que le capitalisme traverse des crises et qu'il met en place des plans d'austĂ©ritĂ©, les femmes sont les premiĂšres exclues des allocations sociales indemnitĂ©s de chĂŽmage par exemple quand celles-ci existent. Ailleurs, on les poussera vers des emplois oĂč le salaire est trĂšs infĂ©rieur, comme le travail en zones franches au Mexique, dans ce secteur, les salaires des femmes se sont effondrĂ©s de 80% Ă  seulement 57% de ceux des hommes ou on les glorifiera de travailler avec un salaire dĂ©risoire dans la multitude de travaux du secteur informel, hors des rĂ©glementations " paralysantes " des droit des femmes au travail est remis en cause par mille astuces gouvernementales. Il y a Ă©videmment le " choix " du temps partiel qui va du mi-temps au contrat " zĂ©ro " oĂč la travailleuse reste Ă  disposition du patron de zĂ©ro heure Ă  n'importe quel nombre d'heures selon les besoins, et cela alors que pratiquement tous les sondages prouvent que la majoritĂ© des travailleuses est demandeuse d'un temps complet. La rĂ©duction croissante de services comme les crĂšches, les garderies, ou la privatisation d'autres comme les maisons de repos pour personnes ĂągĂ©es qui multiplient les embĂ»ches rencontrĂ©es par la femme au travail. " L'Ă©galitĂ© du travail " introduit le travail de nuit pour les femmes en nĂ©gatif. Il est clair que pour les services de sĂ©curitĂ©, de soins, etc., il est correct d'avoir Ă©tabli l'Ă©galitĂ© de travail des femmes. Mais ce qui Ă©tait en jeu dans ce soi-disant progrĂšs Ă©galitaire, c'Ă©tait de permettre aux femmes de travailler de nuit Ă  la chaĂźne, par exemple. Or, il n'est absolument pas vital de construire une voiture pendant la nuit. La mesure d'Ă©galitĂ© de travail de nuit entre les hommes et les femmes aurait donc dĂ» ĂȘtre - selon un fĂ©minisme bien pensĂ© - de supprimer le travail de nuit pour les hommes. De plus, ce travail de nuit Ă  la chaĂźne, inacceptable par principe, n'est pas vivable la plupart du temps, vu travail des femmes encore actuellement dans la sphĂšre familiale..La question du travail des femmes dans la production sphĂšre publique est donc tout aussi gĂ©rer cette question, le capitalisme va s'appuyer sur le patriarcat, s'en servir comme levier pour ses objectifs et, parallĂšlement, le renforcer. Le fait que les femmes soient relĂ©guĂ©es - par le patriarcat - aux tĂąches domestiques, va permettre aux capitalistes de justifier la surexploitation salariale des femmes par l'argument que leur travail serait moins productif que celui des hommes faiblesse, rĂšgles, absentĂ©isme pour grossesse, allaitement, garde des enfants et des parents malades.... C'est la question du salaire d'appoint. Encore aujourd'hui, Ă  compĂ©tences Ă©gales et Ă  travail Ă©gal, les femmes sont payĂ©es environ 20% de moins que les hommes. Double intĂ©rĂȘt pour les capitalistes d'une part, ils disposent d'une main d'Ɠuvre meilleur marchĂ© et plus flexible c'est une main d'Ɠuvre de rĂ©serve employable en fonction des fluctuations du marchĂ© et, d'autre part, cela leur permet de tirer l'ensemble des salaires vers le question gĂ©nĂ©rale du travail des femmes dans la sphĂšre privĂ©e et dans la sphĂšre publique reflĂšte donc soit leur oppression quand par exemple, des politiques d'extrĂȘme droite ou d'intĂ©grisme religieux les forcent Ă  rester Ă  l'intĂ©rieur de la maison, soit leur libĂ©ration politiques progressistes d'Ă©galitĂ© de salaire, de crĂ©ation d'emplois, de services publics gratuits,....******.Partant du constat de l'importance du travail domestique, le courant fĂ©ministe "luttes de classe", en fait l'analyse suivante 4 L'oppression des femmes a prĂ©cĂ©dĂ© le capitalisme mais ce dernier l'a profondĂ©ment modifiĂ©eLe travail domestique, au sens prĂ©cis du terme, est nĂ© avec le capitalisme. En remplaçant, dans une large mesure, la petite production marchande agricole et artisanale par la grande industrie, il a formalisĂ© de plus en plus la sĂ©paration entre les lieux de production les entreprises et les lieux de reproduction la famille, assignant aux femmes ce rĂŽle de responsable du logis. Cette nouvelle idĂ©ologie de la femme au foyer, apparue avec la bourgeoisie, a renforcĂ© le mĂ©pris qui pesait sur les femmes "contraintes" de travailler Ă  l'extĂ©rieur, faute d'un mari susceptible de les entretenir. Cette idĂ©ologie ne fut pas propre Ă  la bourgeoisie, elle a au contraire contaminĂ© tout le mouvement ouvrier naissant. Mais, contrairement aux idĂ©es reçues, les femmes des milieux populaires n'ont pas cessĂ© de travailler, prises dans les contradictions multiples liĂ©es Ă  leurs tĂąches dans la famille et leurs pĂ©nibles conditions de travail. C'est pourquoi, il nous semble indispensable d'analyser conjointement l'articulation entre capitalisme et oppression capitalisme est un mode de production dynamique et agressif et, Ă  ce titre, il pĂ©nĂštre tous les rapports sociaux, y compris les rapports sociaux de sexe. Le capitalisme n'a pas hĂ©sitĂ© par exemple Ă  faire appel massivement Ă  la main d'Ɠuvre fĂ©minine et enfantine trĂšs bon marchĂ©, au dĂ©but du 19e siĂšcle, pour augmenter la production et ainsi ses profits. Au fil des siĂšcles, cette recherche du profit maximal a conduit le capitalisme Ă  mettre en cause partiellement du moins l'autoritĂ© paternelle et maritale, pour faire des femmes des travailleuses "libres" de vendre leur force de travail sans l'autorisation de leur mari et des consommatrices Ă  part appel Ă  la main d'Ɠuvre fĂ©minine a connu de nouveaux dĂ©veloppements au dĂ©but des annĂ©es 1960 et aujourd'hui encore sur le plan mondial. Avec la dĂ©localisation des industries traditionnelles ou de pointe, en Afrique du Nord, en AmĂ©rique latine ou en Asie, le patronat, recherchant de nouveaux profits, a recrutĂ© sur le marchĂ© du travail des jeunes femmes. Ces jeunes ouvriĂšres surexploitĂ©es ont pu nĂ©anmoins acquĂ©rir ainsi une certaine indĂ©pendance financiĂšre par rapport aux hommes de la famille, propice Ă  l'exigence de nouvelles ailleurs, dans les pays capitalistes dĂ©veloppĂ©s, de plus en plus d'activitĂ©s qui Ă©taient rĂ©alisĂ©es dans la famille, sont externalisĂ©es, prises en charges dans un premier temps par les services publics Ă©cole, santĂ©, etc. ou de plus en plus mĂ©diatisĂ©es par le marchĂ© la fabrication des vĂȘtements, les repas, etc..L'oppression des femmes est utile au systĂšme capitalisteLe capitalisme, tout en favorisant, au nom des profits, une certaine Ă©mancipation des femmes, reste malgrĂ© tout trĂšs attachĂ© Ă  l'institution familiale traditionnelle. Pourquoi ?- Dans nos sociĂ©tĂ©s, la famille joue un rĂŽle fondamental dans la reproduction des divisions et de la hiĂ©rarchie Ă  la fois entre les diffĂ©rentes classes sociales et entre les genres auxquels sont assignĂ©es des fonctions Ă©conomiques et sociales diffĂ©rentes au nom de leur fonction "maternelle", les femmes doivent assumer l'ensemble des tĂąches liĂ©es Ă  l'entretien et Ă  la reproduction de la force de travail et de la famille ; les hommes, eux, sont toujours censĂ©s ĂȘtre les pourvoyeurs Ă©conomiques principaux. Ce qui permet, au nom de la prĂ©tendue complĂ©mentaritĂ© des rĂŽles, dans le cadre de la sĂ©grĂ©gation professionnelle, de maintenir des discriminations salariales au dĂ©triment des La famille joue en outre un rĂŽle de "rĂ©gulateur" du marchĂ© du travail. En pĂ©riode d'expansion Ă©conomique, comme cela a Ă©tĂ© le cas pendant une trentaine d'annĂ©es, jusqu'au milieu des annĂ©es 1970, les femmes ont Ă©tĂ© massivement sollicitĂ©es comme main d'Ɠuvre bon marchĂ© dans toute une sĂ©rie de branches industrielles comme l'Ă©lectronique, puis comme salariĂ©es dans le tertiaire. Mais en phase de rĂ©cession Ă©conomique, comme celle que l'on a connue dans les trente derniĂšres annĂ©es, les employeurs et l'Etat n'ont de cesse d'inciter les femmes Ă  se retirer partiellement ou totalement du marchĂ© du travail, pour aller se consacrer Ă  "leur" vocation maternelle. Quand il y a des reprises Ă©conomiques quel que soit son degrĂ© de durabilitĂ©, certains investissements sont envisagĂ©s Ă  nouveau dans les Ă©quipements collectifs, non pas prioritairement dans un souci d'Ă©galitĂ©, mais avant tout pour "libĂ©rer" la force de travail fĂ©minine soumise Ă  la flexibilitĂ© des Quelle que soit la pĂ©riode, le travail domestique des femmes permet Ă  l'Etat de faire des Ă©conomies en matiĂšre d'Ă©quipements collectifs et au patronat de payer moins cher ses salariĂ©-e-s. Si les femmes n'Ă©taient pas les seules responsables de ce travail dans le cadre familial, il faudrait prĂ©voir une baisse massive du temps de travail pour l'ensemble de la population et le dĂ©veloppement significatif des Ă©quipements La fonction d'autoritĂ© de la famille a Ă©tĂ© largement entamĂ©e par les Ă©volutions rĂ©centes du statut des femmes dans la sociĂ©tĂ©, au profit de sa fonction "affective". NĂ©anmoins, les dĂ©fenseurs de l'ordre social capitaliste n'hĂ©sitent pas Ă  recourir Ă  la dĂ©fense de l'ordre familial fondĂ© sur la diffĂ©rence et la hiĂ©rarchie des sexes. Pour les plus chauds partisans de la famille traditionnelle, l'autoritĂ© paternelle rĂ©habilitĂ©e devrait par exemple servir de rempart contre les "dĂ©bordements" Ă©ventuels des jeunes laissĂ©s pour compte des Enfin, et cela peut paraĂźtre contradictoire Ă  premiĂšre vue avec le point prĂ©cĂ©dent, la famille a un immense avantage c'est une institution relativement souple ses formes se sont diversifiĂ©es considĂ©rablement en l'espace de trente ans. Elle peut jouer un rĂŽle de soupape non nĂ©gligeable face aux contraintes subies par les salariĂ©-e-s dans leur vie professionnelle. La plus grande partie de la population ne peut ni choisir son travail, ni ses conditions de travail. En pĂ©riode de chĂŽmage, les "choix" sont restreints au maximum. Mais en "choisissant" son ou sa conjoint-e, en "choisissant" d'avoir des enfants, de manger tel ou tel produit, d'acheter telle marque de voiture plutĂŽt qu'une autre, de partir en vacances pour telle ou telle destination pour ceux qui le peuvent, chaque individu-e peut avoir le sentiment de retrouver sa libertĂ© perdue hors des murs familiaux. Toute la publicitĂ© entretient cette illusion. Ce sentiment de libertĂ© est malgrĂ© tout limitĂ© par deux Ă©lĂ©ments fondamentaux le niveau des ressources financiĂšres dont chacun-e dispose ; le sexe ou plutĂŽt le genre auquel on appartient et l'Ăąge. En raison des tĂąches domestiques dont elles sont "responsables" et des violences conjugales qu'elles sont encore trop nombreuses Ă  subir, les femmes connaissent bien les limites de leur libertĂ©. Les enfants de mĂȘme, soumis pour certains et plus particuliĂšrement certaines Ă  l'autoritarisme de leurs parents, voire Ă  des sont ces diffĂ©rents Ă©lĂ©ments pris comme un tout qui expliquent pourquoi la famille reste un "pilier" fondamental de la sociĂ©tĂ© contrairement Ă  ce que semblent penser certaines fĂ©ministes, on voit mal comment la libĂ©ration des femmes, de toutes les femmes et non pas seulement d'une petite minoritĂ©, pourrait aboutir sous le rĂ©gime capitaliste. C'est pourquoi, il nous semble indispensable, mĂȘme si cela implique des conflits inĂ©vitables, de faire converger les luttes des femmes contre l'oppression patriarcale et la lutte des salariĂ©-e-s contre l'exploitation capitaliste. Un exemple de difficultĂ© dans cette convergence des syndicalistes hommes ne trouvent pas convenable » que des femmes travaillent en usine ou ne sont pas prĂȘts Ă  participer une lutte de femmes sous prĂ©texte que c'est par la lutte globale » entendez des hommes » que les femmes gagneront des acquis. De plus, certains apprĂ©cient rester maĂźtres chez eux ».. Aux origines...Place des femmes dans les sociĂ©tĂ©s dites primitives Ă©poque prĂ©historiqueEconomie de subsistance chasse - cueilletteIl n'y a pas d'accumulation, mais recherche constante des ressources, des moyens de subsistance. Le travail » de chacun est nĂ©cessaire pour assurer la survie de la tribu. Personne ne peut s'approprier les ressources sous peine de mettre en pĂ©ril cette survie. Il y a Ă©galitĂ© est la place des femmes dans ces sociĂ©tĂ©s de ramasseurs-chasseurs ? D'aprĂšs des travaux d'anthropologues et d'historiens - dans les hordes, mobilitĂ© des individus hommes et femmes, avec libre adhĂ©sion et sans discrimination- nĂ©anmoins, on a observĂ© la pratique du rapt des femmes lĂ  oĂč la chasse devient prĂ©dominante dans l'organisation sociale, afin d'assurer la nĂ©cessaire reproduction des hommes- d'autres exemples, et notamment la place des dĂ©esses » dans la mythologie, tendent Ă  montrer la reconnaissance sociale des femmes..PremiĂšres sociĂ©tĂ©s agricoles organisation coopĂ©rative du travailOn y trouve toujours l'Ă©galitĂ© sociale et la propriĂ©tĂ© collective des ressources et moyens de production. Les terres sont des propriĂ©tĂ©s collectives exploitĂ©es en existe dans ces sociĂ©tĂ©s, une certaine division du travail entre les hommes et les femmes. Les femmes ont des tĂąches spĂ©cifiques - ex. travail dans les champs labour, poterie, tissage -, mais cette division sexuelle des tĂąches ne correspond pas Ă  une oppression des femmes et une exclusion de la sphĂšre publique avec enfermement dans la seulement les femmes participent Ă  la production, mais elles gardent un rĂŽle dans l'organisation sociale - rĂŽle dans le conseil du village ; - il existe des sociĂ©tĂ©s matrilinĂ©aires la filiation se transmet par la mĂšre - il existe des sociĂ©tĂ©s dans lesquelles l'Ă©ducation des enfants est prise en charge dans certaines de ces sociĂ©tĂ©s, on constate une prise de pouvoir par les hommes, liĂ©e Ă  une volontĂ© de contrĂŽler la reproduction, de prĂ©server des effectifs de producteurs. Il faut rĂ©gler la circulation des femmes » afin d'Ă©viter la disparition de certains groupes cela se fait soit de maniĂšre violente, les rapts, soit de maniĂšre non violente, les Ă©changes »..2. Apparition d'un surproduit social et des classes sociales. Les sociĂ©tĂ©s l'accumulation des ressources, le dĂ©veloppement des forces productives et des outils du temps libre non nĂ©cessaire Ă  la subsistance peut ĂȘtre consacrĂ© Ă  la fabrication, un surproduit social apparaĂźt. Celui-ci entraĂźne la formation de classes sociales, certains s'appropriant le surproduit et voulant l' la mĂȘme Ă©poque AntiquitĂ© +/- AJC vont se dĂ©velopper l'esclavage - prisonniers issus des territoires et peuples conquis, plus tard viendra l'esclavage pour dette - et, petit Ă  petit, l'Etat. Celui-ci a pour fonction de permettre aux classes dominantes de maintenir leur appropriation du surproduit social. Pour garantir Ă  la classe possĂ©dante sa domination, des institutions sont mises en place qui excluent les membres de la collectivitĂ© de l'exercice des fonctions politiques le pouvoir appartient Ă  des chefs hĂ©rĂ©ditaires, rois, nobles. Ils mettent en place une armĂ©e, des fonctionnaires, un pouvoir judiciaire, des producteurs d'idĂ©ologie clercs, enseignants qui doivent faire accepter la domination de ceux qui se sont appropriĂ© les richesses les pharaons Ă©gyptiens s'appuyant sur les scribes chargĂ©s de relever les quantitĂ©s des rĂ©coltes afin qu'une partie en revienne aux classes dominantes et le rĂŽle jouĂ© par le clergĂ© qui enseigne que toute rĂ©bellion contre le pharaon- reprĂ©sentant de Dieu sur terre - sera punie dans l'au-delĂ ....Pour les femmes, la situation change radicalement - gĂ©nĂ©ralisation de la patrilinĂ©aritĂ© la notion d'hĂ©ritage apparaĂźt et la transmission d'une propriĂ©tĂ© se fait par les hommes, d'oĂč l'importance d'une descendance mĂąle dont il faut pouvoir s'assurer ». La femme devient alors une propriĂ©tĂ© parce qu'elle est une gĂ©nitrice avant tout et, parallĂšlement, s'Ă©tablit le pouvoir absolu du pĂšre sur les enfants ex. droit romain, les rapts de femmes histoire des Horaces et des Curiaces. - le mariage devient source de propriĂ©tĂ©, de richesse exemple la dot qui, dans les sociĂ©tĂ©s matrilinĂ©aires, consistait en un cadeau, devient du bĂ©tail, une fur et Ă  mesure du dĂ©veloppement des sociĂ©tĂ©s antiques, ce sont les riches propriĂ©taires qui acquiĂšrent les responsabilitĂ©s publiques et les fonctions politiques ; les femmes en sont exclues pas de droit de vote et deviennent responsables du dedans », chargĂ©es de la responsabilitĂ© d'un foyer qui permet Ă  l'homme d'ĂȘtre dĂ©chargĂ© de toute charge pour assurer ses responsabilitĂ©s au dehors et de la responsabilitĂ© d'Ă©lever les enfants afin d'assurer la transmission de la pourrait objecter qu'il s'agit lĂ  uniquement de la situation des femmes des classes dominantes. En effet, les autres femmes travaillent dans les champs, l'artisanat, les mines d'argent Ă  AthĂšnes, par exemple. Mais, lĂ  aussi, ces femmes qui travaillent, doivent petit Ă  petit assurer Ă©galement la production domestique parce qu'il n'y a plus l'organisation coopĂ©rative du travail la famille reste une unitĂ© de production - et, Ă  celles-lĂ , on assigne aussi le rĂŽle de la reproduction de la force de pour toutes les femmes, apparaĂźt la notion de femme responsable de la sphĂšre privĂ©e du dedans ». C'est le dĂ©but de l'enfermement dans la famille ce qu'il ne faut donc pas confondre avec la notion de femme au foyer » femme gĂ©nitrice - chargĂ©e de transmettre la propriĂ©tĂ©... ou de reproduire la force de travail..3. Les sociĂ©tĂ©s prĂ©-capitalistes. Les sociĂ©tĂ©s fil du temps, la situation des femmes les sociĂ©tĂ©s rurales, il existe toujours une division sexuelle du peut constater que les femmes - gardent leur fonction de reproduction de la force de travail. L'autoritĂ© du pĂšre sur la famille correspond aussi Ă  ce contrĂŽle sur la fonction de reproduction ; - connaissent une spĂ©cialisation dans les tĂąches domestiques tout en Ă©tant associĂ©es aux activitĂ©s de production. En effet, la famille reste une unitĂ© de production et de consommation, les deux Ă©tant liĂ©s, certains biens Ă©tant destinĂ©s Ă  la famille, d'autres Ă  ĂȘtre cours de cette pĂ©riode, la situation des femmes est en fait fluctuante et contradictoire enfermement Ă  la maison et exclusion de la sphĂšre publique mais la famille est une rĂ©alitĂ© mouvante ; par exemple, les veuvages et remariages sont frĂ©quents ; les familles Ă©largies ou regroupements familiaux sont nĂ©cessaires pour survivre, produire ; des solidaritĂ©s existent. A certains moments, la pression est donc moins forte sur les femmes ex. Ă©ducation collective des enfants. Dans certains cas, leur travail productif est reconnu ; par exemple, des femmes peuvent faire partie des corporations d'artisans..4. A l'Ă©poque du capitalisme marchand et du dĂ©veloppement des manufacturesAu fur et Ă  mesure de la mise en place du capitalisme marchand, puis de la mĂ©canisation, la situation des femmes va se dĂ©grader. Et le rĂŽle de la famille va se transformer avec la mise en place de l'Etat l'essor des manufactures, le travailleur-producteur est sĂ©parĂ© de ses moyens de production, l'artisan loue sa force de travail et ne possĂšde plus son processus avait Ă©tĂ© amorcĂ© par l'industrie Ă  domicile » les marchands louent un outil de production ex. mĂ©tier Ă  tisser Ă  la famille, apportent la matiĂšre premiĂšre et viennent rechercher le produit fini en Ă©change d'un salaire. Une autre consĂ©quence de l'essor des manufactures est la transformation de la famille - unitĂ© de production en famille - en une unitĂ© de consommation. Auparavant, les familles paysannes produisaient ce qui leur Ă©tait nĂ©cessaire. Au fur et Ă  mesure du dĂ©veloppement du capitalisme, les produits autrefois confectionnĂ©s dans les familles seront fabriquĂ©s Ă  l' lors, il y a dĂ©valorisation du travail domestique, considĂ©rĂ© comme non-productif de biens susceptibles d'ĂȘtre Ă©changĂ©s et n'Ă©tant plus reconnu comme socialement plus tard, cette dĂ©valorisation touchera d'ailleurs toutes les professions liĂ©es aux tĂąches assignĂ©es aux femmes dans les familles nettoyer - soigner - Ă©duquer....Une fois que le travail fĂ©minin est dĂ©valorisĂ©, dans cette pĂ©riode de transition, la bourgeoisie commence Ă  utiliser les femmes comme une main-d'Ɠuvre d'appoint, supplĂ©mentaire et moins bien payĂ©e, pour faire pression sur les salaires masculins et diviser la future classe ouvriĂšre, soit dans l'industrie Ă  domicile qui existe encore, soit dans les faire admettre cette transformation de la main-d'Ɠuvre fĂ©minine en main-d'Ɠuvre de rĂ©serve donner dĂ©finitivement au travail et au salaire fĂ©minins, un statut d'appoint, il fallait assigner clairement aux femmes la responsabilitĂ© familiale comme tĂąche principale..DĂšs le 18e siĂšcle, pour que la sociĂ©tĂ© bourgeoise se mette en place, il y a donc recentrage sur la famille ».En fait, il s'agit d'une nouvelle conception de la famille et du rĂŽle des femmes l'ambition de la bourgeoisie qui devient la classe dominante, suscite une nouvelle attention pour l'enfant, puisque c'est lui qui portera les projets d'ascension sociale. Cela se traduit concrĂštement par une limitation du nombre des naissances pour mieux s'en occuper », par une vie plus intense au foyer. Dans cette optique, les mariages bourgeois sont avant tout des mariages d'affaires et la famille devient aussi le lien de transmission des normes cette Ă©poque 18e siĂšcle, ce modĂšle de famille bourgeoise n'existe que dans les classes dominantes. Cela va changer..5. RĂ©volution industrielle et prolĂ©tarisation des femmesAu moment de la mĂ©canisation des manufactures de la rĂ©volution industrielle, la bourgeoisie prĂ©conise le modĂšle de la famille bourgeoise pour la classe ouvriĂšre - famille nuclĂ©aire les parents et les enfants - la femme doit assurer la reproduction de la force de travail les hommes doivent ĂȘtre frais et dispos pour assurer la production ; les enfants, en tant que futurs producteurs, ne peuvent plus courir les rues et les champs on doit les prĂ©parer Ă  descendre Ă  leur tour dans la mine... Cette famille est de plus en plus dĂ©finie comme sphĂšre privĂ©e, unitĂ© de consommation ; elle a une fonction Ă©ducative qui est la reproduction des normes de l'idĂ©ologie dominante respect de l'ordre Ă©tabli, de la propriĂ©tĂ© la famille ouvriĂšre, le pĂšre peut rĂ©gner en maĂźtre et laisser l'autoritĂ© politique Ă  l'extĂ©rieur Ă  d'autres...Cependant ce projet est contradictoire avec la rĂ©alitĂ© de la rĂ©volution industrielle qui va prolĂ©tariser les effet, au moment de l'expansion industrielle du 19e siĂšcle, tous seront mobilisĂ©s dans les mines, le textile..., y compris les femmes et les derniĂšres et ces derniers seront confinĂ©s dans des tĂąches d'exĂ©cution souvent dangereuses, Ă  des salaires famille ouvriĂšre Ă©clate - mobilitĂ© des travailleurs - cĂ©libataires voyageurs logeant dans des familles - citĂ©s ouvriĂšres dans lesquelles une vie collective se crĂ©e - les heures de travail diffĂ©rentes font que, dans une famille, on ne se rencontre plus ou trĂšs cela prĂ©sente une sĂ©rie de dangers pour la bourgeoisie qui ne contrĂŽle plus la situation et qui va, dĂšs lors, mettre sur pied une entreprise de moralisation afin de rĂ©cupĂ©rer son emprise sur les travailleurs - tentative de rĂ©forme de la famille la bourgeoise remet en valeur l'image de la femme au foyer, garante de la morale, c'est-Ă -dire que chaque femme - qu'elle travaille ou non - doit considĂ©rer le foyer comme sa responsabilitĂ© mise en place de l'Ă©cole publique qui aura une fonction idĂ©ologique Jules FERRY et l'enseignement de la morale et une fonction Ă©conomique former des travailleurs qualifiĂ©s Ă  la fin du 19e siĂšcle et surtout au dĂ©but du 20e implique - que les femmes sont aussi chargĂ©es de contrĂŽler moralement » les hommes par exemple, les patrons s'adressent Ă  elles pour qu'elles fassent pression sur leurs maris pour qu'ils renoncent Ă  faire grĂšve, au nom de la survie » de la famille ;- que leur travail correspond Ă  un appoint leur responsabilitĂ© principale n'Ă©tant pas la production, il donne lieu Ă  un salaire d'appoint au salaire masculin ; la notion de main-d'Ɠuvre d'appoint implique aussi qu'on l'utilise au grĂ© de la conjoncture ;- que l'emploi des femmes va Ă©voluer de plus en plus vers des mĂ©tiers dits fĂ©minins » qui prolongent leurs fonctions familiales et seront Ă©galement sous-payĂ©s puisqu'ils correspondent Ă  des activitĂ©s non-productives, dĂ©valorisĂ©es parce qu'elles dĂ©rivent des tĂąches familiales..L'entrĂ©e massive des femmes dans les usines pouvait amener leur freiner cette Ă©mancipation, on n'aura pas seulement recours Ă  l' enfermement » des femmes dans les familles, mais on utilisera la main-d'Ɠuvre fĂ©minine sous-payĂ©e pour diviser les travailleurs. Ex. licenciement des hommes pour faire travailler des femmes et des enfants de nuit, dans les pires conditions....6. Bilan Ă  la veille de la 1Ăšre guerre mondiale...Beaucoup de femmes travaillent, surexploitĂ©es, comme main-d'Ɠuvre d' sur la famille les femmes sont dĂ©signĂ©es comme responsables au premier chef de cette famille qui constitue - le lieu de l'entretien et de la reproduction de la force de travail travail mĂ©nager gratuit- l'unitĂ© de consommation- le lieu oĂč s'exerce le contrĂŽle idĂ©ologique cette fonction Ă©ducative se partage avec l'Ă©cole qui reproduit Ă©galement la force de travail et l'idĂ©ologie des classes dominantes..7. Evolution au 20e siĂšcleL'entrĂ©e massive des femmes dans les usines, puis dans les bureaux a jetĂ© les bases de leur femmes ont acquis petit Ă  petit l'Ă©galitĂ© juridique, le droit de vote en 1948 en Belgique...Depuis 1945, de plus en plus de femmes travaillent et ce de façon constante, la lutte des femmes pour leur Ă©mancipation s'est dĂ©veloppĂ©e, le mouvement des femmes s'est structurĂ© et a des acquis - ex. grĂšve des femmes de la Fabrique nationale d'Armes FN Ă  Herstal en Belgique en 1966 premiĂšre Ă©tape vers l'Ă©galitĂ© de salaire... toujours en 1968 - contraception, dĂ©pĂ©nalisation de l'avortement- les femmes ont dĂ©noncĂ© la double journĂ©e de travail- Ă©quipements collectifs- Ă©ducation, accĂšs aux Ă©tudes supĂ©rieures, accĂšs aux professions. Les femmes se sont organisĂ©es dans les syndicats, dans les partis..Les femmes travaillent de plus en plus, mais en pĂ©riodes de crise, plus particuliĂšrement depuis le dĂ©but des annĂ©es 1980, on constate que les femmes sont Ă  nouveau - comme dans les annĂ©es 1930 - considĂ©rĂ©es comme une main-d'Ɠuvre d'appoint, et qu'il y a un recentrage sur la famille et le rĂŽle de la femme au effet Depuis le dĂ©but des annĂ©es 80, accroissement du travail Ă  temps partiel 88% des temps partiels sont des femmes en 1995 prĂ©sentĂ© comme le moyen de concilier vie professionnelle et vie familiale ; Ă  cela s'ajoutent les diffĂ©rentes formules de pause-carriĂšre, congĂ© parental...A noter que les femmes reprĂ©sentent 40% de la population active mais que 28% travaillent Ă  temps partiel, soit prĂšs d'une sur trois. Bon nombre de femmes avaient acceptĂ© un emploi Ă  temps partiel avec Ă  la clĂ© le complĂ©ment chĂŽmage » pour travail Ă  temps partiel involontaire. Maintenant que le plein en travailleuses Ă  temps partiel a Ă©tĂ© fait, ce complĂ©ment a Ă©tĂ© supprimĂ© !.IntĂ©rĂȘt patronal - double gestion de la main-d'Ɠuvre lors d'une restructuration, le patron impose le temps partiel aux... femmes- flexibilitĂ© nombre d'heures et plages horaires flexibles en fonction de la demande, de la production nĂ©cessaire..Le discours patronal et gouvernemental rĂ©active la notion de salaire d'appoint en invitant les familles Ă  se serrer la ceinture autour du salaire, du revenu masculin. Dans un pays comme la Belgique, cela signifie par exemple une diminution de l'allocation de chĂŽmage pour les femmes et l'exclusion de nombreuses chĂŽmeuses co-habitant avec un homme qui a un salaire ; des attaques sur les pensions des femmes ; des primes pour l'engagement de travailleurs Ă  temps partiel ; on favorise les familles Ă  un seul revenu celui des hommes par un avantage fiscal l'unique revenu est divisĂ© entre les deux conjoints et la somme des impĂŽts est moindre que sur deux revenus ; c'est ce qu'on appelle le quotient conjugal.L'emploi des femmes est donc particuliĂšrement menacĂ© et tout cela permet de diminuer les dĂ©penses publiques les Ă©quipements collectifs Ă©tant une autre cible Ă  ajouter Ă  ce qui prĂ©cĂšde..MalgrĂ© que ces acquis semblent toujours trĂšs fragiles pour les femmes, des hommes en prennent ombrage. Ils se sentent mal Ă  l'aise, diminuĂ©s, remis en question par rapport Ă  leur rĂŽle de pĂšre par exemple ne pas oublier que le patriarcat a aussi une facette de domination pĂšre/enfants voire attaquĂ©s par ces timides conquĂȘtes fĂ©ministes. Un courant veut les regrouper et s opposer au courant fĂ©ministe c'est le masculinisme 5. Ceci montre la grande capacitĂ© d'adaptation du patriarcat aux changements de sociĂ©tĂ©. C'est un courant rĂ©trograde, nĂ©gatif sur le plan des rapports sociaux femmes-hommes. Par rapport Ă  cela, les fĂ©ministes, femmes et hommes, doivent rĂ©pondre Ă  la question Quel type d'homme peut casser le patriarcat et collaborer Ă  la lutte Ă©mancipatrice des femmes ? ».notes articles1 BasĂ© sur la formation Aux origines du patriarcat, de la propriĂ©tĂ© privĂ©e, et de l'Etat » de France ARETS, École Che » Guevara Comprendre le monde pour agir, agir pour changer le monde » Formation marxiste critique et ouverte Ă  l'initiative de la Formation LĂ©on Lesoil ASBL.2 Jean Batou et Magdalena Rosende in SolidaritĂ©s, Cette partie du module de formation est basĂ©e sur le travail de France Arets, Aux origines du patriarcat, de la propriĂ©tĂ© privĂ©e et de l'Etat, in École Che » Guevara, Comprendre le monde pour agir, agir pour changer le monde », Formation LĂ©on Lesoil ASBL4 Le courant fĂ©ministe "radical", lui, en dĂ©duit C. Delphy dans un article emblĂ©matique intitulĂ© "L'ennemi principal" [1970] l'existence d'un mode de production domestique distinct du mode de production capitaliste. Toutes les femmes, quelle que soit leur appartenance sociale, seraient victimes d'une exploitation directe de la part des hommes dans la famille et les femmes constitueraient, comme les hommes, une classe de sexe homogĂšne. Dans cette lutte contre l'exploitation domestique, les femmes seraient opposĂ©es Ă  la classe des hommes, de mĂȘme que les salariĂ©s s'opposent au patronat, dans la lutte des classes. Les conclusions politiques de cette analyse Ă©taient claires dans cette lutte de classes, les femmes devaient s'unir pour lutter contre leur ennemi principal le patriarcat. Dans l'immĂ©diat, C. Delphy ne voyait ni l'intĂ©rĂȘt, ni la possibilitĂ© de faire se rejoindre la lutte de classe traditionnelle et la lutte des "classes de sexe".5 Voir Denise Comanne, Pays du Nord Les acquis fĂ©ministes en danger,

Atravers une Ă©tude de corpus qui l’amĂšne Ă  explorer les interviews de femmes politiques parues dans le quotidien Le Monde de 1995 Ă  2000, deux annĂ©es du magazine Elle (1995 et 1997) et l’ensemble des interventions publiques de huit ministres (hommes et femmes) de juin 1997 Ă  dĂ©cembre 2000, S. Bonnafous pose la question des spĂ©cificitĂ©s de l’expression Contenu principal Recherche Pied de page Historien, grand lecteur, militant, chroniqueur pour Alternantes FM, et accessoirement vieux punk Billet de blog 16 sept. 2021 Le 17 juin 1976, douze femmes s’assoient dans le box des accusĂ©s du Tribunal de Saint-Nazaire. Leur crime avoir sĂ©questrĂ© le directeur de l’usine TrĂ©fimĂ©taux CouĂ«ron l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente. Ce blog est personnel, la rĂ©daction n’est pas Ă  l’origine de ses contenus. En fĂ©vrier 1975, les salariĂ©s se rĂ©unissent Ă  l’appel de la CGT seul syndicat ouvrier prĂ©sent dans l’entreprise et rĂ©digent un cahier de revendications. Celles-ci concernent aussi bien les salaires et primes que les possibilitĂ©s de partir plus tĂŽt en retraite ou d’éviter le travail de nuit. Si la direction veut bien nĂ©gocier sur les augmentations de salaires, elle n’entend pas discuter des autres points. Son intransigeance pousse les salariĂ©s Ă  se lancer dans un mouvement de grĂšve dont ils ne pouvaient se douter qu’il marquerait l’histoire sociale contrer ce mouvement trĂšs largement suivi, la direction met la survie de l’usine dans la balance et, en avril 1975, adresse un courrier au domicile de tous les salariĂ©s, comptant sur leur bon sens » pour que cesse le mouvement. La dĂ©marche est classique et fut dĂ©jĂ  utilisĂ©e en 1955 lors du grand conflit de la mĂ©tallurgie de Loire-Atlantique il faut provoquer de la discorde au sein des familles, faire que l’épouse la ministre des Finances » de la famille, celle qui fait les courses et doit gĂ©rer le budget pousse Ă  la reprise du riposte, la CGT invite toutes les femmes de travailleurs de l’usine Ă  se rassembler devant les grilles de l’usine et Ă  exiger d’ĂȘtre reçues par la direction. Refus de celle-ci. Qu’à cela ne tienne, elles s’imposent dans son bureau Il nous a Ă©crit ? Maintenant, il n’a qu’à nous Ă©couter ! » Elles ne le libĂ©reront » qu’en fin de journĂ©e aprĂšs de longues discussions entre grĂ©vistes
Un an plus tard, douze d’entre elles se retrouvent dans le box, accusĂ©es de sĂ©questration ». Dehors, des milliers de travailleurs de tout le dĂ©partement ont dĂ©filĂ© dans les rues de la sous-prĂ©fecture en soutien et attendent
 pas longtemps ! En effet, le procĂšs ne dure qu’une poignĂ©e de minutes grĂące Ă  un opportun vice de procĂ©dure, il est annulĂ©. Les douze femmes qui prirent la colĂšre » ressortent libres du tribunal sous les acclamations de la comĂ©dienne CĂ©cile Delhommeau s'est emparĂ©e de cette histoire et en a fait un rĂ©cit-documentaire-fiction qui sera prĂ©sentĂ© le dimanche 19 septembre dans le cadre des JournĂ©es europĂ©ennes du ? Au Centre d'histoire du travail, Ateliers et chantiers de Nantes, 2bis boulevard LĂ©on-Bureau - NantesQuand ? A 14h, 15h30, 17h durĂ©e su spectacle 45 min. Mieux vaut s'inscrire auprĂšs de contact ou 02 40 08 22 le bĂątiment Ă©tant municipal, le passe sanitaire est requis, sauf pour les moins de 18 ans. Les articles les plus lus Journal — Violences sexistes RecommandĂ©s par nos abonnĂ©es À la Une de Mediapart Journal Devant le patronat, Élisabeth Borne fait vƓu de sobriĂ©tĂ© » InvitĂ©e de la rentrĂ©e du Medef, la premiĂšre ministre a martelĂ© sa crainte d’une pĂ©nurie » de gaz cet hiver pour convaincre les chefs d’entreprise de baisser leur consommation d’énergie. MalgrĂ© son appel Ă  des changements puissants », l’exĂ©cutif se refuse toujours Ă  contrĂŽler ou Ă  sanctionner les patrons rĂ©calcitrants. Journal Kosovo l’UE et les États-Unis arrachent in extremis » un accord avec la Serbie Depuis des semaines, les tensions ne faisaient que monter le Kosovo et la Serbie semblaient inĂ©luctablement se diriger vers une nouvelle confrontation. Un accord a finalement Ă©tĂ© conclu, samedi 27 aoĂ»t, par les mĂ©diateurs amĂ©ricains et europĂ©ens. Jusqu’à la prochaine poussĂ©e de fiĂšvre. par Jean-Arnault DĂ©rens et Laurent Geslin Journal — AmĂ©rique du Sud Au Chili, l’argent du lithium divise les communautĂ©s autochtones Le pays est le deuxiĂšme producteur mondial de lithium juste auprĂšs l’Australie. Alors que le projet de nouvelle Constitution, soumis Ă  un vote populaire le 4 septembre, prĂ©voit d’accorder des droits Ă  la nature, certains craignent que le secteur minier, trĂšs puissant, ne continue Ă  imposer ses conditions. Journal — Gauches Gouverner autrement » l’offensive de Jean-Luc MĂ©lenchon En conclusion de l’universitĂ© d’étĂ© de La France insoumise, l’ancien candidat Ă  la prĂ©sidentielle a livrĂ© un discours Ă©cologiste sur une base de rupture, condition de l’union selon lui. Je n’ai cessĂ© de croire que nous aurons bientĂŽt Ă  gouverner ce pays », affirme-t-il. La sĂ©lection du Club Billet d’édition AlgĂ©rie commĂ©moration du 19 mars, et aprĂšs ? [REDIFFUSION] Mon pĂšre et ma mĂšre se sont rencontrĂ©s pendant la guerre d'AlgĂ©rie, ici. Il m’a fallu du temps pour accepter d’ĂȘtre l’enfant de ces deux-lĂ , pour croire que l’amour a Ă©tĂ© Ă  l’origine de notre famille. Ils ont affrontĂ© ensemble une Ă©poque terrible, des contemporains en majoritĂ© hostiles Ă  leur union. Ils ont pu douter parfois. Mais si nous sommes pour la France et l’AlgĂ©rie des hĂ©ritiers improbables, ils ont fait de nous des enfants de la rĂ©alitĂ©. Verrai-je de mon vivant la rĂ©conciliation franco-algĂ©rienne Ă  laquelle nous sommes nombreux Ă  aspirer ? Billet de blog GisĂšle Halimi au PanthĂ©on, c'est le moment de prendre cette dĂ©cision Emmanuel Macron a affirmĂ© en AlgĂ©rie J’essaie, depuis que je suis prĂ©sident de la RĂ©publique et mĂȘme avant, de regarder le passĂ© en face », allusion Ă  ses mots de crime contre l’humanitĂ© » et de barbarie » pour qualifier la colonisation. Mais il hĂ©site Ă  panthĂ©oniser GisĂšle Halimi, craignant des rĂ©actions hostiles. L’appel d’un fils de harki Ă  le faire montre pourtant que c’est le moment. par Histoire coloniale et postcoloniale

IndĂ©pendantet neutre par rapport Ă  toute orientation politique ou religieuse, Tolerance.caÂź vise Ă  promouvoir les grands principes dĂ©mocratiques sur lesquels repose la tolĂ©rance. Directeur / Éditeur: Victor Teboul, Ph.D. Regard sur nous et ouverture sur le monde. IndĂ©pendant et neutre par rapport Ă  toute orientation politique ou religieuse,

PubliĂ© le 23 janv. 2020 Ă  1453Trois ans aprĂšs leur diplĂŽme, la part des femmes devenues cadres est proche de celle des hommes. Jusqu’ici tout va bien. Mais sept ans aprĂšs l’obtention d’un diplĂŽme d’études supĂ©rieures, les inĂ©galitĂ©s sont bien lĂ . Parmi les 802 jeunes diplĂŽmĂ©s en 2010, devenus cadres en 2017, interrogĂ©s par le CĂ©req, prĂšs des deux tiers sont des publiĂ©e ce 23 janvier, dĂ©montre qu’ “à nombre de mois d’expĂ©rience, connais­sance de l’employeur, localisation, parcours scolaire et type de diplĂŽme Ă©quivalents, les hommes ont 1,75 fois plus de chance d’accĂ©der Ă  un emploi de cadre hiĂ©rarchique que les femmes.” Et les auteurs du rapport, Arnaud Dupray et Dominique Epiphane, d’ajouter “Les positions de pouvoir hiĂ©rarchique constituent, pour les femmes, une citadelle toujours diffi­cile Ă  conquĂ©rir.”StĂ©rĂ©otypes persistants et discriminationsAlors que les femmes reprĂ©sentent 55% des diplĂŽmĂ©s, elles ne sont que 39% Ă  occuper des postes de managers. La distorsion est encore plus criante pour les titulaires d’un master en lettres, sciences humaines, gestion et droit les femmes comptent pour 65% des diplĂŽmĂ©s mais seulement 48% d’entre elles sont devenues manageuses. Seul un doctorat en sciences donne un avantage aux femmes pour accĂ©der aux postes de surprise, les secteurs oĂč les femmes sont le moins reprĂ©sentĂ©es restent l’ingĂ©nierie et les services techniques. Les hommes occupent les deux tiers de ces postes dans les entreprises du de lĂ©gitimitĂ© dans un univers masculin ? Image de la mĂšre de famille qui part du bureau Ă  17h ? A priori des recruteurs sur les hommes plus aptes Ă  exercer des responsabilitĂ©s ? Ces prĂ©jugĂ©s font partie des facteurs Ă  prendre en compte selon le CĂ©req. A cause de clichĂ©s persistants sur les femmes et la fonction de manager, elles sont, en effet, “susceptibles d’encourir une plus grande dĂ©fiance des employeurs dĂšs lors que sont en jeu des postes Ă  responsabilitĂ©s”, note le centre d’ encore plus lorsqu’il s’agit de diriger une Ă©quipe, ce qui concerne la moitiĂ© des cadres. 55% des managers masculins encadrent du personnel, contre 48% des manageuses. L’écart entre les sexes grimpe Ă  6 points concernant les chefs d’équipes de plus de dix primes rĂ©servĂ©es aux hommesCĂŽtĂ© salaires, les femmes s’estiment beaucoup plus mal payĂ©es que les hommes 29% des cadres fĂ©minines contre 22% des cadres masculins, 34% des manageuses d’équipes considĂšrent ĂȘtre sous-payĂ©es. Et Ă  juste titre “à conditions d’emploi identiques, les femmes cadres hiĂ©rarchiques touchent en moyenne 9% de moins que leurs homologues masculins”, affirme le dans les fonctions d’encadrement, les hommes bĂ©nĂ©ficient de primes qui leur seraient rĂ©servĂ©es, selon l’étude. “Tan­dis que les hommes bĂ©nĂ©ficient d’un bonus d’environ 200 euros mensuel lorsque l’encadrement constitue leur mission principale ou lorsqu’ils supervisent des Ă©quipes supĂ©rieures Ă  10 personnes, ce n’est abso­lument pas le cas pour leurs consƓurs.” Pour des managers d’équipe, c’est dans le secteur privĂ© que les inĂ©galitĂ©s sont les plus fortes. A cause des primes, l’écart de salaire mĂ©dian passe Ă  300 euros, en faveur des bonnes nouvelles tout de mĂȘme une expĂ©rience Ă  l’étranger, un bac mention “trĂšs bien” et le rĂ©seau sont autant de facteurs qui jouent en faveur des femmes et de leur rĂ©munĂ©ration. Mais ils restent sans incidence pour la carriĂšre des hommes, “comme si les employeurs avaient besoin de gages supplé­mentaires pour vaincre des prĂ©supposĂ©s sexistes”, ironisent les auteurs du CĂ©req. PARIS- PrĂšs de 70% des femmes françaises jugent que crĂ©er une entreprise est plus Ă©panouissant que le salariat et 18%, soit cinq millions, prĂ©voient ou Femmes et issues de l’immigration, elles se heurtent, soulignait un rĂ©cent rapport de l’Afij Association pour faciliter l’insertion professionnelle des jeunes diplĂŽmĂ©s, Ă  une sorte de double plafond de verre qui les empĂȘche de rĂ©ussir leur vie professionnelle. Pour contourner ce double handicap et donner libre cours Ă  leur esprit crĂ©atif, certainesont choisi de crĂ©er leur propre entreprise. Et toutes ne voient pas en la discrimination positive, et donc l’instauration de quotas, la solution en huit portraits, le parcours de quelques-unes de ces self-made women africaines animĂ©es par la mĂȘme rage de rĂ©ussir. Soumia Malinbaum, 42 ansVendeuse de matiĂšre griseLa petite quarantaine, Soumia Malinbaum, nĂ©e BelaĂŻdi, dirige depuis 1991 SpĂ©cimen, une sociĂ©tĂ© de services en ingĂ©nierie informatique SSII florissante qu’elle a elle-mĂȘme créée Ă  la suite du dĂ©pĂŽt de bilan de l’entreprise oĂč elle travaillait emploie vingt-cinq salariĂ©s en CDI et compte parmi ses clients Sony Music, YSL ou le groupe Accor. SituĂ©e au coeur du 16e arrondissement parisien, cette SSII, qui vend donc de la matiĂšre grise », a enregistrĂ© en 2004 un chiffre d’affaires de 2 millions d’euros. Fille d’immigrĂ©s algĂ©riens », Soumia, qui a vu le jour Ă  Saint-Quentin, a-t-elle rencontrĂ© des difficultĂ©s particuliĂšres en tant que femme d’origine Ă©trangĂšre ? Vous savez, la discrimination est quelque chose d’insidieux. Je n’y ai pas Ă©tĂ© directement confrontĂ©e. Je suis passĂ©e Ă  travers les mailles du filet, mais de lĂ  Ă  dire que ça n’existe pas
 Personnellement, j’ai davantage eu Ă  me battre en tant que femme chef d’entreprise et en tant que femme dans un mĂ©tier, l’informatique, assez masculin. Mon origine Ă©trangĂšre ne fut qu’une sorte de cerise sur le gĂąteau » qui m’a Ă  la rigueur permis de me diffĂ©rencier », explique cette juriste de formation. Quid de la discrimination positive ? Le dĂ©bat actuel a au moins le mĂ©rite de mettre un mot sur le phĂ©nomĂšne », poursuit celle dont la plus grosse fiertĂ© aujourd’hui est de pouvoir redistribuer » et transmettre » un peu de sa rĂ©ussite, et en faire profiter » ceux de sa communautĂ©. MylĂšne Innocent, 34 ans Paris by night »MylĂšne Innocent a vu le jour voici trente-quatre ans Ă  Pointe-Noire, au Congo. Cette fille de diplomate qui a passĂ© son enfance Ă  Moscou a toujours baignĂ© dans le cosmopolitisme. Elle dirige aujourd’hui un lieu mythique de la nuit parisienne l’Opus Latina, ex-Bal nĂšgre, oĂč JosĂ©phine Baker a fait ses premiers pas de rĂšgne sur un effectif de vingt personnes, des hommes pour la plupart. Rencontre-t-elle, en tant que femme, des difficultĂ©s particuliĂšres Ă  diriger un lieu de nuit ? On pourrait le penser, explique-t-elle, mais en rĂ©alitĂ© non. Je suis une femme, donc maternelle et patiente. J’entretiens avec mes employĂ©s des rapports tels qu’ils n’ont pas envie de dĂ©cevoir la grande soeur » qu’ils voient en moi. »De maniĂšre plus gĂ©nĂ©rale, est-il difficile de rĂ©ussir lorsqu’on est une femme Ă©trangĂšre en France ? On m’a toujours appris Ă  ne pas justifier les obstacles et les Ă©checs que je rencontrais par ma couleur. De par mon dynamisme, je suis toujours arrivĂ©e Ă  convaincre mes interlocuteurs de regarder au-delĂ  de la couleur de ma peau. Cela Ă©tant, je suis consciente que de nombreuses personnes sont confrontĂ©es aux prĂ©jugĂ©s raciaux et qu’elles ne sont pas toujours bien armĂ©es pour faire en sorte qu’ils soient transcendĂ©s. » L’ambitieuse MylĂšne a l’intention de crĂ©er sa propre boĂźte d’évĂ©nementiels, Innocent Events. En attendant, elle rĂšgne sur l’Opus Latino, bar-restaurant du 15e arrondissement de Paris, qui gĂ©nĂšre un chiffre d’affaires mensuel de quelque 70 000 euros. FatĂ©ma Hal, 52 ansLe goĂ»t du risqueFatĂ©ma Hal n’avait que 17 ans lorsqu’elle rejoint en France un mari qu’elle n’a pas vraiment choisi. Aujourd’hui, Ă  52 ans, cette native d’Oujda peut avoir bien des motifs de fiertĂ©. Elle est Ă  la tĂȘte, depuis 1984, de La Mansouria, le restaurant marocain le plus couru de Paris. Cet Ă©tablissement rĂ©alise un chiffre d’affaires proche du million d’euros et emploie une vingtaine de Hal, qui, dans une autre vie, a rĂ©digĂ© un mĂ©moire sur la prostitution des Marocaines en France Ă  l’École pratique des hautes Ă©tudes, est Ă©galement l’auteur de quatre ouvrages consacrĂ©s Ă  la gastronomie. La Mansouria commercialise Ă©galement une gamme d’épices. DerniĂšre prouesse de cette femme qui s’inscrit sans cesse dans le mouvement le lancement de plats cuisinĂ©s qui seront distribuĂ©s dans des chaĂźnes du type Lafayette Gourmet. L’industrialisation du tajine, vendu en barquette, c’est un peu risquĂ©, mais Mme Hal n’aime rien tant que se mettre en danger ». Le confort l’ heurtĂ©e Ă  des obstacles en tant que femme Ă©trangĂšre ? Oui, bien sĂ»r, nous ne rencontrons que des obstacles. D’ailleurs, c’est bien parce que je cumulais, comme tous les immigrĂ©s, des contrats Ă  durĂ©e dĂ©terminĂ©e que j’ai eu envie de crĂ©er ma propre affaire ! En fait, il y a deux catĂ©gories de personnes celles qui sont obnubilĂ©es par les entraves et celles qui vont se dĂ©brouiller pour les franchir ! Celles-ci finissent par ne plus les voir. Leur secret ? Travailler beaucoup, trouver les choses qui les font vibrer et les rĂ©aliser ! » À bon entendeur
 Rachida Belliard, 47 ansPertinemment vĂŽtre Je ne rencontre pas de problĂšme particulier en tant que femme. La difficultĂ©, depuis le 11-Septembre, c’est d’ĂȘtre arabe. Cette appartenance suscite une Ă©norme mĂ©fiance », confie Rachida Belliard, El-Khoulti Abou Khadija de son nom de jeune fille. Ex-animatrice sportive, diplĂŽmĂ©e en littĂ©rature française et reconvertie dans la communication, cette MRE Marocaine rĂ©sidant Ă  l’étranger se dit favorable Ă  la charte de la diversitĂ© culturelle », qui vise Ă  reflĂ©ter la diversitĂ© ethnique de la sociĂ©tĂ© dans l’entreprise. Elle adhĂšre en cela aux mĂȘmes idĂ©es que Yazid Sabeg, PDG de Communication et SystĂšme et chantre du volontarisme rĂ©publicain » en la 47 ans, Rachida Belliard dirige Pertinence, une sociĂ©tĂ© spĂ©cialisĂ©e en conseil et formation qui emploie trois salariĂ©s et un rĂ©seau de formateurs, dont douze Ă  plein temps. Poursuivant le parcours assez atypique qui est le sien, cette native de MeknĂšs, qui a quittĂ© son Maroc natal Ă  23 ans, a créé en banlieue parisienne sa propre entreprise voilĂ  dix ans, aprĂšs plusieurs annĂ©es de salariat au sein de groupes de communication Actiphone, Bernard Julhiet, Obea. En 2000, Pertinence a participĂ© Ă  la mise en place du premier Centre de relations clients gĂ©rant des appels pour des pays Ă©trangers Ă  majeur d’une femme manager ? Notre force Ă  nous, c’est que nous sommes d’abord des mĂšres, y compris lorsque nous ne le sommes pas biologiquement, nous en avons l’instinct. Et sur le plan humain, et donc de la gestion des ressources humaines, cela se traduit par une plus grande qualitĂ© d’écoute. » Sakina M’sa, 32 ansPoĂ©tique de la modeSakina M’sa a tout juste 7 ans quand elle arrive Ă  Marseille avec ses parents. Sept ans plus tard, cette jeune Comorienne organisait son premier dĂ©filĂ© de mode. En 1992, son diplĂŽme de l’Institut supĂ©rieur de mode, Ă  Marseille, en poche, elle travaille pour une radio associative Ă  Paris. ParallĂšlement, elle continue de crĂ©er des vĂȘtements pour le théùtre et organise des ateliers de stylisme dans les quartiers par la bourse DĂ©fi Jeune et le Grand Prix de la Biennale internationale du design de Saint-Étienne, Sakina M’sa dĂ©cide un beau matin de consacrer sa vie Ă  ce qu’elle aime. C’est ainsi qu’en 2002 cette jeune femme, qui considĂšre la mode comme un vecteur pour marquer sa diffĂ©rence », crĂ©e sa propre entreprise, Trevo, une SARL au capital de 10 000 euros qui compte deux salariĂ©s et une plĂ©thore de sous-traitants. PrĂšs de deux ans plus tard, son nom et ses crĂ©ations d’une poĂ©sie rare commencent Ă  s’imposer non seulement en France, dans sa boutique-atelier de la trĂšs crĂ©ative rue des Gardes du 18e arrondissement parisien, mais aussi au Japon dans des magasins multimarques. À 32 ans, elle vient de prĂ©senter sa cinquiĂšme collection, Poetik Jungle, au Who’s Next, salon international des nouvelles tendances mode. Elle reconnaĂźt Ă©voluer dans un mĂ©tier plutĂŽt masculin, mais qui reste ouvert et oĂč la diffĂ©rence et l’origine Ă©trangĂšre sont de vĂ©ritables atouts. Hymane Ben Ayoun, 38 ansRessources naturellesLa discrimination positive, Hymane Ben Ayoun ne veut pas en entendre parler. Pourtant, cette dynamique jeune femme, nĂ©e Ă  Paris de parents tunisiens, reconnaĂźt que rĂ©ussir une carriĂšre quand on est maghrĂ©bine, c’est plus compliquĂ© », mais avoue qu’elle n’a jamais pensĂ© devoir se battre contre ça. Elle admet aussi que devenir cadre dans un paysage managĂ©rial trĂšs masculin n’est pas non plus aisĂ© parce qu’on nous fait moins confiance ».Et c’est trĂšs probablement – mais comment en ĂȘtre sĂ»r ? – ce qui l’a incitĂ©e Ă  crĂ©er Diaphane, sa propre sociĂ©tĂ© de conseil en ressources humaines dĂšs 1996. À l’époque, elle avait tout juste 28 ans, une licence de langues Ă©trangĂšres appliquĂ©es en poche, une expĂ©rience professionnelle pas forcĂ©ment adaptĂ©e Ă  ses ambitions et, surtout, une volontĂ© farouche d’y arriver. Je n’ai pas attendu que le monde change, et je ne me suis jamais battue contre des moulins Ă  vent », rĂ©sume la laurĂ©ate du coup de coeur Clicquot 1998, prix dĂ©cernĂ© par la maison Veuve Clicquot aux jeunes crĂ©atrices d’entreprise. D’oĂč lui vient une telle dĂ©termination ? De ma mĂšre, une femme qui est arrivĂ©e en France sans savoir ni lire ni Ă©crire, mais qui a su s’imposer pour avoir la vie Ă  laquelle elle aspirait. »À 38 ans, Hymane Ben Ayoun dirige l’antenne française d’Aravati ex-Diaphane, un rĂ©seau international de cabinet de conseil en recrutement nĂ© en 2001 de sa propre initiative. En 2004, Aravati France a facturĂ© 700 000 euros d’honoraires, mais le plus gros motif de fiertĂ© de sa patronne n’est autre que sa fille, tout juste 11 petits mois. LĂ©onie Mekehi Gnegbo, 44 ansVouloir, c’est pouvoirLĂ©onie n’est pas une femme ordinaire. Cette Ivoirienne rĂȘve depuis l’ñge de 11 ans de devenir mĂ©canicienne ! Elle n’a certes pas concrĂ©tisĂ© cette ambition, mais elle Ă©volue dans un mĂ©tier, celui du bĂątiment, oĂč les femmes ne sont pas lĂ©gion. ArrivĂ©e en France en 1983, LĂ©onie a d’abord cumulĂ© les petits boulots avant de dĂ©crocher, en 1997, un CAP d’équipement Ă©lectronique. Elle n’avait qu’une ambition ĂȘtre embauchĂ©e sur un chantier. Chaque fois, je me heurtais Ă  la mĂȘme rĂ©ponse nous ne recrutons pas de femmes, car nous n’avons pas de vestiaire rĂ©servĂ© aux femmes. »LĂ©onie a donc dĂ» se contenter de petits boulots harassants jusqu’au jour oĂč, n’en pouvant plus, elle dĂ©cide de crĂ©er sa propre entreprise Sawouah BTP installation et entretien en Ă©lectricitĂ©. Depuis aoĂ»t dernier, LĂ©onie, qui Ă©lĂšve seule ses deux filles, est devenue, Ă  44 ans, la patronne d’une sociĂ©tĂ© dont elle ambitionne de faire un Bouygues » ! Elle a dĂ©jĂ  plusieurs chantiers sur son carnet de commandes. Ce que je pense de la discrimination positive ? C’est une autre forme de racisme ! Il faut se contenter de donner Ă  chacun sa chance », professe-t-elle. La devise de LĂ©onie Gnegbo ? Quand tu veux, tu peux », et c’est ce message qu’elle s’échine Ă  transmettre Ă  d’autres femmes d’origine africaine au sein de l’association Africagora, dont elle est membre. Sally Bennacer, 37 ansSoif d’ascensionNative de BejaĂŻa, en AlgĂ©rie, Sally Bennacer est arrivĂ©e en France Ă  l’ñge de 7 ans. Elle est, depuis 2000, Ă  la tĂȘte d’Art and Blind, une entreprise qui commercialise notamment des stores et des rideaux. Comment est-elle devenue chef d’entreprise ? J’ai toujours eu envie de diriger ma propre affaire. Et puis, il y a cinq ans, j’ai dĂ©cidĂ© de dĂ©missionner de l’entreprise oĂč j’étais employĂ©e depuis huit ans pour la simple raison que je n’y Ă©voluais plus. Tous les postes de cadres Ă©taient pourvus », explique cette jeune femme de 37 ans, qui, aprĂšs un BEP et un BAC Pro, est parvenue Ă  s’inscrire en DEUG de moins de cinq ans d’existence, Art and Blind a rĂ©ussi Ă  conquĂ©rir une clientĂšle française mais aussi algĂ©rienne. Sa patronne a reçu pas moins de trois prix, dont Talents des citĂ©s en 2002, le Prix de la Convention France-Maghreb en 2003 et le Prix du mĂ©rite de SĂšve, association des femmes algĂ©riennes chefs d’entreprise. En 2004, Art and Blind, qui emploie trois salariĂ©s et fait appel Ă  plusieurs artisans indĂ©pendants, a enregistrĂ© un chiffre d’affaires de 200 000 si elle estime devoir en partie sa rĂ©ussite au fait qu’elle n’est pas trop typĂ©e, mais aussi Ă  un prĂ©nom Sallia transformĂ©e en Sally qui laisse planer un doute quant Ă  ses origines, cette jeune patronne se dit farouchement opposĂ©e Ă  la discrimination positive C’est humiliant pour nous. Je trouve que c’est terrible d’en arriver Ă  imposer quelque chose qui devrait se faire naturellement. »

Lesorganisations liĂ©es par une convention de branche ou, Ă  dĂ©faut, par des accords professionnels se rĂ©unissent, au moins une fois tous les quatre ans pour nĂ©gocier sur les thĂšmes mentionnĂ©s Ă  l’article L. 2241-1 du Code du travail, notamment sur les mesures tendant Ă  assurer l’égalitĂ© professionnelle entre les femmes et les hommes et sur les mesures de rattrapage

PubliĂ© le 08 mars 2011 Ă  00h00 ModifiĂ© le 08 mars 2011 Ă  07h40 La Fonction publique emploie prĂšs de 60 % de femmes. Mais les taux s'effondrent dĂšs qu'il s'agit de postes Ă  responsabilitĂ©s. Photo MaxPPP Chaque annĂ©e, la journĂ©e de la femme est l'occasion de pointer les diffĂ©rences entre hommes et femmes dans le monde du travail. Et chaque annĂ©e, le constat est le mĂȘme. Les inĂ©galitĂ©s sont toujours prĂ©sentes. Pire, elles auraient tendance Ă  s'accentuer. A lire Ă©galement La Fonction publique ne montre pas l'exemple MalgrĂ© un arsenal lĂ©gislatif consĂ©quent pas moins de sept lois sur l'Ă©galitĂ© salariale ont Ă©tĂ© adoptĂ©es depuis 1972, les inĂ©galitĂ©s hommes-femmes sont toujours d'actualitĂ© en France. Pour preuve, le classement annuel hommes-femmes du Forum Ă©conomique mondial publiĂ© en octobre dernier, oĂč la France a dĂ©gringolĂ© de la 18e Ă  la 46e place. Etabli par des chercheurs amĂ©ricains, le rapport, qui fait la part belle aux pays nordiques voir infographie, se fonde sur quatre domaines l'Ă©ducation, la santĂ©, l'insertion dans la vie politique et dans la vie Ă©conomique. Si dans les deux premiĂšres catĂ©gories, la France excelle, c'est loin d'ĂȘtre le cas pour les deux derniĂšres. Le nombre de femmes occupant des postes ministĂ©riels au cours des douze mois prĂ©cĂ©dant l'Ă©tablissement du rapport a en effet sensiblement baissĂ©. Mais c'est surtout l'un des pires niveaux» du sentiment d'inĂ©galitĂ© en termes de salaires Ă  poste comparable qui plombe la France. Et pour cause, les femmes touchent en moyenne 27% de moins que les hommes dans le privĂ©. C'est le chiffre le plus souvent citĂ© dans les dĂ©bats sur les Ă©carts de rĂ©munĂ©ration, issu d'une Ă©tude de la Dares statistiques du ministĂšre de l'Emploi de 2008. Des chiffres en partie biaisĂ©s par le fait que les femmes sont beaucoup plus souvent Ă  temps partiel. Mais mĂȘme en limitant la comparaison aux salariĂ©s Ă  temps complet, les femmes touchent encore 19% de moins, selon la Dares. Et si l'on ne compare que des hommes et des femmes ayant des caractĂ©ristiques trĂšs proches postes, expĂ©rience, diplĂŽmes, secteur d'activitĂ©, etc., la diffĂ©rence reste de prĂšs de 10%. Temps partiels subis ou choisis? Ecarter le temps partiel et ne comparer que les postes Ă©quivalents peut ĂȘtre pertinent pour affiner le dĂ©bat sur les salaires. Mais le temps partiel subi et l'accĂšs plus difficile pour les femmes Ă  certains postes n'en sont pas moins des discriminations. Plus de 80% des emplois Ă  temps partiel sont occupĂ©s par des femmes et 30% des actives ayant un emploi sont Ă  temps partiel contre 6% des hommes actifs. La diffĂ©rence sĂ©mantique faite entre-temps partiel choisi et temps partiel subi est des plus artificielles, parce que le recours au temps partiel choisi reste un choix Ă  80% fĂ©minin», a estimĂ© rĂ©cemment la ministre des SolidaritĂ©s, Roselyne Bachelot. Un plafond de verre bien rĂ©el Quant au plafond de verre qui empĂȘcherait l'accĂšs Ă  certains postes pour les femmes, il semble aussi bien rĂ©el. Si la part des femmes parmi les cadres a progressĂ© de plus de dix points en vingt ans passant de 23% Ă  34% aujourd'hui, seules 11% d'entre elles occupent un poste Ă  forte responsabilité» direction gĂ©nĂ©rale ou d'un dĂ©partement ou d'une entitĂ©, selon une Ă©tude de l'Apec publiĂ©e hier. D'oĂč les quotas instaurĂ©s par la loi il y a quelques semaines, imposant 20% de femmes minimum dans les conseils d'administration des grandes entreprises d'ici janvier2014, et 40% Ă  l'horizon de janvier2017. Car mĂȘme lorsque l'entreprise compte plus de deux-tiers de femmes, les responsables sont des hommes dans 56% des cas», ajoute l'enquĂȘte de la Dares, publiĂ©e en dĂ©cembre denier. Enfin, il semble que pour une fois privĂ© et public soient sur le mĂȘme pied d'Ă©galitĂ©. Car en la matiĂšre, la fonction publique, qui emploie prĂšs de 60% de femmes, est loin d'ĂȘtre exemplaire lire ci-dessous. en complĂ©ment Entreprises. Faut-il instaurer des quotas de femmes dans les postes de direction ? oui non sans opinion
Lefabricant américain de télécommandes Universal Electronics Inc (UEIC.O) a déclaré à Reuters qu'il avait conclu un accord avec les autorités du Xinjiang pour transpo

L'entreprise ghanĂ©enne Ladybird Logistics, une sociĂ©tĂ© de camionnage exclusivement fĂ©minine, a vu sa flotte de gros engins quadrupler en deux ans et le nombre de ses chauffeurs tripler. Abigail Asumadu-Amoah, mĂšre de famille de 44 ans, fait partie des 21 conductrices de poids lourds de Ladybird Logistics, la premiĂšre compagnie de transport au monde Ă  n’employer que que des femmes », de la directrice gĂ©nĂ©rale Ă  la mĂ©canicienne. Elle et ses collĂšgues transportent Ă  chaque fois 47 000 litres d’essence vers les mines d’or du Ghana, un pays d’Afrique de l’Ouest de prĂšs de 240 000 km2, soit pratiquement la superficie du Royaume-Uni, l’ancienne puissance coloniale. Abigail Asumadu-Amoah, mĂšre de famille de 44 ans, fait partie des 21 conductrices de poids lourds de Ladybird Logistics. PHOTO AFP - AFP BasĂ©es dans la ville cĂŽtiĂšre de Takoradi, ces femmes font en gĂ©nĂ©ral des trajets de quatre heures, le plus long Ă©tant de sept heures. Ce que font les hommes, nous pouvons le faire aussi », lĂąche Abigail, en attendant de remplir sa citerne. Au Ghana, les secteurs du transport et du stockage fournissent de nombreux emplois, 8% des hommes actifs y travaillant, mais restent largement dominĂ©s par la gent masculine. Trafic d’essence Alors Abigail et ses collĂšgues bousculent les habitudes... notamment celle consistant Ă  revendre l’essence au marchĂ© noir. Certains chauffeurs siphonnent le prĂ©cieux liquide et le revendent dans des circuits parallĂšles pour complĂ©ter - ou plutĂŽt doubler - leurs fins de mois. William Tewiah, le directeur gĂ©nĂ©ral de Zen Petroleum, l’un des leaders du transport d’hydrocarbures au Ghana, estime ainsi qu’il peut perdre jusqu’à 50 000 dollars par mois 44 000 euros Ă  cause de ce trafic. Recruter des femmes a fait partie des solutions choisies par ce chef d’entreprise qui, fin 2017, a lui-mĂȘme poussĂ© Payin Marfo, alors conseillĂšre en gestion, Ă  prendre la tĂȘte d’une compagnie de transport entiĂšrement fĂ©minine. Elle est ainsi devenue la directrice gĂ©nĂ©rale de Ladybird. Un Ă©tat d’esprit totalement diffĂ©rent » Puisqu’elles sont nouvelles dans le secteur, elles arrivent avec un Ă©tat d’esprit totalement diffĂ©rent », assure William Tewiah. Beaucoup des employĂ©es de cette sociĂ©tĂ© de transport, ĂągĂ©es de 28 Ă  45 ans, Ă©taient dĂ©jĂ  conductrices de cars ou de bus et avaient le permis poids lourd avant de conduire des camions-citernes. Elles ont suivi un entraĂźnement militaire, notamment avec des cours de self-defense, en plus de leur formation professionnelle. Payin Marfo est trĂšs satisfaite des rĂ©sultats de l’entreprise qu’elle dirige dont elle ambitionne de multiplier par deux le personnel et d’accroĂźtre le parc des camions. Chaque semaine, de nouvelles candidates se prĂ©sentent Ă  son bureau. Pour moi, c’est dĂ©jĂ  une victoire », se rĂ©jouit-elle. Pour Beatrice Frimpong, une mĂ©canicienne de 28 ans, cet emploi n’est pas seulement un gagne-pain. J’espĂšre que ça va encourager d’autres personnes Ă  faire des choses hors du commun ». Ses collĂšgues masculins lui avaient toujours dit qu’elle Ă©tait trop petite et trop frĂȘle pour un tel travail et qu’elle devrait plutĂŽt s’en tenir aux vĂ©hicules lĂ©gers. Je voulais leur prouver que je pouvais le faire », lĂąche-t-elle. Peu importe que je sois grande, forte ou petite. »

AnalysebasĂ©e sur les rĂ©cits de vies de douze femmes et deux hommes Atikamekw vivant Ă  La Tuque commencent Ă  se dresser les entreprises d’exploitation forestiĂšre : la premiĂšre en territoire Atikamekw s’établit Ă  Wemontaci en 1831. Certains autochtones sont employĂ©s par les grandes industries forestiĂšres, le processus de sĂ©dentarisation s’amplifie tandis que les

AffinerImagesPhotosIllustrationsVectorielsVidĂ©osToutEssentialsDes images de tous les joursSignatureContenu exclusifAfficher les vidĂ©os de douze hommes en colĂšreParcourez 11 photos et images disponibles de douze hommes en colĂšre, ou lancez une nouvelle recherche pour explorer plus de photos et avec les parents - douze hommes en colĂšre photos et images de collectionAdolescente avec les Parentsun pĂšre et son fils adolescent discutent de ses comportements. il a confisquĂ© son tĂ©lĂ©phone parce que sa facture Ă©tait si Ă©levĂ©e. - douze hommes en colĂšre photos et images de collectionUn pĂšre et son fils adolescent discutent de ses comportements....illustrations, cliparts, dessins animĂ©s et icĂŽnes de dossier destroyer - douze hommes en colĂšreDOSSIER DESTROYERun garçon adolescent donne Ă  sa petite amie un bouquet de roses rouges et une fille montre de l’aversion sur fond blanc. friendzone et le premier concept d’amour ratĂ©. photographie de studio. - douze hommes en colĂšre photos et images de collectionUn garçon adolescent donne Ă  sa petite amie un bouquet de roses...illustrations, cliparts, dessins animĂ©s et icĂŽnes de dark Ă©motions - douze hommes en colĂšreDark Ă©motionsun pĂšre et son fils adolescent discutent de ses comportements. il a confisquĂ© son tĂ©lĂ©phone parce que sa facture Ă©tait si Ă©levĂ©e. - douze hommes en colĂšre photos et images de collectionUn pĂšre et son fils adolescent discutent de ses comportements....punis. - douze hommes en colĂšre photos et images de fille africaine souffrant du conflit de parents ou du divorce - douze hommes en colĂšre photos et images de collectionPetite fille africaine souffrant du conflit de parents ou du...jeune homme d'affaires avec un marteau pauses-rĂ©veil - douze hommes en colĂšre photos et images de collectionJeune homme d'affaires avec un marteau pauses-rĂ©veilprĂ©-ado attitude - douze hommes en colĂšre photos et images de collectionPrĂ©-ado attitudeadolescente avec les parents - douze hommes en colĂšre photos et images de collectionAdolescente avec les Parents
TĂ©lĂ©chargercette image : ReprĂ©sentations narratives des douze mois. Mai : une femme est assise prĂšs de l'eau, tandis qu'un homme la courtise. Au-dessus d'eux Amor avec son arc. Avril : un homme s'agenouille devant une femme dans un parc. Juillet : un homme et une femme prĂšs d'une riviĂšre. Au loin un moulin et devant deux pĂȘcheurs dans un bateau Ă  rames. Parce qu'elles sont restĂ©es au foyer plusieurs annĂ©es, car elles doivent s'occuper des enfants ou parce que, enceintes, elles peuvent devenir indisponibles, les femmes souffrent souvent d'une situation salariale plus compliquĂ©e que les hommes. Quatre coachs expliquent au Parisien ce qui peut ĂȘtre mis en place dans les entreprises pour favoriser la mixitĂ©. Christel de Foucault, coach et auteur* Ne pas nĂ©gliger les CV des candidates qui ont Ă©tĂ© femmes au foyer » Je dis souvent aux recruteurs que j'accompagne de ne pas nĂ©gliger les CV des candidates qui ont Ă©tĂ© femmes au foyer pendant plusieurs annĂ©es. Car elles n'ont pas rien fait et ont au contraire des atouts, et souvent sans le savoir ! C'est l'un des messages les plus importants que je dois faire passer. Elles l'ignorent souvent, mais elles ont dĂ©veloppĂ© des qualitĂ©s humaines, un savoir-ĂȘtre, comme disent les recruteurs, trĂšs prĂ©cieux. Il n'y a pas plus adaptable qu'une maman au foyer qui s'est occupĂ©e de ses enfants cela nĂ©cessite une rĂ©sistance au stress, des qualitĂ©s d'Ă©coute selon les caractĂšres de chacun, une adaptation aux imprĂ©vus, de la curiositĂ© pour s'ouvrir sans cesse Ă  de nouveaux sujets
 Ces qualitĂ©s humaines ne se trouvent pas si facilement alors que beaucoup de compĂ©tences techniques peuvent s'apprendre. »* 50 erreurs Ă  Ă©viter pour trouver un job », Ă©dition Eyrolles, 15 €.Pascale Joly, dirigeante chez Ne pas programmer de rĂ©union Ă  18 heures » Pour n'importe quel salariĂ© - mais plus encore pour les femmes, vu la rĂ©partition encore actuelle des tĂąches - atteindre le juste Ă©quilibre entre vie professionnelle et vie personnelle demande avant tout de l'organisation et de la maĂźtrise de son temps. Beaucoup de femmes sont sincĂšrement tiraillĂ©es entre le plaisir qu'elles prennent dans leur job et la prise de conscience que leur carriĂšre professionnelle intense se fait au prix d'un Ă©panouissement personnel en berne, voire d'une culpabilitĂ© de ne pouvoir ĂȘtre suffisamment avec leurs enfants. Or il est aussi dans l'intĂ©rĂȘt de l'entreprise que cette double journĂ©e se passe le mieux possible, sans stress. C'est un Ă©lĂ©ment Ă  prendre en compte pour les manageurs. Fixer des rĂ©unions aprĂšs 18 heures n'est ainsi ni pratique, ni productif
 »ValĂ©rie Moissonnier, directrice chez Selfcoaching Aller Ă  la rencontre de leurs besoins » C'est une diffĂ©rence qui tient encore pour beaucoup Ă  notre Ă©ducation, mais les femmes demandent moins de choses que les hommes Ă  leurs manageurs, que ce soit une formation ou une augmentation par exemple. Elles travaillent pourtant trĂšs dur car beaucoup pensent qu'elles ont plus Ă  prouver. Pour cela, les femmes ne s'aident pas toujours elles-mĂȘmes ! Je suis stupĂ©faite de voir le nombre de femmes qui payent leur coaching elles-mĂȘmes alors que tant d'hommes arrivent Ă  le faire financer par leur employeur. Mon conseil aux manageurs serait donc d'aller Ă  la rencontre de leurs besoins. Une fois par an, lors de l'entretien annuel d'Ă©valuation, un manageur peut interroger ses collaboratrices pour leur demander oĂč elles veulent aller et quels sont leurs besoins. C'est dans l'intĂ©rĂȘt de l'entreprise car ces femmes ne manquent pas d'ambition
 »Marianne Perrette, coach chez Savoir gĂ©rer un retour de congĂ© maternitĂ© » MĂȘme si la grossesse n'est pas une maladie, cet heureux Ă©vĂ©nement provoque aussi une longue absence qui peut ĂȘtre une source de stress. Une salariĂ©e peut se demander, Ă  juste titre, si elle va retrouver son poste exactement comme elle l'a laissĂ©. Un manageur peut par exemple lui proposer, si et seulement si elle en ressent l'envie, de recevoir pĂ©riodiquement un petit brief sur l'avancĂ©e de certains dossiers en cours. Mais, surtout, il sera important, aprĂšs la naissance de l'enfant, d'anticiper le retour de la collaboratrice. LĂ  encore, et sans obligation, son N+1 pourra lui proposer de passer au bureau, de façon conviviale, et en profiter pour prĂ©parer sa rentrĂ©e. Enfin, lors de la reprise de poste, il sera important d'accompagner et d'adapter le rythme de travail, au moins au dĂ©but, si l'intĂ©ressĂ©e en ressent le besoin. »LIRE AUSSI > Femmes et entrepreneurs, elles tĂ©moignent de leur parcoursArticle issu de notre supplĂ©ment Le Parisien Eco - Ă  feuilleter en intĂ©gralitĂ© iciDevenez fan du Parisien Economie et suivez nous sur Facebook et Twitter Cest aujourd'hui la journĂ©e internationale des droits des femmes. Selon une Ă©tude, si on continue au mĂȘme rythme qu'aujourd'hui, on atteindra la paritĂ© en entreprise en 2120. Autant de femmes dans l'encadrement et Ă  la tĂȘte des entreprises. Que PubliĂ©e le 24 juin 2019Les travaux de JobTeaser sur des milliers de jeunes laissent deviner leurs aspirations en matiĂšre de travail, qui ne sont pas forcĂ©ment en Ă©quation avec celles des entrepreneurs eux aussi enquĂȘtĂ©s. DĂ©tails de ces Ă©tudes, et expĂ©riences chez Michel et Augustin et au sein du CrĂ©dit Agricole d’ monde du travail change, et la mentalitĂ© des jeunes Ă©volue, c’est une Ă©vidence que de le souligner. Aussi, pourrecruter, pour intĂ©grer et pour motiver les jeunes gĂ©nĂ©rations, les entreprises se doivent de mieux les connaĂźtre, apprĂ©hender leurs besoins afin de faire coĂŻncider ces derniers avec les exigences du monde du travail. SpĂ©cialiste de l’orientation et du recrutement de jeunes talents, la plateforme JobTeaser vient de publier une Ă©tude sur le futur du travail et l’impact sur l’avenir de l’éducation. Les jeunes se retrouvent face Ă  des choix de plus en plus complexes une dĂ©multiplication des mĂ©tiers, des filiĂšres et de nouvelles compĂ©tences requises pour rĂ©ussir, regrette Adrien Ledoux, cofondateur de JobTeaser. Si les jeunes continuent Ă  faire leurs choix par dĂ©faut, je vois deux scĂ©narios possibles. Dans le meilleur des cas, nous crĂ©ons une gĂ©nĂ©ration de switcheursÂč, phĂ©nomĂšne que nous constatons dĂ©jĂ  dans la sociĂ©tĂ© d’aujourd’hui. Et dans le pire des cas, nous allons vers une sociĂ©tĂ© “d’autopilotes”, fondĂ©e sur la dĂ©sillusion totale ! » Plus de 2 500 jeunes EuropĂ©ens ont Ă©tĂ© interrogĂ©s, ainsi que 300 entreprises de France, d’Allemagne, d’Espagne, du Royaume-Uni et de Belgique. L’étude rĂ©vĂšle que les trois quarts des jeunes europĂ©ens sont optimistes quand ils pensent Ă  la façon dont ils travailleront dans dix ans. Pour la plateforme, ce fut un peu une surprise. Toutefois, les Allemands sont les plus enthousiastes et les Français les plus dĂ©senchantĂ©s. Les recruteurs sont sur la mĂȘme lancĂ©e et croient aux progrĂšs technologiques. Tous les interviewĂ©s s’accordent pour dire qu’ils sont bien prĂ©parĂ©s au changement technologique. NĂ©anmoins, ces jeunes restent rĂ©alistes. Un jeune sur deux estime qu’il n’est pas bien prĂ©parĂ© Ă  rejoindre le marchĂ© du travail. Pour accompagner ces jeunes, les employeurs pensent qu’il faut d’abord rendre disponibles les formations internes dans les entreprises » et que ces derniĂšres doivent ĂȘtre mieux comprises par les jeunes en crĂ©ant des passerelles entre le systĂšme scolaire et le monde du travail. Ainsi, les entreprises souhaitent davantage avoir leur mot Ă  dire sur la façon dont les Ă©tablissements supĂ©rieurs prĂ©parent les Ă©tudiants », la prioritĂ© Ă©tant de dĂ©velopper des expĂ©riences profils oĂč la flexibilitĂ© primeSelon la majoritĂ© des sondĂ©s, il est important que les jeunes dĂ©veloppent des compĂ©tences non techniques ou des compĂ©tences relationnelles ». FlexibilitĂ©, adaptabilitĂ© et autoformation sont les trois capacitĂ©s que devront acquĂ©rir les jeunes et qui sont le plus souvent citĂ©es par les recruteurs et les acteurs de l’éducation. Apparemment, les Ă©tudiants sont moins sensibles Ă  ces critĂšres. Pour eux, les facultĂ©s d’adaptation relĂšvent en prioritĂ© de la capacitĂ© Ă  rĂ©agir avec les outils de l’intelligence artificielle. Ce que veulent les jeunes talents » est d’ailleurs une autre Ă©tude rĂ©alisĂ©e par JobTeaser et publiĂ©e en fĂ©vrier 2018. Plus de 1 000 Ă©tudiants ou jeunes recrutĂ©s ont rĂ©pondu aux questions de la plateforme. Quel que soit leur cursus, plus du tiers d’entre eux souhaitent dĂ©marrer leur carriĂšre dans une petite structure. Pour eux, une startup signifie agilitĂ©, une place centrale Ă  l’innovation et, dans une moindre mesure, de l’hypercroissance. La majoritĂ© 59 % prĂ©fĂšre tout de mĂȘme commencer son premier travail dans une grande entreprise. En rĂ©alitĂ©, 56 % des jeunes embauchĂ©s y travaillent en 2017 contre 46 % en 2016. Le souhait de devenir entrepreneur reste assez marginal. Seulement 4 % des interviewĂ©s souhaitent franchir le pas 6 % dans les deux ans suivant la premiĂšre embauche. Ce qui correspond Ă  la rĂ©alitĂ©. Concernant les attentes, les cinq critĂšres les plus importants retenus par les jeunes sont la facilitĂ© de communication au sein de l’entreprise, les perspectives de carriĂšre, les qualitĂ©s et l’emplacement des locaux, l’autonomie et la prise d’initiative et la confiance en l’avenir. Cela se traduit par une demande de libertĂ© dans le travail qu’il s’agisse d’autonomie, d’agilitĂ© ou d’ attentes des jeunes ont changĂ© Ils apprĂ©cient les entreprises qui les laissent trouver les moyens d’atteindre leurs objectifs par eux-mĂȘmes, prĂ©cise l’étude. De mĂȘme, la possibilitĂ© d’avoir un rĂŽle important et d’évoluer rapidement est bien plus importante que leur niveau de rĂ©munĂ©ration et leurs avantages Ă  court terme. La nouvelle gĂ©nĂ©ration ne compte pas ses heures de travail, Ă  condition de gĂ©rer elle-mĂȘme ses mĂ©thodes et ses horaires. » Le jeune apprĂ©cie aussi de dĂ©marrer son emploi Ă  l’international. L’étude rĂ©vĂšle que loin des clichĂ©s du baby-foot, ils privilĂ©gient des espaces de travail variĂ©s open space, terrasse, bulles pour s’isoler
. Ils accordent beaucoup d’importance Ă  l’humain. » En revanche, les cinq caractĂšres qui les laissent indiffĂ©rents sont l’absence de code vestimentaire, vouvoiement
, le prestige social du poste et de l’entreprise, le volume effectif d’heures de travail et la prĂ©sence de modĂšle parmi les managers. Autre facteur qui ne sera sans doute pas du goĂ»t des employeurs, 64 % des jeunes salariĂ©s se voient dans une autre entreprise d’ici deux ans, la tendance Ă©tant plus marquĂ©e en grande entreprise. Parmi les raisons Ă©voquĂ©es par ces derniers, figurent les souhaits d’avoir des missions plus variĂ©es, plus de libertĂ© d’action et moins de procĂ©dures Ă  suivre, de s’investir dans la construction de l’entreprise, de trouver un mĂ©tier qui a plus de sens et davantage de plus de transparence et d’autonomiePour ceux qui sont embauchĂ©s dans les petites entreprises, les arguments avancĂ©s sont d’obtenir plus de moyens, de salaire, d’avantages en nature, de stabilitĂ©, de sĂ©rĂ©nitĂ©, moins de stress au travail et d’avoir de nouvelles perspectives dans les processus et le management. Face Ă  cette photographie de l’état d’esprit des jeunes vis-Ă -vis du travail, JobTeaser en tire les conclusions suivantes Tenez tous les employĂ©s au courant des grands projets de l’entreprise, mettez en place une messagerie instantanĂ©e, optez pour le tĂ©lĂ©travail Ă  temps partiel ou complet, avec des horaires flexibles, des accĂšs aux espaces de coworking. » Et pour leur dĂ©veloppement personnel, JobTeaser prĂ©cise Valorisez les succĂšs des employĂ©s et leur contribution Ă  l’entreprise, reliez rĂ©guliĂšrement leurs actions Ă  la mission gĂ©nĂ©rale, prĂ©voyez des entretiens de parcours rĂ©guliers et soulignez vos possibilitĂ©s de mobilitĂ© interne horizontale et verticale. » En leur demandant diverses initiatives, hors de leur cadre habituel, comme l’organisation d’évĂšnements ou le test de nouveaux produits, l’entreprise offre aux jeunes embauchĂ©s plus d’autonomie. La transparence doit aussi s’afficher dĂšs le recrutement en prĂ©sentant, par exemple, les membres de l’équipe qui pourraient travailler avec le candidat, les locaux, et en divulguant rĂ©guliĂšrement des informations stratĂ©giques sur l’entreprise dĂšs son embauche chiffres clĂ©s, dĂ©veloppement, nouveaux projets
. Suite Ă  cette Ă©tude, JobTeaser a créé un dĂ©partement recherche, innovation et prospective. Pour rĂ©pondre Ă  l’appel des jeunes, explique Adrien Ledoux, et en partenariat avec les Ă©coles, les universitĂ©s et les entreprises, nous souhaitons mettre en place un parcours carriĂšre universel, qui permettrait aux jeunes d’apprendre Ă  se connaĂźtre par exemple par le biais de tests psychomĂ©triques, de dĂ©velopper leurs compĂ©tences Ă  travers des jeux ou des mises en situation, et enfin, de trouver un emploi qui leur convient. »—— Marie-Dominique GUIHARD Tribune Verte 2013Michel et Augustin UN ESPRIT TRÈS FUNLa sociĂ©tĂ© de biscuits et dessert gourmands Michel et Augustin existe depuis quinze ans, et emploie 100 personnes. CofondĂ©e par deux amis d’enfance, elle souhaite partager leur aventure sur diffĂ©rents canaux les rĂ©seaux sociaux, un site Internet et des packagings. L’ambiance y est conviviale. Les salariĂ©s deviennent les trublions du goĂ»t », les managers des chefs de chantier », le siĂšge social la Bananeraie ». La moyenne d’ñge est de 30 ans. La hiĂ©rarchie y est allĂ©gĂ©e. Chacun peut exprimer ses idĂ©es, relĂšve Quitterie Du-RĂ©au, nouvelle responsable des ressources humaines. Quel que soit son mĂ©tier, il est par exemple possible de donner des idĂ©es de recettes. L’intĂ©gration relĂšve d’un processus original. Certains font le choix de postuler Ă  travers une vidĂ©o, de glisser leur CVsur un packaging créé par leurs soins, ou mĂȘme de venir dĂ©guiser en vache Ă  la Bananeraie. Pour celui qui a la chance d’ĂȘtre retenu, l’entreprise tient Ă  ce qu’il se sente rapidement au mieux au sein de la tribu. Un mois aprĂšs l’embauche, un welcome goĂ»ter » est programmĂ©. Il s’agit, pour le nouvel arrivĂ©, de cuisiner une spĂ©cialitĂ© pour tout le personnel ! C’est aussi le moment de recevoir le fameux tablier orange, symbole de la tribu Michel et Augustin et de leur savoirfaire pĂątissier. L’embauchĂ© poursuivra ensuite son intĂ©gration quand il aura Ă©tĂ© photographiĂ©, afin d’ĂȘtre prĂ©sent sur les emballages des produits comme le reste de l’équipe. Ces photos servent pour communiquer, c’est un axe trĂšs important chez Michel et Augustin, note Quitterie Du-RĂ©au. Nous nous faisons connaĂźtre ainsi du grand public, mais aussi des futurs candidats. Nous donnons ainsi rĂ©guliĂšrement des confĂ©rences, nous rĂ©alisons des portes ouvertes et nous organisons des concours qui s’adressent aux Ă©tudiants. »CrĂ©dit Agricole LES NOUVEAUX MODES DE RECRUTEMENTPour attirer de jeunes recrues, le CrĂ©dit Agricole CA s’appuie sur des start-up pour diversifier ses modes de recrutement. La banque fait ainsi appel Ă  Coxibiz, plateforme de recrutement par challenge. Elle permet d’évaluer les compĂ©tences rĂ©elles d’un candidat grĂące Ă  un dispositif en ligne composĂ© de sept Ă  douze exercices qui s’effectue en quinze minutes environ. Des mises en situation audio avec un client, des Ă©changes de mails et des organisations de planning mettent le candidat en situation. Nous accordons une attention particuliĂšre Ă  la personnalitĂ© du candidat, Ă  son sens du client, Ă  sa capacitĂ© d’adaptation, au jeu collectif et Ă  sa prise d’initiative. Ses traits de personnalitĂ© vont devenir plus importants que son cursus scolaire ou ses seules compĂ©tences techniques », expliqueJean-Marc Cros, directeur des ressources humaines au CrĂ©dit Agricole d’Île-de-France. Autre outil, Hello Charly s’adresse aux Ă©tudiants et aux lycĂ©ens pour les orienter dans leur choix d’orientation scolaire et professionnel. En rĂ©gion parisienne, le CA a créé un partenariat avec cette start-up pour mettre en place le site Plus de 20 000 jeunes, de 14 Ă  24 ans, l’ont visitĂ©. GrĂące Ă  un robot automatisĂ© qui s’ouvre sur Facebook Messenger, le jeune a accĂšs Ă  des informations ludiques sur ses centres d’intĂ©rĂȘt, la dĂ©couverte des mĂ©tiers et la formation adĂ©quate. Il peut mĂȘme converser avec un coach via Skype pour corriger son CV, sa lettre de motivation, etc. Cart’ & Curious » est une plateforme d’apprentissage utilisĂ©e par les 25 000 conseillers du CA d’Île-de-France. Elle a Ă©tĂ© construite avec Smart Hands-on pour mettre le jeu au service de l’apprentissage, afin de concrĂ©tiser une montĂ©e en compĂ©tences des collaborateurs de façon innovante et photo Ridd / Adobe Stock jwZD.
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