Lepremier dans le domaine de la peinture, option impressionniste, le second, fils du premier, dans celui du 7 Ăšme art. Lâhistoire de leur relation, celle dâun fils Ă son pĂšre, celle
Archives On n'avait pas vu Konchalovsky Ă Paris depuis sa mise en scĂšne de la Mouette au Théùtre de l'Europe. Le voici Ă l'OpĂ©ra-Bastille, poursuivant son investigation du patrimoine artistique russe avec une oeuvre donnĂ©e en mai dernier Ă la Scala de Milan, coproduite par l'OpĂ©ra de Paris. Depuis, il a tournĂ© un nouveau film sur les perversions du stalinisme, pĂ©riode qu'Ă©voque ici ce SoviĂ©tique mĂ©lomane et privilĂ©giĂ©. Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s " Vous avez l'air triste... _ Je suis fatiguĂ©. Le manque d'infrastructure de votre OpĂ©ra m'Ă©puise. Et puis, je n'arrĂȘte pas la mise en scĂšne de la Dame de pique Ă la Scala en mai ; le tournage de mon dernier film tout de suite aprĂšs ; et maintenant, la reprise de la Dame de pique Ă Paris. Je ne suis pas un metteur en scĂšne d'opĂ©ra. Je fais de l'opĂ©ra entre les films. _ Ce dernier film que vous ĂȘtes en train de monter, comment s'appellera-t-il ? _ Peut-ĂȘtre le Projectionniste. Ou bien le Cercle intĂ©rieur. Ce cercle Ă©tait un terme du KGB pour dĂ©signer les trente et une personnes qui Ă©taient en contact physique quotidien avec Staline vingt-sept gardes du corps, deux chefs cuisiniers, une femme de chambre et un projectionniste. _ Quel genre de films Staline se faisait-il projeter ? _ Je le montre en train de regarder Toute la Ville danse, film que Duvivier a tournĂ© aux Etats-Unis sur la vie de Johann Strauss. Mon projectionniste est un esclave qui adore son tyran. Car Staline Ă©tait peut-ĂȘtre un politicien satanique, mais il n'Ă©tait pas regardĂ© par le peuple comme une mauvaise personne. Le peuple en avait fait un dieu vivant chaque peuple a les hĂ©ros qu'il mĂ©rite. _ Faut-il conclure que le peuple soviĂ©tique s'est, sur ce point, amĂ©liorĂ© ? _ Il y a toujours des stalinistes en Union soviĂ©tique. Il n'y a que les marxistes et les pragmatistes pour penser que le peuple puisse ĂȘtre amĂ©liorĂ©. Le peuple est un systĂšme Ă©cologique rĂ©sultant des rĂ©alitĂ©s gĂ©ographiques et des conditions climatiques. On ne peut pas attendre qu'un palmier vive soixante ans ni qu'un chĂȘne soit aussi souple qu'un palmier. Ce sont des arbres dans les deux cas, mais de nature spĂ©cifique. _ La mise en scĂšne des opĂ©ras de TchaĂŻkovski est-elle un moyen de retrouver votre enfance ? _ Je dĂ©testais l'opĂ©ra lorsque j'Ă©tais petit. J'ai dĂ» en voir, forcĂ©ment, mais j'y allais comme Ă l'Ă©cole, je trouvais ça indigeste et interminable. J'ai vĂ©cu dans une famille Ă©litiste, pendant le stalinisme. Mon pĂšre a Ă©tĂ© un excellent romancier pour enfants. Puis il est devenu fonctionnaire l'Union des Ă©crivains, le pouvoir administratif lui ont donnĂ© de l'adrĂ©naline pour vivre. Mon grand-pĂšre, lui, Ă©tait peintre, il avait fait des dĂ©cors pour Carmen au BolchoĂŻ, il avait longtemps travaillĂ© Ă Paris et Ă©tait restĂ© influencĂ© par CĂ©zanne. Il s'Ă©tait mariĂ© avec une Française. Mon arriĂšre-grand-pĂšre aussi. _ Tout cela semble sorti d'un roman de TolstoĂŻ ou de Pouchkine... _ C'est vrai que ma famille a Ă©tĂ© sauvegardĂ©e comme une sorte de patrimoine, de trĂ©sor de la vieille Russie. Dans le premier discours que Staline a prononcĂ© sur les intellectuels, il a Ă©tabli la liste des artistes dont devait s'enorgueillir l'Union soviĂ©tique. Le nom de mon arriĂšre-grand-pĂšre, le peintre Vassili Sourikov, y figurait ! Cela n'a pas empĂȘchĂ© que deux de mes oncles ont Ă©tĂ© envoyĂ©s au goulag. Mais ma famille est restĂ©e un peu intouchable. Mon arriĂšre- grand-pĂšre a pu refuser de faire le portrait de Staline sans ĂȘtre inquiĂ©tĂ©. Il a simplement Ă©tĂ© interdit d'exposition pendant dix-huit ans. _ Vous avez Ă©tĂ© pianiste. _ Ma mĂšre voulait absolument que l'un de ses fils fĂ»t musicien. En 1925, elle s'Ă©tait embarquĂ©e pour les Etats-Unis avec un homme d'affaires qui ne jouait pas trop mal du piano et dont elle avait dĂ©cidĂ© de faire une star internationale. Il a tout quittĂ© pour elle puis, quand son premier rĂ©cital a tournĂ© en catastrophe, elle l'a quittĂ©. Moi, j'ai Ă©tĂ© contraint, puni, battu, pendant huit ans. Puis je me suis rĂ©signĂ©, je suis entrĂ© au Conservatoire dans la classe de Lev Oborin, avec la transcription de Petrouchka de Stravinski. "Dans cette classe, il y avait Vladimir Ashkenazy et un vrai gĂ©nie, Dimitri Sakharov, qui est devenu alcoolique trĂšs tĂŽt et dont on n'a plus jamais entendu parler. Mais Ă l'Ă©poque, tous deux Ă©taient diaboliques. Quand on travaillait ensemble, il fallait ouvrir la partition du Clavier bien tempĂ©rĂ© sur une fugue bien compliquĂ©e, la lire attentivement, puis la jouer sans faute. Ils Ă©taient dĂ©jĂ prĂȘts que je n'avais mĂȘme pas commencĂ© Ă mĂ©moriser les premiĂšres lignes. Je crois que c'est Ashkenazy qui a dĂ©cidĂ© de ma vocation de cinĂ©aste... _ Sa carriĂšre s'est rĂ©vĂ©lĂ©e un peu dĂ©cevante ensuite. _ J'Ă©tais avec Richter quand Ashkenazy a donnĂ© son concert de retour Ă Moscou. Richter m'a dit " C'est tellement parfait... " C'Ă©tait trop parfait, en effet. J'avais trĂšs bien connu Richter entre 1946 et 1948. Nos datchas Ă©taient voisines. Il venait de gagner le premier prix au premier concours international des jeunes pianistes organisĂ© en Union soviĂ©tique. Il avait dĂ©jĂ ces doigts de boucher, gros comme des saucissons, couverts de poils roux. Il m'a racontĂ© qu'il devait parfois en jouer sur la tranche pour ne pas les accrocher entre deux touches noires. Il venait nous voir trĂšs souvent. Il a cassĂ© la pĂ©dale du piano de mon grand-pĂšre. Celui-ci lui a dĂ©clarĂ© " Jeune homme, l'art doit garder le sens de la mesure. Vous ne jouerez plus chez moi. " _ Les pianistes soviĂ©tiques n'ont pas prĂ©cisĂ©ment le sens de la mesure... _ Le pire Ă©tait Sofronitski. Il n'Ă©tait pas fou, mais trĂšs alcoolique. Sa premiĂšre femme Ă©tait la fille de Scriabine, qu'il jouait comme personne. Nous sommes allĂ©s Ă l'un de ses rĂ©citals avec ma mĂšre. Nous l'avons trouvĂ© dans une loge, pĂąle comme un mouchoir " Je vais mourir Ă l'instant mĂȘme... " Il a fait patienter la salle deux heures et demie, personne n'est parti. Puis il a jouĂ© jusqu'Ă trois heures du matin. C'Ă©tait un hooligan romantique cubiste. Moi, je ne me suis jamais senti bien avec un piano. _ Alors, finalement, qu'est-ce qui vous a amenĂ© Ă l'opĂ©ra ? _ La curiositĂ©. Contrairement au cinĂ©ma dont la magie n'est jamais surrĂ©aliste, on peut utiliser l'image sur une scĂšne lyrique comme une psychĂ©dĂ©lie en temps rĂ©el. Des effets spĂ©ciaux qui, Ă l'Ă©cran, pourraient paraĂźtre ridicules sont convaincants sur scĂšne grĂące Ă leur immĂ©diatetĂ©. _ Hermann, le hĂ©ros de la Dame de pique, est un hĂ©ros fantastique. _ Dans une galerie de portraits, il se retrouverait Ă cĂŽtĂ© des personnages d'Edgar Poe, de Hoffmann, de DostoĂŻevski et de Kafka. C'estun possĂ©dĂ©, un homme dĂ©jĂ mort avant que tout commence. Il voit le monde Ă travers sa perception de mort vivant. Cela m'a intĂ©ressĂ© de jouer ici entre ma propre subjectivitĂ©, implicite, de metteur en scĂšne et la subjectivitĂ©, complĂštement tordue, du hĂ©ros. _ Dans votre mise en scĂšne, l'action de la Dame de pique est lĂ©gĂšrement dĂ©calĂ©e dans le temps. _ Pouchkine dĂ©crivait son Ă©poque. TchaĂŻkovski a transposĂ© l'opĂ©ra au dix-huitiĂšme siĂšcle, pour Ă©chapper Ă la censure sous les tsars, il Ă©tait impensable de montrer un officier dĂ©vorĂ© par la passion du jeu. Frigerio et moi avons dĂ©cidĂ© de situer la Dame de pique dans un climat fin de siĂšcle Ă la Klimt, Ă la Egon Schiele, un climat de dĂ©cadence, de voluptĂ© de la mort. La comtesse, je la vois comme une femme encore, pas un monstre Bette Davis. Je l'ai dit Ă RĂ©gine Crespin. Elle a sĂ©rieusement tiquĂ©. Mais elle a essayĂ© 1. Tout cela se passe dans un dĂ©cor de tombe, de mausolĂ©e, dans des blancs lunaires, des gris fantomatiques, des matiĂšres poussiĂ©reuses. On doit sentir passer la brise du mal. Les images sont celles qu'aurait dans la tĂȘte un homme qui ne dort jamais. _ Et vous n'avez pas l'air optimiste. _ Le temps me manque, c'est dĂ©chirant. Trois semaines de rĂ©pĂ©titions Ă Paris, cinq Ă la Scala, alors qu'il faudrait tout prendre Ă partir de zĂ©ro avec les chanteurs et inventer toute une pĂ©dagogie du geste, du caractĂšre physique. Les chanteurs font des gestes lents dans les andantes, des gestes saccadĂ©s dans les tempos rapides. Ils sont incapables de dissocier l'expression corporelle de l'expression musicale. Il leur faudrait une Ă©cole. Je comprends que Strehler ait exigĂ© douze semaines de rĂ©pĂ©tition pour son Don Giovanni Ă la Scala. " Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă la fois Ce message sâaffichera sur lâautre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce quâune autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă lire ici ? Ce message sâaffichera sur lâautre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il dâautres limites ? Non. 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LecinĂ©aste polonais Andrzej Wajda est mort Lâauteur de « LâHomme de fer », Palme dâor au Festival de Cannes en 1981, avait 90 ans. Cet artiste engagĂ© a incarnĂ© la lutte pour une
Table des matiĂšres Qui est le pĂšre du fils de Joan Baez ? Qui chante avec Joan Baez ? Quel Ăąge Joan Baez ? Quelle est l'origine de Joan Baez ? OĂč vit Joan Baez ? OĂč est nĂ© John Baez ? Quel est le timbre de voix de Joan Baez ? Qui est le mari de Joan Baez ? Qui est la femme de Bob Dylan ? Qui est David Harris ? Quel est l'Ăąge de Bob Dylan ? Quel est le vrai nom de Bob Dylan ? Qui es Bob Dylan ? Qui a dĂ©couvert Bob Dylan ? Pourquoi Bob Dylan Est-il connu ? Quelle est l'origine de Bob Dylan ? Qui sont les parents de Bob Dylan ? OĂč est nĂ© Bob Dylan ? Comment Robert Zimmerman Est-il mieux connu ? Qui est le pĂšre du fils de Joan Baez ? Albert Baez Joan Baez/PĂšres Qui chante avec Joan Baez ? Joan Baez Joan Baez/Artistes Quel Ăąge Joan Baez ? 80 ans 9 janvier 1941 Joan Baez/Ăge Quelle est l'origine de Joan Baez ? Staten Island Joan Chandos Baez naĂźt le 9 janvier 1941, Ă Staten Island Ătat de New York. Fille d'un physicien d'origine mexicaine que l'enseignement et la recherche mĂšnent notamment Ă New York et en Californie, Joan Baez dĂ©mĂ©nage souvent. OĂč vit Joan Baez ? Californie Brooklyn Joan Baez/Lieux de rĂ©sidence Joan Baez vit en Californie, parcourt le monde... Et pourtant, le chĂąteau de Canisy reste un haut-lieu de son coeur. Elle y passe le plus souvent possible lors de ces tournĂ©es en Europe, une par an. OĂč est nĂ© John Baez ? Staten Island, New York, Ătat de New York, Ătats-Unis Joan Baez/Lieu de naissance Quel est le timbre de voix de Joan Baez ? Photo Herbert Pfarrhofer Agence France-Presse Le timbre de la voix de Joan Baez est beau, doux, chaud. L'interprĂšte a baissĂ© les tonalitĂ©s, elle n'est pas lĂ pour se battre avec les notes depuis longtemps hors d'atteinte. Qui est le mari de Joan Baez ? David Harrism. Joan Baez/Ăpoux Vie privĂ©e. Entre 19, Joan Baez est mariĂ©e Ă David Harris en, un militant pacifiste avec lequel elle a un fils, le futur percussionniste Gabriel Harris, nĂ© en dĂ©cembre 1969 . Son mari est condamnĂ© Ă trois ans de prison pour son engagement contre la guerre. Qui est la femme de Bob Dylan ? Carolyn Dennism. Sara Dylanm. Bob Dylan/Ăpouse Qui est David Harris ? David Harris est un programmeur de Dunedin en Nouvelle-ZĂ©lande. ... Il est l'auteur de logiciel de courrier Pegasus Mail et de Mercury Mail Transport System, et est membre de l'UniversitĂ© d'Otago. Avant de faire du logiciel, David Harris Ă©tait photographe. Quel est l'Ăąge de Bob Dylan ? 80 ans Bob Dylan/Ăge Quel est le vrai nom de Bob Dylan ? Robert Allen Zimmerman Un passionnĂ© de musique Bob Dylan, de son vrai nom Robert Allen Zimmerman, naĂźt en 1941, issu d'une famille juive Ă©migrĂ©e aux Ătats-Unis. Qui es Bob Dylan ? Bob DylanNaissance Duluth Minnesota, Ătats-UnisActivitĂ©sAuteur-compositeur, acteur, poĂšte, guitariste, peintre, rĂ©alisateur artistique, rĂ©alisateur, parolier, compositeur, scĂ©nariste, disc jockey, chanteur, animateur de radio, designer, Ă©crivain, musicienPĂ©riode d'activitĂ©Depuis 1962PĂšreAbram Zimmerman d8 autres lignes Qui a dĂ©couvert Bob Dylan ? Philippe Saville DĂ©couvert par le rĂ©alisateur Philippe Saville Ă Greenwich Village, Dylan part pour Londres en dĂ©cembre 1962 et participe Ă une piĂšce tĂ©lĂ©visĂ©e Madhouse on Castle Street, diffusĂ©e le soir du 13 janvier 1963 Ă la BBC. Pourquoi Bob Dylan Est-il connu ? Bob Dylan, nĂ© le dans le Minnesota, est un auteur, compositeur et interprĂšte majeur. Chanteur engagĂ© depuis les annĂ©es 1960 avec des chansons devenues des hymnes anti-guerre comme Blowin' in the Wind, son univers musical, aux sources d'inspiration multiples, se renouvelle au fil des dĂ©cennies. Quelle est l'origine de Bob Dylan ? Un passionnĂ© de musique Bob Dylan, de son vrai nom Robert Allen Zimmerman, naĂźt en 1941, issu d'une famille juive Ă©migrĂ©e aux Ătats-Unis. Ses parents, Beatrice Stone, couturiĂšre, et Abraham Zimmerman, employĂ© dans une compagnie pĂ©troliĂšre, vivent Ă Duluth dans le Minnesota. En 1947, la famille s'installe Ă Hibbing. Qui sont les parents de Bob Dylan ? Abraham Zimmerman Beatrice Stone Bob Dylan/Parents OĂč est nĂ© Bob Dylan ? Duluth, Minnesota, Ătats-Unis Bob Dylan/Lieu de naissance Comment Robert Zimmerman Est-il mieux connu ? Robert Allen Zimmerman, dit Bob Dylan [bÉb ËdÉȘlÉn], est un auteur-compositeur-interprĂšte, musicien, peintre, sculpteur, cinĂ©aste et poĂšte amĂ©ricain, nĂ© le Ă Duluth, dans le Minnesota. Il est l'une des figures majeures de la musique populaire nord-amĂ©ricaine et occidentale.
UnpĂšre et son fils. Auguste, le patriarche, a rĂ©volutionnĂ© la peinture. Il fut lâun des piliers de lâimpressionnisme et compte parmi les rares artistes Ă avoir Ă©tĂ© exposĂ© au Louvre de leur vivant. Jean, son fils, sâest forgĂ© un prĂ©nom en le gravant sur la pellicule et fut qualifiĂ© de plus grand cinĂ©aste du monde par les rĂ©alisateurs de la Nouvelle Vague. Ce film propose une
On se sent un peu ivre avant le moindre verre de vin. Jean-Marie Rouart nous a invitĂ©s Ă dĂ©jeuner chez lui, mais Ă peine dans la place, la tĂȘte tourne Ă voir autant de tableaux partout, dans lâentrĂ©e de lâappartement, le salon, le bureau, la chambre, Ă cĂŽtĂ© de son lit et au-dessus de la tĂ©lĂ©, dans le couloir, et mĂȘme des dessins dans les toilettes ! LâacadĂ©micien de 78 ans, Ă©crivain, journaliste politique puis longtemps directeur du Figaro littĂ©raire, nâa pratiquement pas un centimĂštre carrĂ© de libre sur ses peintures du post-impressionnisme Ă lâĂ©poque plus contemporaine de son pĂšre, mais toujours figuratives, lâaccompagnent depuis toujours, lui dont la grand-tante sâappelait Julie Manet, fille de lâartiste Berthe Morisot et niĂšce dâEdouard Jean-Marie Rouart, acadĂ©micien de 78 ans, Ă©crivain, journaliste politique puis longtemps directeur du Figaro littĂ©raire, les murs sont couverts de dessins et de peintures. LP/Olivier LejeuneLâhĂ©ritier - qui nâa pas dâenfant - vient dâeffectuer une donation de douze Ćuvres signĂ©es de quatre artistes Henri Rouart son arriĂšre-grand-pĂšre, peintre, collectionneur et industriel de gĂ©nie, Henry Lerolle son autre arriĂšre-grand-pĂšre, Maurice Denis, et Augustin Rouart, son papa, le plus mĂ©connu de la lignĂ©e. Mon pĂšre Ă©tait le contraire de moi. Il avait une maladresse sociale, un peu sauvage, ombrageux. Il voulait mener une vie dâartiste sans devenir un toutou acadĂ©mique. Et moi, jâai dit trĂšs jeune que je serais Ă©lu Ă lâAcadĂ©mie », sourit ce grand vivant, qui a toujours vĂ©cu parmi la peinture. Chez Julie, il y avait treize Manet. On tirait dessus Ă la carabine Ă flĂ©chettes et lâon ne se faisait jamais engueuler. Dans la famille, on aimait la peinture de maniĂšre mystique, mais on ne parlait jamais de leur prix, rit-il comme un grand enfant. Ce nâĂ©tait pas la bourgeoisie française moralisatrice. Il y avait la messe et les tableaux de femmes nues. Jâai grandi dans un catholicisme tolĂ©rant ». Ma grand-tante est partout Ă Orsay »On vient de sortir du mĂ©tro, et ce mage facĂ©tieux nous tĂ©lĂ©porte dans une dynastie dâartistes qui remonte Ă lâimpressionnisme Jâavais 22 ans quand Julie est morte. MallarmĂ© et Renoir avaient Ă©tĂ© ses tuteurs. Les autres petits-enfants sâen fichaient un peu. Moi, jâadorais lâĂ©couter. Elle me racontait plein dâhistoires. Paul ValĂ©ry, qui Ă©tait aussi de la famille, nâavait pas un sou. » Dans lâentrĂ©e, on avise quatre dessins du poĂšte, qui maniait le crayon presque aussi bien que la ce poids familial, il en parle avec lĂ©gĂšretĂ© Jâai ma grand-mĂšre au musĂ©e de lâOrangerie. La Jeune Fille au piano de Renoir, câest elle. Et ma grand-tante est partout Ă Orsay », sourit-il. De ses dĂ©buts dans le journalisme, il avoue Je suis entrĂ© au Figaro grĂące Ă Jean Renoir, qui connaissait le patron. » Le cinĂ©aste, fils du peintre, lui aussi ami de la vie trop facile ? MĂ©fiance. Jean-Marie Rouart voue une fidĂ©litĂ© sans faille Ă son pĂšre, peintre oubliĂ© dans cette descendance tourmentĂ©e On vivait chichement dans un petit appartement rue Montparnasse. Mon pĂšre Ă©tait fauchĂ©, mais toujours bien sapĂ©. Il y avait une grande distorsion entre nous et dâautres branches de la famille ». Jean-Marie, peut-ĂȘtre marquĂ© par les Ă©checs de son gĂ©niteur, qui a peint toute sa vie dans lâombre, nâa jamais voulu toucher Ă un pinceau, lui prĂ©fĂ©rant le stylo. Enfant, on me disait Si tu as Ă©tĂ© sage, samedi, on ira au Louvre. Ah non ! ».Parmi les tableaux de son pĂšre Augustin, une jeune femme en short allongĂ©e sur son lit le portrait de sa mĂšre. LP/Olivier LejeuneLes musĂ©es, trĂšs peu pour lui. Il en a un Ă domicile. Ces douze tableaux, aprĂšs leur prĂ©sentation de juin Ă octobre au Petit Palais, reviendront bien vite dans son appartement il en garde lâusufruit, jusquâĂ son dĂ©cĂšs. On le comprend, il a toujours vĂ©cu avec, comme ce portrait de sa mĂšre, jeune femme en short allongĂ©e sur son lit, observĂ©e par un chat sur le rebord de la fenĂȘtre, harmonie dĂ©licate de jaune et de bleu. Lâun des plus beaux tableaux du paternel, mais pour lui, lâĂ©quivalent dâune photo de famille Regardez, mon pĂšre mâa mĂȘme peint sur ma chaise bĂ©bĂ©. Ces tableaux, câĂ©tait tellement humain ».Ces Ćuvres, pour lui qui vit seul, ce sont les siens, dans tous les sens du terme. Les lĂ©guer, câest leur offrir un peu dâĂ©ternitĂ©. Et pour le Petit Palais, comme le dit Christophe LĂ©ribault, son directeur, câest important de faire revivre une dynastie familiale qui a comptĂ© dans lâhistoire de la peinture Ă Paris ». Augustin Rouart, disparu en 1997, avait bĂ©nĂ©ficiĂ© avant sa mort dâune petite exposition en mairie pour ses 80 ans, Ă lâinitiative de son fils. Le pĂšre, coupĂ© du milieu, ne savait mĂȘme pas quel critique inviter. Depuis, Jean-Marie a rachetĂ© plusieurs tableaux Ă©parpillĂ©s dâAugustin, pour rĂ©unir lâĆuvre. Un legs, et une filiation. Augustin Rouart, la peinture en hĂ©ritage », Petit Palais Paris VIIIe, du 1er juin au 3 octobre.
7 Il a Ă©tĂ© un agent de renseignement. Comme John le CarrĂ©, Ian Flemming, ou Graham Greene, GĂ©rard de Villiers fait partie des Ă©crivains que lâon a soupçonnĂ©s dâappartenir au monde des espions. Le pĂšre de SAS avait effectivement ses entrĂ©es Ă la Piscine, surnom du siĂšge de la DGSE.
Le gĂ©nial Deep End sort ces jours-ci dans une superbe Ă©dition Blu-ray chez Carlotta. Idem pour Essential Killing parmi les dix meilleurs films de lâannĂ©e 2011, chez Studiocanal. Câest occasion de se pencher Ă nouveau sur lâĆuvre de Jerzy Skolimowski photo en tĂȘte de texte, une des plus belles du cinĂ©ma moderne. Jerzy Skolimowski, nĂ© en 1938, fut une figure marquante du nouveau cinĂ©ma polonais des annĂ©es 60 aux cĂŽtĂ©s de Roman Polanski avant de devenir un cinĂ©aste insaisissable, Ă la carriĂšre dĂ©routante. Signes particuliers de Skolimowski Ă la fois poĂšte et boxeur, acteur et rĂ©alisateur, franc-tireur et farouchement individualiste, comme en tĂ©moignent ses premiers films et ceux qui suivront, tournĂ©s un peu partout dans le monde. Walkover est le deuxiĂšme long mĂ©trage de Skolimowski, aprĂšs Signe particulier nĂ©ant 1964. Il y interprĂšte le rĂŽle principal, celui dâun Ă©tudiant dĂ©sĆuvrĂ© qui a ratĂ© son diplĂŽme dâingĂ©nieur et qui erre dans des paysages industriels incertains, jamais Ă sa place dans une Pologne en voie de modernisation. Rencontres pittoresques, humour grinçant, jeunes femmes agaçantes, mais surtout inventivitĂ© permanente de la mise en scĂšne. Skolimowski, sans doute sous influence godardienne, comme beaucoup dâautres Ă lâĂ©poque, bouscule la syntaxe cinĂ©matographique, les bonnes maniĂšres et les habitudes. Le film dĂ©bute par une image gelĂ©e, puis le regard camĂ©ra dâune jeune femme en gros plan, quelques secondes avant quâelle ne se jette sous un train arrivant en gare. Câest de ce mĂȘme train que va descendre le hĂ©ros » de Walkover, trentenaire qui va accepter par dĂ©pit de participer Ă un tournoi de boxe amateur. Lui aussi regardera rĂ©guliĂšrement la camĂ©ra dans des plans fixes oĂč il semble jauger le spectateur, lui imposer des plans miroirs oĂč se reflĂšte une image inconfortable de la condition dâhomme, entre rĂ©bellion et dĂ©sillusion, parfaitement intemporelle malgrĂ© lâancrage historique du film dans la post Nouvelle Vague europĂ©enne. Skolimowski est un cinĂ©aste de lâĂ©nergie, mais dâune Ă©nergie vaine. Il sâagit plutĂŽt de dĂ©pense. Son personnage est sans cesse en mouvement, mais il fait du sur place, marche Ă reculons ou reviens en arriĂšre le plan, a la fois allĂ©gorique et dâune impressionnante vigueur physique, oĂč le cinĂ©aste saute dâun train en marche pour rejoindre le lieu quâil venait de quitter, prisonnier de la sociĂ©tĂ©, incapable dâĂ©chapper Ă un prĂ©sent stĂ©rile et Ă un futur guĂšre excitant. AthlĂ©tique, il doit sa victoire sur le ring non pas Ă sa force mais Ă un gag humiliant qui donne sa signification au film le walkover » du titre, qui dĂ©signe dans le vocabulaire de la boxe une victoire par abandon. Skolimowski, comme son collĂšgue Polanski, ne va pas supporter longtemps la censure politique de la Pologne communiste. AprĂšs La BarriĂšre 1966, Haut les mains est interdit lâannĂ©e suivante par la censure il faudra attendre 1981 pour quâil soit projetĂ© sur un Ă©cran. Skolimowski quitte son pays et commence une carriĂšre erratique dâexilĂ© perpĂ©tuel, filmant dâabord en Belgique le magnifique DĂ©part, trĂšs proche des films de Godard il lui emprunte Jean-Pierre LĂ©aud, gĂ©nial en garçon coiffeur rĂȘvant de devenir champion de course automobile, en Italie Les Aventures du brigadier GĂ©rard que Skolimowski considĂšre comme son pire film. Heureusement son installation en Grande-Bretagne lui sera plus profitable. Deep End 1970, grĂące Ă la ressortie providentielle du film en salles cette annĂ©e, puis en DVD et Blu-ray, dans une magnifique copie restaurĂ©e merci Bavaria et Carlotta a permis de revoir ce film culte, sans doute le plus beau de Skolimowski et lâun des meilleurs des nouveaux cinĂ©mas europĂ©ens des annĂ©es 60-70. On a pu dire que les meilleurs films anglais modernes avaient Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s par des Ă©trangers Blow Up dâAntonioni, RĂ©pulsion de Polanski et surtout Deep End de Jerzy Skolimowski. En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, les films des grands cinĂ©astes en exil possĂšdent une qualitĂ© dâĂ©trangetĂ© et dâobservation qui les rend fascinants. Skolimowski dans Deep End ne quitte presque jamais les locaux dâune piscine filmĂ©s Ă Munich, coproduction oblige !, mais un coin de rue, une entrĂ©e de boĂźte de nuit et un bout de campagne enneigĂ©e suffisent Ă restituer le Londres de lâĂ©poque, beaucoup moins glamour que celui dâAntonioni mais absolument authentique, avec ce mĂ©lange de mauvais goĂ»t, dâambiances glauques et de candeur Ă©rotique. ConsidĂ©rĂ© Ă juste titre comme un des meilleurs films jamais rĂ©alisĂ©s sur lâĂ©tat dâadolescence thĂšme dĂ©jĂ traitĂ© dans les premiers films de Skolimowski et son premier long mĂ©trage hors de Pologne Le DĂ©part tournĂ© en Belgique avec Jean-Pierre LĂ©aud, Deep End fut longtemps confinĂ© Ă un culte confidentiel en raison de sa raretĂ©, seulement visible dans de pauvres copies 16mm ou 35mm en mauvais Ă©tat qui avaient survĂ©cu aux outrages du temps depuis le dĂ©but des annĂ©es 70, pĂ©riode sinistrĂ©e des nouveaux cinĂ©mas du monde entier dont la redĂ©couverte est toujours autant dâactualitĂ©. Ceux qui avaient eu la chance de le dĂ©couvrir par hasard en gardaient un souvenir Ă©bloui. Ils nâavaient pas rĂȘvĂ©. La ressortie providentielle de Deep End en apporte la preuve Ă©clatante. Le film enfin restaurĂ© avec ses rutilantes couleurs pop venant balafrer la grisaille londonienne est chef-dâĆuvre de mĂ©lancolie et de cruautĂ©, ancĂȘtre pas si lointain des teen movies » sensibles signĂ©s Gus Van Sant dans son exploration pleine dâempathie des Ă©mois dĂ©finitifs de lâadolescence. Câest un film de peintre ce que le rĂ©alisateur deviendra lorsquâil cessera de mettre en scĂšne pendant dix-sept ans, de poĂšte ce quâil avait Ă©tĂ© avant de faire des films mais aussi de boxeur autre activitĂ© du cinĂ©aste dans sa jeunesse, qui a maintenu dans tous ses films une violence incisive, une prĂ©cision du geste et une Ă©nergie virile qui nâappartiennent quâĂ lui. Un jeune garçon timide devient employĂ© dans des bains publics de lâEast End londonien. ChargĂ© dâassister les clientes, il dĂ©couvre un univers clos oĂč la promiscuitĂ© et la nuditĂ© humides des corps sont propices Ă divers Ă©changes et trafics pas trĂšs Ă©loignĂ©s de la prostitution. Il sâamourache surtout de sa collĂšgue, une belle fille Ă la rĂ©putation facile quâil Ă©pie et tente maladroitement de sĂ©duire. Deep End a lâidĂ©e gĂ©niale dâinverser les rĂŽles au garçon de jouer les pucelles effarouchĂ©es devant les avances sexuelles des rombiĂšres mĂ©nopausĂ©es, tandis que la fille Jane Asher, fiancĂ©e de Paul McCartney au moment du tournage, cynique et libĂ©rĂ©e, sâamuse avec les hommes et les envoie balader Ă la premiĂšre occasion. La beautĂ© de porcelaine de John Moulder Brown, petit prince prolo et hĂ©ros rimbaldien de ce roman dâapprentissage dĂ©sastreux en vase clos ajoute au charme fou dâun film tour Ă tour drĂŽle et tragique, oĂč explose lâart de Skolimowski ce mĂ©lange de poĂ©sie et de trivialitĂ©, dâĂ©nergie et de morbiditĂ© que lâon a retrouvĂ© intact dans ses derniers opus, le superbe Quatre Nuits avec Anna film du grand retour au cinĂ©ma aprĂšs dix-sept ans dâabsence consacrĂ©e Ă la peinture, dans une retraite improbable Ă Malibu, et aussi retour Ă la terre natale polonaise, que jâavais montrĂ© en ouverture de la Quinzaine des RĂ©alisateurs Ă Cannes en 2009 et le non moins gĂ©nial Essential Killing en 2011 encore une histoire de dĂ©sir vital et de voyage vers la mort. Jâavoue nâavoir jamais vu Roi, dame, valet dâaprĂšs Nabokov, dont lâĂ©chec laissera Skolimowski six ans sans tourner et Le Cri du sorcier film sur la folie avec Alan Bates, Susannah York et John Hurt. Douze ans aprĂšs Deep End, Skolimowski rĂ©alise un deuxiĂšme chef-dâĆuvre Ă Londres, Travail au noir. Un film ouvertement politique, mais avant tout une aventure humaine absurde et obsessionnelle, comme toujours chez le cinĂ©aste. DĂ©cidĂ© et filmĂ© dans lâurgence, Travail au noir rĂ©pond au traumatisme du coup dâĂ©tat polonais de dĂ©cembre 1981, vĂ©cu de loin par lâexilĂ© perpĂ©tuel Skolimowski. Le contremaĂźtre Novak et trois maçons polonais viennent travailler au noir Ă Londres pour effectuer des travaux dans la maison dâun riche compatriote. Lorsque Novak, le seul Ă parler anglais, apprend la nouvelle du coup dâĂ©tat militaire, il dĂ©cide de ne pas en informer les ouvriers, de les maintenir dans un Ă©tat dâignorance et de retarder le plus possible lâĂ©chĂ©ance de leur retour impossible au pays. Encore un film de claustration, Travail au noir est lâhistoire dâun projet insensĂ© vouĂ© Ă lâĂ©chec et la mĂ©taphore astucieuse de la douleur dâun pays et de ses exilĂ©s. Jeremy Irons, plus que crĂ©dible en travailleur polonais, y livre une performance extraordinaire. AprĂšs ce chef-dâĆuvre, la carriĂšre de Skolimowski va continuer dâavancer en zigzags, avec un film bizarre sur a crĂ©ation et lâexil Le SuccĂšs Ă tout prix, tournĂ© entre Paris et Londres et deux adaptations littĂ©raires Ă moitiĂ© acadĂ©miques et plutĂŽt ratĂ©es Les Eaux printaniĂšres et Ferdydurke. Mais avant ces films dĂ©cevants, Skolimowski rĂ©alise en 1986 lâexcellent Bateau-phare, qui prolonge la thĂ©matique de la difficile relation pĂšre fils dĂ©jĂ au cĆur du SuccĂšs Ă tout prix dans les deux films lâadolescent est interprĂ©tĂ© par le propre fils de SKolimowski, Michael Lyndon. Unique film vĂ©ritablement amĂ©ricain de Skolimowski, cinĂ©aste habituĂ© aux productions apatrides, Le Bateau-phare entretient pourtant une relation ambigĂŒe avec sa terre dâaccueil. Câest un film qui reste au large du cinĂ©ma amĂ©ricain comme de son territoire, puisque lâessentiel de lâaction se dĂ©roule en mer, sur un bateau-phare chargĂ© de surveiller les cĂŽtes. Pourtant, Skolimowski sâacquitte de sa commande un film noir hustonien, quasi remake de Key Largo tout en signant un film trĂšs personnel lâun des premiers scĂ©narios de Skolimowski, Le Couteau dans lâeau de Roman Polanski, Ă©tait dĂ©jĂ un huis clos maritime. Le Bateau-phare sâorganise autour de deux duels psychologiques, lâun entre un pĂšre et son fils, lâautre entre le pĂšre, capitaine dâun bateau-phare, et un gangster en cavale. Selon la rĂšgle des tournages confinĂ©s, lâhistoire du film a contaminĂ© son tournage, avec des affrontements dâego entre Klaus Maria Brandauer dont la ressemblance physique avec Skolimowski nâest pas fortuite, puisquâil joue le pĂšre de Michael Lyndon, son fils et le cinĂ©aste, ainsi que des rivalitĂ©s professionnelles entre Brandauer et son ennemi Ă lâĂ©cran, Robert Duvall. En adoptant un classicisme de façade et sans trop se soucier des conventions du genre, Skolimowski est parvenu Ă conserver la tension et lâĂ©nergie de ses plus grandes rĂ©ussites les contingences de la rĂ©alitĂ© ont toujours nourri son art. Ce goĂ»t du mouvement â parfois immobile â et de lâabsurde, de la fuite et de lâĂ©puisement se retrouve dĂ©multipliĂ© dans le dernier film en date de Jerzy Skolimowski, chasse Ă lâhomme qui offre Ă Vincent Gallo lâoccasion dâune impressionnante performance masochiste, le gĂ©nial Essential Killing 2011, un des chefs-dâĆuvre sortis cette annĂ©e dans les salles françaises et qui lui aussi est dĂ©sormais disponible en DVD et Blu-ray, Ă©ditĂ© par Studiocanal. Indispensable, cela va sans dire.
Gustaveétait triste. D'une tristesse qu'il autoportraitura dans son atelier (1879-1880) et deux fois de trois quarts gauche (en 1888 et, le cheveu blanchi, en 1892).
LepĂšre de lâartiste, en revanche, a tout de suite pressenti la grande carriĂšre quâallait faire son fils, et sa fiertĂ© lui fit exposer et vendre les premiĂšres rĂ©alisations de William enfant. Le peintre a toujours vĂ©cu chez son pĂšre qui lui servait dâassistant. Il est mĂȘme dit que ce dernier a signĂ© quelques toiles de son fils. Les accĂšs de dĂ©pression de William Turner ont
ParF.B. PubliĂ© le 4/10/2021 Ă 11:10 Temps de lecture: 3 min. D epuis 2016 et Rester vertical, dâAlain Guiraudie, qui marqua les esprits, Damien Bonnard Ă©largit ses zones de jeu. De Dunkerque, de Christopher Nolan, Ă Jâaccuse, de Roman Polanski, et Ă la consĂ©cration cannoise avec Les misĂ©rables, de Ladj Li.Issu dâune famille dâartistes, avec notamment un grand-pĂšre
Cest grĂące Ă ce cahier que Lavalette a fini aussi par savoir qui Ă©tait son grand-pĂšre. Madeleine Fargeau a en effet accouchĂ© de la mĂšre de lâauteur, Jeannine, avant de se marier plus
DÚsses débuts, le cinéma a fait la part belle à la narration. Parce qu'elles défilent, les images se font oublier, servant avant tout l'histoire. Aussi évidente soit-elle, cette observation conduit sans doute Wim Wenders à affirmer que, comme le cite Joëlle Moulin dans son introduction de Cinéma et Peinture (éditions Mazenod), "La présence est picturale", autrement dit la présence
Ledeuil, l'absence et la reconstruction traitĂ©s avec pudeur et sensibilitĂ© par Mia Hansen-Love : Le pĂšre de mes enfants est une Ćuvre subtile et dĂ©licate, portĂ©e par l'interprĂ©tation forte
FrançoisBaillairgĂ© Ă©tait un architecte, de mĂȘme qu'un peintre et un sculpteur quĂ©bĂ©cois. Fils de Jean, François commença son apprentissage dans l'atelier de son pĂšre Ă l'Ăąge de 14 ans. LĂ , il Ă©tudia et exerça l'Ă©bĂ©nisterie, la sculpture et l'architecture. Son frĂšre, Pierre-Florent, Ă©tait aussi sculpteur et un associĂ© dans l
zuy4XDU. e25h2t50ix.pages.dev/591e25h2t50ix.pages.dev/192e25h2t50ix.pages.dev/439e25h2t50ix.pages.dev/431e25h2t50ix.pages.dev/381e25h2t50ix.pages.dev/68e25h2t50ix.pages.dev/300e25h2t50ix.pages.dev/247
le pÚre était peintre le fils cinéaste