DĂ©mystification dâune mesure de protection qui requiert une certaine retenue Les clauses de non-concurrence et de non-sollicitation constituent une mesure de protection largement utilisĂ©e par les entreprises de toute taille. Si celles-ci se rĂ©vĂšlent utiles pendant la dĂ©tention dâactions, celles-ci prennent tout leur sens au lendemain dâune transaction ou lorsquâun diffĂ©rend survient. En effet, quâil sâagisse de protĂ©ger les intĂ©rĂȘts financiers dâun acheteur des Ă©lĂ©ments dâactif ou des actions dâune sociĂ©tĂ©, dâun employeur ou de ceux des actionnaires qui demeurent aprĂšs le dĂ©part de lâun dâeux, la rĂ©daction de celles-ci doit ĂȘtre prĂ©cĂ©dĂ©e dâune analyse rigoureuse de la rĂ©alitĂ© de la sociĂ©tĂ© visĂ©e et des besoins de leur bĂ©nĂ©ficiaire. Ă dĂ©faut, ces clauses limitatives pourraient ne sâavĂ©rer quâun simple moyen de dissuasion ne pouvant faire lâobjet de mesures coercitives prononcĂ©es par un tribunal Ă lâencontre de celui qui la transgresse. Un coup dâĂ©pĂ©e dans lâeau qui pourrait ĂȘtre lourd de consĂ©quences. LâABC des principes applicables aux clauses limitatives DâemblĂ©e, il convient de distinguer lâanalyse de la validitĂ© des clauses limitatives consenties par un actionnaire de celles consenties par un employĂ©. En raison du rapport de force existant en faveur de lâemployeur, les limites Ă la libertĂ© de concurrencer dâun ancien employĂ© seront soumises Ă un examen plus rigoureux et devront ĂȘtre plus limitĂ©es. Dâune façon tout Ă fait cohĂ©rente, lâactionnaire minoritaire bĂ©nĂ©ficiera de la mĂȘme protection lĂ©gislative que lâemployĂ©. En effet, on peut alors difficilement prĂ©tendre Ă des forces Ă©gales de nĂ©gociation⊠Ainsi, en prĂ©sence dâun actionnaire minoritaire, le rĂ©dacteur dâune clause de non-concurrence et de non-sollicitation devra faire preuve dâun degrĂ© de retenue plus Ă©levĂ© lors de lâĂ©tablissement de la portĂ©e territoriale, de la durĂ©e et des activitĂ©s visĂ©es par la limitation. Cette protection particuliĂšre visant les actionnaires minoritaires se perçoit, particuliĂšrement en ce qui a trait Ă la durĂ©e des interdictions prĂ©vues, celles-ci variant alors gĂ©nĂ©ralement de quelques mois Ă deux annĂ©es. En prĂ©sence de parties nĂ©gociant sur un mĂȘme pied dâĂ©galitĂ©, la clause limitative sera valide si elle est raisonnable pour protĂ©ger les intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes de son bĂ©nĂ©ficiaire1. La consignation de lâengagement de non-concurrence et de non-sollicitation dans les conventions plutĂŽt que dans un engagement distinct peut permettre de mieux reflĂ©ter la rĂ©alitĂ© des parties. Une pratique qui pourrait faire la diffĂ©rence lorsque la lĂ©galitĂ© dâune telle clause est mise en doute. Il est utile de mentionner que sur le plan fiscal, lâexistence dâun engagement distinct pourrait reprĂ©senter un dĂ©savantage pour son bĂ©nĂ©ficiaire. La clĂ© de voĂ»te la recherche de lâĂ©quilibre La raisonnabilitĂ© des clauses de limitation dĂ©pendra du rĂ©sultat dâun examen global visant la recherche de lâĂ©quilibre entre le droit de chacun de gagner sa vie et la protection des intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes de lâentitĂ© au bĂ©nĂ©fice de qui elles sont consenties. La question quels sont les intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes du bĂ©nĂ©ficiaire de la limite de commerce? Cette question, au cĆur de lâanalyse de la raisonnabilitĂ© des clauses de non-concurrence et de non-sollicitation, dĂ©terminera le sort de celles-ci. De façon gĂ©nĂ©rale, on peut retenir les Ă©lĂ©ments suivants en ce qui concerne les intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes du bĂ©nĂ©ficiaire Les activitĂ©s de la sociĂ©tĂ© visĂ©e correspondent Ă ce quâelle exploite comme entreprise, câest-Ă -dire ce qui lui permet de percevoir des revenus. Ainsi, les projets ou opportunitĂ©s dâaffaires ne peuvent ĂȘtre pris en compte. Le territoire est gĂ©nĂ©ralement limitĂ© aux endroits oĂč la sociĂ©tĂ© visĂ©e exerce ses activitĂ©s. La durĂ©e varie usuellement entre deux et cinq ans. Lâanalyse Ă©tant globale, les tribunaux considĂšrent que plus les activitĂ©s prohibĂ©es sont nombreuses et le territoire couvert est grand, moins la durĂ©e devrait ĂȘtre importante et vice-versa2. Une rĂ©daction plus prudente vaut mieux quâune clause dĂ©raisonnable En effet, en matiĂšre de clauses de limitation de commerce, les pouvoirs des tribunaux sont limitĂ©s Ă dĂ©terminer si celles-ci sont raisonnables ou non. Ainsi, si la clause analysĂ©e est jugĂ©e dĂ©raisonnable, elle est invalide et inexĂ©cutoire, sans possibilitĂ© de la rĂ©duire ou de la corriger. Lâanalyse en amont de la rĂ©alitĂ© de la sociĂ©tĂ© visĂ©e et des intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes du bĂ©nĂ©ficiaire de la limitation de commerce revĂȘt donc une importance capitale. La clause pĂ©nale dissuasion et sanction Lâun des outils dissuasifs accompagnant frĂ©quemment les clauses limitatives de commerce est la clause pĂ©nale. Celle-ci prĂ©voit gĂ©nĂ©ralement que celui qui sâastreint au respect de la clause de non-concurrence et de non-sollicitation sâengage Ă©galement Ă verser au bĂ©nĂ©ficiaire de celle-ci une somme forfaitaire Ă titre de pĂ©nalitĂ©, sans prĂ©judice Ă tout autre recours que ce dernier pourrait avoir en vertu de la loi. Le but de ce type de clause est dâĂ©viter au bĂ©nĂ©ficiaire de la limite de commerce de devoir faire la preuve des dommages quâil a subis en raison de la concurrence ou de la sollicitation illĂ©gale. Attention, cela ne signifie toutefois pas pour autant une condamnation sans effort⊠En effet, la preuve de la violation de lâengagement de non-concurrence ou de non-sollicitation sera nĂ©cessaire dans tous les cas. En plus de contester la violation, il sera loisible au dĂ©biteur fautif de la limite de commerce de dĂ©montrer lâabsence de prĂ©judice. Sâil parvient Ă convaincre que le bĂ©nĂ©ficiaire de la clause de non-concurrence ou de non-sollicitation nâa subi aucun prĂ©judice dĂ©coulant de la violation de cette derniĂšre, celle-ci sera alors inapplicable. Ainsi, si le bĂ©nĂ©ficiaire est dispensĂ© de faire la preuve du prĂ©judice subi, il demeure quâil doit effectivement en avoir subi un. Il convient de souligner quâil demeure une certaine ouverture en jurisprudence face Ă lâapplication dâune clause pĂ©nale prĂ©voyant explicitement son application mĂȘme Ă dĂ©faut pour le bĂ©nĂ©ficiaire dâavoir subi un prĂ©judice3. La peine ne constitue pas lâexception Ă la rĂšgle, la disproportion est Ă Ă©viter Les tribunaux pourront Ă©galement sâassurer de la raisonnabilitĂ© de la peine stipulĂ©e Ă la clause pĂ©nale. En effet, contrairement Ă ce qui prĂ©vaut pour les clauses de non-concurrence et de non-sollicitation, le montant de la peine pourra ĂȘtre rĂ©duit si la clause est considĂ©rĂ©e abusive. Il ressort de la jurisprudence quâune clause pĂ©nale pourrait ĂȘtre dĂ©clarĂ©e abusive, notamment lorsquâil existe une disproportion entre la pĂ©nalitĂ© prĂ©vue et lâimportance de lâobligation quâelle vise Ă sanctionner et lorsque la pĂ©nalitĂ© est disproportionnĂ©e par rapport au prĂ©judice rĂ©ellement subi. Aussi, si la pĂ©nalitĂ© en argent est la plus commune, des pĂ©nalitĂ©s additionnelles, dont lâoffre automatique des actions au bĂ©nĂ©fice des autres actionnaires par exemple, pourraient ĂȘtre jointes Ă cette derniĂšre. Encore une fois, la disproportion est Ă Ă©viter et la clĂ© demeure la connaissance approfondie des besoins Ă protĂ©ger. La prĂ©sence dâune clause pĂ©nale raisonnable sâavĂ©rera ĂȘtre un Ă©lĂ©ment dissuasif permettant au bĂ©nĂ©ficiaire de la limite de commerce dâĂ©viter dâutiliser lâarsenal judiciaire dans la plupart des cas. Toutefois, la retenue bĂ©nĂ©ficiera Ă celui qui devra en faire usage pour faire respecter ses droits. En Ă©troite collaboration avec les personnes ressources de votre entreprise, notre Ă©quipe de droit des affaires sâassure de maĂźtriser votre rĂ©alitĂ© et de pourvoir Ă vos besoins, notamment en matiĂšre de limite de commerce. Si des renseignements additionnels Ă©taient nĂ©cessaires sur les aspects traitĂ©s dans la prĂ©sente capsule juridique ou sur tout autre aspect juridique relatif Ă votre entreprise, nâhĂ©sitez pas Ă communiquer avec un membre de notre secteur droit des affaires. 1 Gagnon c. St-Pierre, 2012 QCCA Robitaille c. Gestion L. Jalbert inc., 2007 QCCA Gestess Plus 9088-0964 QuĂ©bec inc. c. Harvey, 2008 QCCA 314.
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Bienconnue en droit du travail, la clause de non-concurrence est également trÚs utilisée en droit commercial, en particulier dans certains contrats tels contact@ 05 56 18 70 19
Date 25 janvier 2019 Les conditions de validitĂ© dâune clause de non-concurrence Pour ĂȘtre valable, une clause de non-concurrence doit ĂȘtre Ă la fois proportionnĂ©e aux intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes Ă protĂ©ger et limitĂ©e dans le temps et dans lâespace. Pour ĂȘtre valable, une clause de non-concurrence doit rĂ©pondre Ă certaines conditions. Des conditions qui ne sont pas dĂ©finies par la loi, mais qui ont Ă©tĂ© posĂ©es par les juges. PrĂ©cision toutefois, certaines clauses de non-concurrence sont rĂ©glementĂ©es par la loi. Tel est le cas de celle prĂ©vue pour les agents commerciaux, qui doit ĂȘtre limitĂ©e Ă une pĂ©riode de 2 ans aprĂšs la cessation du contrat et ne concerner que le secteur gĂ©ographique et, le cas Ă©chĂ©ant, le groupe de personnes confiĂ© Ă lâagent commercial, ainsi que le type de biens ou de services pour lesquels il exerce la reprĂ©sentation. Pour les tribunaux, une clause de non-concurrence doit, pour ĂȘtre valable, ĂȘtre justifiĂ©e par la nĂ©cessitĂ© de protĂ©ger les intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes de son bĂ©nĂ©ficiaire et doit donc ĂȘtre proportionnĂ©e Ă lâobjet du contrat auquel elle se rapporte. Ainsi, elle ne doit pas procurer un avantage excessif ou anormal Ă celui au profit duquel elle est stipulĂ©e. Ătant prĂ©cisĂ© quâil revient aux juges dâapprĂ©cier, au cas par cas, si cette condition est satisfaite. Une clause de non-concurrence doit Ă©galement ĂȘtre limitĂ©e dans son objet, câest-Ă -dire quâelle ne doit pas interdire purement et simplement lâexercice par lâintĂ©ressĂ© de son activitĂ© professionnelle, ce qui constituerait une atteinte Ă sa libertĂ© dâentreprendre. Elle ne peut que restreindre cette libertĂ©, mais pas la supprimer. Exemple serait nulle la clause qui dĂ©possĂ©derait un commerçant franchisĂ©, propriĂ©taire de son fonds de commerce, de toute sa clientĂšle et qui lâempĂȘcherait dâexercer sa profession. Enfin, lâobligation posĂ©e par la clause de non-concurrence doit ĂȘtre limitĂ©e dans le temps et/ou dans lâespace. Exemple une clause de non-concurrence Ă©dictĂ©e Ă lâoccasion de la vente dâun fonds de commerce ou de la rupture dâun contrat de franchise peut ainsi valablement interdire au vendeur ou au franchisĂ© de se rĂ©installer pendant un certain dĂ©lai et/ou sur un territoire dĂ©terminĂ© une ville, une rĂ©gion, une zone dĂ©terminĂ©e, un rayon de quelques kilomĂštres Ă vol dâoiseau. La clause de non-concurrence qui nâest pas conforme Ă ces conditions est susceptible dâĂȘtre annulĂ©e par un tribunal. Ă noter contrairement Ă celle prĂ©vue dans le contrat de travail dâun salariĂ©, la clause de non-concurrence en droit commercial nâa pas Ă prĂ©voir de contrepartie financiĂšre au profit de celui qui sâoblige Ă ne pas faire concurrence. Le contenu dâune clause de non-concurrence Sous rĂ©serve de respecter les conditions de validitĂ© requises, les parties au contrat sont libres de dĂ©terminer lâĂ©tendue de lâobligation de non-concurrence. Une clause de non-concurrence consiste donc Ă interdire Ă lâune des parties au contrat, pendant un certain temps et/ou dans un certain secteur gĂ©ographique, dâexercer une activitĂ© professionnelle susceptible de concurrencer lâautre partie. DĂšs lors que la clause rĂ©pond aux conditions de validitĂ© Ă©numĂ©rĂ©es ci-dessus, les parties au contrat sont libres de dĂ©terminer lâĂ©tendue de lâobligation de non-concurrence. Sachant quâen cas de litige sur sa portĂ©e ou sur ses modalitĂ©s dâapplication, une clause de non-concurrence fait lâobjet dâune interprĂ©tation stricte de la part des tribunaux. Exemple les tribunaux ont estimĂ© quâun fabricant de pantalons pour hommes qui sâĂ©tait engagĂ© Ă ne pas vendre de pantalons pour femmes pouvait valablement vendre des pantalons pour hommes Ă une clientĂšle fĂ©minine. Pour Ă©viter toute difficultĂ©, la clause doit donc dĂ©finir prĂ©cisĂ©ment la liste des activitĂ©s interdites ou, au moins, le domaine dâactivitĂ© dans lequel lâintĂ©ressĂ© sâoblige Ă ne plus exercer. Mais trĂšs souvent, la clause se contente dâinterdire lâexploitation dâune activitĂ© similaire » ou dâun fonds de mĂȘme nature » que celui celle transmise ; formule imprĂ©cise qui est apprĂ©ciĂ©e par les juges en cas de contentieux. Exemples ont Ă©tĂ© considĂ©rĂ©es comme similaires la vente en grosses quantitĂ©s de fournitures de papeterie Ă des entreprises pour leurs besoins personnels et la papeterie de dĂ©tail. Ă lâinverse, nâont pas Ă©tĂ© jugĂ©es comme similaires lâactivitĂ© de fabrication industrielle de pain destinĂ© Ă la vente Ă des boulangers et Ă des dĂ©positaires et la fabrication artisanale de pain vendu Ă la piĂšce. La clause de non-concurrence doit Ă©galement dĂ©terminer avec prĂ©cision les modes dâexercice qui sont interdits. LĂ encore, trĂšs souvent, la clause se borne Ă interdire Ă lâintĂ©ressĂ© la poursuite de son activitĂ©, de quelque maniĂšre que ce soit, ou de sâintĂ©resser directement ou indirectement Ă cette activitĂ© ». Ce qui oblige les juges saisis dâun litige Ă interprĂ©ter la portĂ©e de cette clause en recherchant lâintention commune des parties. Exemples les juges ont estimĂ© que le vendeur dâun fonds de commerce qui sâĂ©tait interdit de sâintĂ©resser directement ou indirectement Ă un fonds de mĂȘme nature pouvait exercer une activitĂ© salariĂ©e ou de reprĂ©sentant de commerce, ou encore participer Ă lâexploitation dâun fonds concurrent appartenant Ă sa compagne. En revanche, il a Ă©tĂ© jugĂ© que le vendeur dâun fonds de commerce ne pouvait pas exploiter un mĂȘme fonds par personne interposĂ©e. Les personnes bĂ©nĂ©ficiaires ou tenues par lâobligation de non-concurrence La clause de non-concurrence profite Ă celui pour lequel elle a Ă©tĂ© stipulĂ©e et oblige celui qui lâa contractĂ©e. La clause de non-concurrence profite Ă©videmment Ă celui pour lequel elle a Ă©tĂ© stipulĂ©e, câest-Ă -dire lâacquĂ©reur en cas de vente dâun fonds de commerce ou de cession de droits sociaux ou le franchiseur en cas de rupture du contrat de franchise. Ă noter le bĂ©nĂ©fice de lâobligation de non-concurrence est, en principe, transmis aux hĂ©ritiers du bĂ©nĂ©ficiaire dĂ©cĂ©dĂ©, qui sont donc en droit de continuer de la faire respecter. Et elle profite Ă©galement au sous-acquĂ©reur du fonds de commerce dĂšs lors que lâacte de revente le prĂ©voit. Ă lâinverse, la clause de non-concurrence oblige celui qui lâa contractĂ©e, câest-Ă -dire le vendeur du fonds de commerce, le franchisĂ©, lâagent commercial ou encore lâancien dirigeant ou associĂ© dâune sociĂ©té⊠à noter lâobligation de non-concurrence est transmise aux hĂ©ritiers du dĂ©biteur dĂ©cĂ©dĂ© qui devront donc continuer Ă la respecter. En revanche, si elle vise une sociĂ©tĂ©, ses dirigeants et ses associĂ©s ne sont pas tenus par lâobligation, la sociĂ©tĂ© ayant sa propre personnalitĂ© juridique distincte de celle de ses membres. Les sanctions en cas de non-respect dâune clause de non-concurrence Celui qui viole une clause de non-concurrence peut ĂȘtre condamnĂ© au versement de dommages-intĂ©rĂȘts. La violation dâune clause de non-concurrence donne lieu aux sanctions prĂ©vues par les parties dans le contrat, câest-Ă -dire en gĂ©nĂ©ral au versement de dommages-intĂ©rĂȘts au profit de celui qui en est victime. Le juge peut Ă©galement interdire la poursuite de lâactivitĂ© illicitement exercĂ©e. Lâoctroi de dommages-intĂ©rĂȘts en rĂ©paration du prĂ©judice subi du fait du non-respect de la clause de non-concurrence est Ă©galement possible. En pratique gros avantage de la clause de non-concurrence, elle permet Ă celui qui en bĂ©nĂ©ficie de ne pas avoir Ă apporter la preuve dâune faute ou dâune dĂ©loyautĂ© de son cocontractant. Il lui suffit dâĂ©tablir que ce dernier a exercĂ© une activitĂ© qui lui Ă©tait interdite par la clause. © 2019 Les Echos Publishing
Bienconnue en droit du travail, la clause de non-concurrence est Ă©galement trĂšs utilisĂ©e en droit commercial, en particulier dans certains contrats tels que la vente de fonds de commerce, la location-gĂ©rance, la franchise, lâagence commerciale, la cession de clientĂšle ou encore la cession de parts sociales ou dâactions Lire la suite
La libertĂ© est au centre de nombreuses situations juridiques. Elle lâest aussi concernant la relation de droit qui lie lâemployeur et le salariĂ©. Cependant, cette libertĂ© peut se voir entravĂ©e, et ce, afin de sauvegarder lâintĂ©rĂȘt de lâentreprise. En effet, alors que le principe de la libre concurrence rĂ©git notre sociĂ©tĂ©, il existe des situations dans lesquelles lâemployeur pourra restreindre la libertĂ© de son salariĂ©, lors de son dĂ©part, afin dâĂ©viter une concurrence prĂ©judiciable Ă lâentreprise. Pour se faire, il sera possible pour ce dernier dâinsĂ©rer au sein du contrat de travail du salariĂ© une clause de non-concurrence. Cette possibilitĂ© concerne tous les types de contrat de travail. Il peut aussi bien sâagir dâun contrat Ă durĂ©e indĂ©terminĂ©e CDI quâil soit Ă temps plein ou Ă temps partiel Cass. soc. 19 oct 1996, n° dâun contrat Ă durĂ©e dĂ©terminĂ©e CDD Cass. soc 5 janv. 1995, n° dâun contrat en alternance, ou encore dâun contrat de travail temporaire. La clause de non-concurrence est gĂ©nĂ©ralement insĂ©rĂ©e au sein du contrat, lors de lâembauche du salariĂ©. Cependant, il est possible pour lâemployeur de lâajouter au sein du contrat de travail, aprĂšs autorisation du salariĂ©, puisquâil sâagit dâune modification de son contrat. Cette clause de non-concurrence peut Ă©galement ĂȘtre prĂ©vue aprĂšs la rupture du contrat de travail, aprĂšs accord des parties, lors dâun protocole transactionnel, par exemple. Lâobjet de la clause de non-concurrence est dâinterdire au salariĂ© dâexercer une activitĂ© professionnelle qui serait concurrente Ă celle de son employeur, aprĂšs la rupture du contrat de travail. Cette clause de non-concurrence ne doit pas ĂȘtre assimilĂ©e Ă lâobligation gĂ©nĂ©rale de loyautĂ© existant durant lâexĂ©cution du contrat de travail ; cette derniĂšre obligation ayant pour objet dâinterdire au salariĂ© de pratiquer une activitĂ© concurrente Ă celle de son employeur durant lâexĂ©cution du contrat de travail. Ces notions sont proches, mais elles nâont pas les mĂȘmes finalitĂ©s puisque lâune sâapplique durant lâexĂ©cution du contrat de travail, tandis que lâautre sâapplique aprĂšs la rupture de ce contrat. On peut dire que la clause de non-concurrence, prendra le relai de lâobligation gĂ©nĂ©rale de loyautĂ©. Il sâagit donc dâune possibilitĂ© pour lâemployeur que dâinsĂ©rer une telle clause au sein du contrat de travail le liant au salariĂ©. Cependant, afin dâĂȘtre lĂ©gales, ces clauses doivent respecter certaines conditions de validitĂ©. 1- Les conditions de droit dâune clause de non-concurrence Afin que la clause de non-concurrence puisse ĂȘtre lĂ©gale, lâemployeur doit veiller au respect de plusieurs conditions cumulatives obligatoires Pour ĂȘtre licite, la clause doit ĂȘtre indispensable Ă la protection des intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes de lâentreprise ; Il est nĂ©cessaire que celle-ci tienne compte des spĂ©cificitĂ©s de lâemploi du salariĂ© ; La clause doit ĂȘtre limitĂ©e gĂ©ographiquement ; Elle doit ĂȘtre limitĂ©e dans le temps ; Enfin, la clause doit nĂ©cessairement, prĂ©voir une contrepartie financiĂšre pour le salariĂ©. Ces conditions ont Ă©tĂ© dĂ©finies par la jurisprudence, et notamment par 3 arrĂȘts du 10 juillet 2002, fixant le Droit en la matiĂšre Cass. soc. 10 juill. 2002, n° ; Cass. soc. 10 juill. 2002, n° ; Cass. soc. 10 juill. 2002, n° Lâobligation du respecter ces conditions sâexplique par le fait quâil sâagit dâune restriction pour le salariĂ©, privĂ© dâexercer librement certaines activitĂ©s professionnelles. Quâest-ce quâune clause indispensable Ă la protection des intĂ©rĂȘts de lâemployeur ? Cette condition est ancienne, puisque dĂ©coulant dâune jurisprudence de 1992 Cass. soc. 14 mai 1992, n° il est nĂ©cessaire que la clause de non-concurrence soit indispensable Ă la protection des intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes de lâentreprise, compte tenu notamment de la nature de lâemploi occupĂ© par le salariĂ©, mais Ă©galement de la qualification professionnelle de celui-ci et de ses fonctions. Les faits dans le cadre de cette dĂ©cision Ă©taient les suivants Une entreprise de nettoyage avait voulu insĂ©rer dans le contrat de lâun de ses salariĂ©s, une clause de non-concurrence afin que celui-ci ne puisse pas exercer une activitĂ© similaire dans un certain espace gĂ©ographique et pour une certaine durĂ©e. Les juges ont retenu que lâactivitĂ© professionnelle du salariĂ© et ses fonctions, Ă savoir, laveur de vitres, ne justifiaient aucunement, lâinsertion au sein de son contrat de travail, dâune clause de non-concurrence ; Le but de cette clause ne doit pas ĂȘtre dâempĂȘcher le salariĂ© de retrouver un emploi compatible avec ses qualifications Cass. soc. 25 mars 1998, n° mais plutĂŽt de protĂ©ger un savoir-faire particulier dĂ©tenu par lâemployeur et son entreprise Cass. soc. 14 fĂ©vr. 1995, n° ou encore dâempĂȘcher le dĂ©tournement de clientĂšle ; ce dĂ©tournement pouvant causer Ă lâemployeur un prĂ©judice Cass. soc. 1er mars 1995, n° Ainsi, ce qui importe afin dâapprĂ©cier lâintĂ©rĂȘt lĂ©gitime de lâemployeur, câest de savoir si un prĂ©judice rĂ©el est susceptible dâĂȘtre subi par lâentreprise. A lâinverse, la clause insĂ©rĂ©e au sein du contrat de travail dâun directeur technique dĂ©tenteur de secrets de fabrication de la sociĂ©tĂ© Cass. soc. 14 dĂ©c. 1976, n° ou celle du contrat de travail dâun directeur commercial ayant un savoir-faire particulier du fait de son anciennetĂ©, ne permettent la direction dâun autre magasin dans un espace gĂ©ographie donnĂ© et une pĂ©riode donnĂ©e Cass. soc 16 mai 2002, n° Il apparait donc que le but premier de cette condition est la protection des intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes de lâentreprise destinĂ©e Ă Ă©viter pour celle-ci un prĂ©judice. Quelles sont les conditions gĂ©ographiques ? Sâagissant de lâune des 5 conditions cumulatives nĂ©cessaires Ă la validitĂ© de la clause de non-concurrence, il a Ă©tĂ© Ă©tabli par la jurisprudence, quâune telle clause devait obligatoirement faire rĂ©fĂ©rence Ă une limitation gĂ©ographique, un cadre, un lieu. Cette limitation relative Ă un lieu prĂ©cis, sâexplique notamment, par la volontĂ© des tribunaux de protĂ©ger le salariĂ©, privĂ© dâune partie de sa libertĂ© de travailler, en lui permettant de pouvoir continuer Ă exercer une activitĂ© pour laquelle il est qualifiĂ©, en dehors dâun certain pĂ©rimĂštre. La clause va simplement permettre dâempĂȘcher le salariĂ© de pratiquer son activitĂ© dans un secteur dans lequel, celui-ci pourrait rĂ©ellement faire concurrence Ă son ancien employeur. Ainsi, pour ĂȘtre valable, la clause doit indiquer dans quel espace gĂ©ographique elle tend Ă sâappliquer, et la Cour de Cassation a jugĂ© illicite, Ă maintes reprises, une clause illimitĂ©e gĂ©ographiquement, privant le salariĂ© de toute possibilitĂ© de travail dans sa branche dâactivitĂ© Cass. soc 11 mai 1994, n° Cependant, lâobligation de prĂ©ciser un secteur gĂ©ographique doit ĂȘtre proportionnelle aux intĂ©rĂȘts de lâentreprise. Autrement dit, afin de juger si ce paramĂštre est convenablement dosĂ©, les tribunaux vont tenir compte de la spĂ©cificitĂ© de lâemploi du salariĂ©, ainsi que de ses fonctions. GĂ©nĂ©ralement, la limitation gĂ©ographique acceptĂ©e doit prĂ©voir une zone relativement restreinte. Ainsi, pour exemple, ont Ă©tĂ© jugĂ©es valables les clauses de non-concurrence prĂ©voyant notamment une impossibilitĂ© pour le salariĂ© de travailler dans une activitĂ© donnĂ©e, pour une pĂ©riode donnĂ©e et limitĂ©e gĂ©ographiquement Ă un seul dĂ©partement Cass. soc 13 fĂ©vr. 1996, n° Au contraire, ont Ă©tĂ© jugĂ© illicites les clauses de non-concurrence interdisant au salariĂ© de travailler sur lâensemble du territoire français Cass. soc 11 mai 1994, n° ; le but Ă©tant de prĂ©server la libertĂ© du salariĂ© ainsi que ses droits, tout en prĂ©servant les intĂ©rĂȘts de lâentreprise. Quelles sont les conditions temporelles ? Afin que le salariĂ© puisse, Ă la suite de la rupture de son contrat, travailler de nouveau dans la profession qui est la sienne et pour laquelle il est qualifiĂ©, la clause de non-concurrence doit obligatoirement ĂȘtre limitĂ©e dans le temps. En effet, lâinterdiction pour le salariĂ© dâexercer un travail donnĂ©, dans un lieu donnĂ©, ne doit pas ĂȘtre infinie et doit durer seulement pour une pĂ©riode dĂ©terminĂ©e. Il est nĂ©cessaire pour la validitĂ© de la clause que ce dĂ©lai durant lequel le salariĂ© ne peut exercer de travail en concurrence avec son ancien employeur, soit proportionnelle aux intĂ©rĂȘts de lâentreprise. Les modalitĂ©s sont identiques Ă celles concernant la limitation gĂ©ographique et de fait, la limitation de temps ne pourra pas sâĂ©tendre sur une trop longue pĂ©riode, et seront alors pris en considĂ©ration les qualifications et fonctions du salariĂ©. De fait, a Ă©tĂ© considĂ©rĂ©e comme Ă©quilibrĂ©e, une clause prĂ©voyant un durĂ©e de 18 mois, le salariĂ© exerçant son activitĂ© Ă lâinternationale Cass. soc, 28 avr. 1987, n° A Ă©tĂ© considĂ©rĂ©e comme non valable la clause prĂ©voyant pour un reprĂ©sentant recrutĂ© par un imprimeur, lâinterdiction dâexercer toute activitĂ© similaire pendant une durĂ©e de deux ans Cass. soc, 7 avr. 1998, n° Quelles sont les spĂ©cificitĂ©s propres au salariĂ© devant ĂȘtre prises en compte lors de la rĂ©daction de la clause ? Le principe est, quâaprĂšs la rupture de son contrat de travail, le salariĂ©, mĂȘme en lâĂ©tat de lâapplication dâune clause de non-concurrence, doit pouvoir retrouver un emploi ou exercer une activitĂ© correspondant Ă ses fonctions, sa formation professionnelle et son expĂ©rience. Les spĂ©cificitĂ©s de lâemploi du salariĂ© doivent ainsi ĂȘtre prises en compte afin de pouvoir dĂ©terminer de façon proportionnelle les conditions gĂ©ographiques et temporelles prĂ©alablement exposĂ©es. Le juge apprĂ©ciera le degrĂ© de spĂ©cialisation du salariĂ© et lâexistence ou non, dâautres branches dâactivitĂ©s dans lesquelles le salariĂ© pourra exercer ses fonctions Cass. soc, 18 dĂ©c. 1997, n° Ainsi, a Ă©tĂ© considĂ©rĂ© comme licite une clause limitĂ©e dans la durĂ©e et lâespace, interdisant au salariĂ© de travailler dans le domaine de la vente, lâentretien de matĂ©riel Ă©lectro-mĂ©dical, le salariĂ© pouvant trouver, rapidement, un nouvel emploi dans ce domaine Cass. soc 11 oct. 1984 , n° Au contraire, les clauses empĂȘchant le salariĂ© de trouver un nouvel emploi rĂ©pondant Ă ses spĂ©cificitĂ©s professionnelles sont interdites. Cela a Ă©tĂ© rappelĂ© par la Chambre sociale de la Cour de Cassation, lors dâun arrĂȘt du 14 octobre 1992, la clause portant sur une interdiction de concurrence donnĂ©e Ă un salariĂ© disposant dâune formation spĂ©cifique, pendant une annĂ©e, dans un rayon de 150 kilomĂštres du dernier lieu dâaffectation Cass. soc, 14 oct. 1992, n° Quelle doit ĂȘtre la contrepartie pour le salariĂ© ? Le salariĂ© qui supporte une clause de non-concurrence doit ĂȘtre indemnisĂ©. Afin dâindemniser » le salariĂ© contraint dâabandonner sa libertĂ© dâactivitĂ© professionnelle, la clause de non-concurrence doit obligatoirement prĂ©voir une contrepartie financiĂšre. Cette obligation de contrepartie dĂ©coule notamment des arrĂȘts du 10 juillet 2002, citĂ©s prĂ©cĂ©demment. Cette obligation rĂ©sulte du principe de proportionnalitĂ© Lâemployeur, en insĂ©rant une telle clause au contrat, interdit Ă son employĂ© dâexercer lâactivitĂ© professionnelle pour laquelle il est formĂ© ou, Ă tout le moins, il sâest consacrĂ© ; en contrepartie de quoi, il sâengage Ă lui verser une indemnitĂ© Soc. 10 juill. 2002, n° Cette contrepartie financiĂšre ne doit pas ĂȘtre dĂ©risoire, insuffisante en comparaison de lâinterdiction. Si tel est le cas, cela sera considĂ©rĂ© comme une absence de contrepartie Cass. soc, 16 mai 2012, n° Il faut Ă©galement savoir que ce nâest quâau dĂ©part concret du salariĂ© de lâentreprise, que celui-ci pourra prĂ©tendre Ă cette indemnitĂ© Cass. soc. 15 juill. 1998, n° LâindemnitĂ© est considĂ©rĂ©e comme un salaire Cass. soc. 13 janv. 1998, n° et est assujettie aux cotisations sociales, aux prĂ©lĂšvements tandis quâelle entraine le paiement dâune indemnitĂ© compensatrice de congĂ©s payĂ©s. Concernant les clauses de non-concurrence ayant Ă©tĂ© signĂ©es avant le 10 juillet 2002, et ne prĂ©voyant pas de contrepartie, les juges ont considĂ©rĂ© quâelles Ă©taient nulles et non-avenues. Ainsi, le salariĂ© ayant respectĂ© sa clause de non-concurrence, en lâabsence de contrepartie, est bien fondĂ© Ă prĂ©tendre Ă des dommages et intĂ©rĂȘts de la part de son employeur, si prĂ©judice il y a Cass. soc 11 janv. 2006, n° Câest au juge dâapprĂ©cier souverainement lâimportance du prĂ©judice et de dĂ©cider de lâoctroi de dommages et intĂ©rĂȘts Cass. soc. 25 mai 2016, n° 2- LâexĂ©cution de la clause de non-concurrence Que se passe-t-il lorsque toutes ces conditions ne sont pas rĂ©unies ? Que se passe-t-il en cas de violation dâune telle clause ? Ou encore, comment lâemployeur peut-il sâen dĂ©gager ? Quelle est la sanction en cas dâirrespect des conditions de validitĂ© de la clause ? Lorsque lâune des conditions obligatoires manque, la clause de non-concurrence est considĂ©rĂ©e comme illicite Soc. 18 sept. 2002, n° Lâabsence de lâune de ces conditions entraine nĂ©cessairement la nullitĂ© de la clause. Il est donc judicieux, pour lâemployeur, de faire preuve dâune grande prudence lors de la rĂ©daction de cette clause. Cette rĂ©daction stricte sâexplique, une nouvelle fois, par la volontĂ© des Tribunaux de ne pas porter une atteinte trop grande Ă la libertĂ© du salariĂ©. Concernant la nullitĂ© de cette clause, il faut savoir que seul le salariĂ© pourra lâinvoquer Cass. soc 17 juill. 1997, n° Ce qui signifie que lâemployeur lui, ne peut se prĂ©valoir du fait que la clause est mal rĂ©digĂ©e et tenter dâobtenir la nullitĂ© de celle-ci. La nullitĂ© va avoir pour effet de replacer le salariĂ© et lâemployeur dans la situation dâavant la signature, comme si la clause nâavait jamais existĂ©. EmployĂ© et employeur se retrouvent donc libĂ©rĂ©s de leurs obligations respectives le salariĂ© pourra exercer librement toute activitĂ© de son choix ; lâemployeur nâaura pas Ă verser quelque contrepartie que ce soit. Bien Ă©videmment, si le salariĂ© et lâemployeur ont commencĂ© Ă exĂ©cuter leurs obligations respectives, et que la nullitĂ© est prononcĂ©e postĂ©rieurement, lâemployeur ne pourra demander au salariĂ© la restitution des sommes perçues Ă titre de contrepartie. Enfin, il faut savoir quâafin de demander la nullitĂ© dâune clause de non-concurrence, le salariĂ© devra intenter son action devant le Conseil de Prudâhommes ; celui-ci Ă©tant seul compĂ©tent. De mĂȘme, si le salariĂ© considĂšre avoir subi un prĂ©judice, il pourra prĂ©tendre Ă lâoctroi de dommages et intĂ©rĂȘts, Ă condition de prouver lâexistence de ce prĂ©judice, devant le Conseil de Prudâhommes. Quelles sont les effets dâune clause de non-concurrence valide ? Lorsque lâensemble des conditions sont rĂ©unies, la clause devra ĂȘtre exĂ©cutĂ©e par les parties. Il sâagit dâune clause contractuelle et de ce fait, une telle clause est soumise aux rĂšgles relatives Ă lâexĂ©cution des contrats. Lorsque la clause est rĂ©guliĂšre et non abusive, elle produira ses effets. Ces effets seront diffĂ©rents pour le salariĂ© et lâemployeur Le salariĂ© ne pourra participer Ă des activitĂ©s professionnelles concurrentes Ă celle de son ancien employeur, aprĂšs la rupture de son contrat de travail. Lâemployeur, devra verser la contrepartie convenue. Quelles actions en cas violation de la clause de non-concurrence ? Si la clause est valide, et que le salariĂ© ou lâemployeur ne respecte pas ses obligations, la violation de la clause de non-concurrence pourra ĂȘtre constatĂ©e. En effet, si lâemployeur ne verse pas au salariĂ© la contrepartie financiĂšre Ă laquelle le salariĂ© peut prĂ©tendre, il sâagit, alors, dâune faute contractuelle. Dans ce cas, le salariĂ© a la possibilitĂ© de ne plus respecter son obligation de non-concurrence. Le salariĂ© pourra Ă©galement engager une procĂ©dure, sâil le veut avec lâaide dâun avocat, pour Un recours en exĂ©cution lâemployeur sera contraint, par la juridiction prudâhomale, de verser le montant de lâindemnitĂ© compensatrice convenue,Un recours en responsabilitĂ© civile contractuelle lâemployeur devra verser des dommages et intĂ©rĂȘts en rĂ©paration du prĂ©judice causĂ© par son manquement Cass. Soc. 25 fĂ©vr. 2003, n° Si en revanche, le manquement provient du salariĂ© qui, exercerait, malgrĂ© lâinterdiction, une activitĂ© concurrente Ă celle de son ancien employeur, alors ce dernier sera fondĂ© Ă se libĂ©rer de son obligation de versement de la contrepartie Cass. soc. 15 dĂ©c. 2009, n° Il sera Ă©galement possible pour lâemployeur de prĂ©tendre Ă lâobtention de dommages et intĂ©rĂȘts. Comment lâemployeur pourra-t-il se dĂ©gager, en droit, dâune clause de non-concurrence ? Il est possible pour lâemployeur qui a mentionnĂ© au contrat de travail une clause de non-concurrence, dây renoncer. Cependant, cette renonciation ne peut pas ĂȘtre quâĂ lâinitiative de lâemployeur. Pour que lâemployeur puisse renoncer Ă cette clause, il faut que le contrat de travail indique la possibilitĂ© pour lâemployeur dâune telle renonciation, et ce, dans le respect de la convention collective applicable Ă lâentreprise. Ă dĂ©faut, lâaccord du salariĂ© sera nĂ©cessaire puisquâil sâagit dâune modification de son contrat de travail. En tout Ă©tat de cause, afin de pouvoir renoncer Ă cette clause, lâemployeur devra notifier de maniĂšre individuelle, au salariĂ©, sa renonciation Cass. soc. 21 oct 2009, n° Cette notification doit nĂ©cessairement intervenir au cours de lâexĂ©cution du contrat et au plus tard Ă la date du dĂ©part effectif du salariĂ© de lâentreprise Soc. 13 mars 2013, n° De ce fait, est nulle toute stipulation au contrat de travail, ou dans une convention collective, prĂ©voyant que lâemployeur pourra renoncer Ă la clause, Ă tout moment, aprĂšs la rupture des relations contractuelles de travail Cass. soc. 2 dĂ©c 2015, n° Si le salariĂ© est dispensĂ© de lâexĂ©cution du prĂ©avis, lâemployeur devra renoncer Ă lâapplication de la clause de non-concurrence au plus tard Ă la date du dĂ©part effectif du salariĂ© de lâentreprise. Le cas de la dĂ©mission du salariĂ© nâayant pas exĂ©cutĂ© son prĂ©avis tandis que lâemployeur avait renoncĂ© Ă lâapplication de la clause de non-concurrence aprĂšs le dĂ©lai qui lui Ă©tait imparti a posĂ© problĂšme. La Cour de cassation a alors estimĂ© que dĂšs lors que le salariĂ© nâa pas Ă©tĂ© dispensĂ© de lâexĂ©cution de son prĂ©avis, la levĂ©e de la clause au cours de cette pĂ©riode est licite, quand bien mĂȘme il aurait cessĂ© dâexĂ©cuter son travail. Il est prĂ©fĂ©rable, pour lâemployeur, de notifier cette renonciation par courrier en recommandĂ© avec accusĂ© de rĂ©ception. Cass. soc. 10 juill. 2013, n° Ainsi, il a Ă©tĂ© jugĂ© par la Chambre sociale de la Cour de Cassation que dans le respect de ces conditions, un dĂ©lai de 15 jours Ă©tait suffisant pour lâemployeur afin de renoncer Ă la clause de non-concurrence Cass. Soc. 10 juill. 2013, n° Cette renonciation est le seul moyen pour lâemployeur de se dĂ©gager de la clause de non-concurrence convenue et, rappelons quâil lui sera impossible dâinvoquer par exemple un licenciement intervenu pour faute grave afin de se libĂ©rer de ses obligations contractuelles Cass. soc, 28 juin 2006, n° EN CONCLUSION ConformĂ©ment Ă lâarticle L. 1121-1 du Code du travail, qui dispose que Nul ne peut apporter aux droits des personnes et aux libertĂ©s individuelles et collectives de restrictions qui ne seraient pas justifiĂ©es par la nature de la tĂąche Ă accomplir ni proportionnĂ©es au but recherchĂ© » un Ă©quilibre entre le respect des droits du salariĂ© et lâintĂ©rĂȘt de lâentreprise doit ĂȘtre trouvĂ© dans la rĂ©daction et lâapplication dâune clause de non-concurrence. La clause de non-concurrence est, en effet, un mĂ©canisme complexe dont il faut connaitre lâensemble des paramĂštres afin de sâassurer de sa validitĂ©, mais Ă©galement de son exĂ©cution. Le cabinet Emmanuel PARDO, avocat Ă NICE et Ă CARROS, et agissant dans le ressort de la Cour dâAppel dâAIX EN PROVENCE, se tient Ă votre disposition afin de vous informer de vos droits et des possibilitĂ©s dâaction concernant ce type de clause. AVERTISSEMENT Cet article a pour unique objet dâintĂ©resser lâinternaute sur une question juridique. Il nâa aucun caractĂšre exhaustif et sa lecture ne saurait se substituer Ă lâindispensable consultation dâun professionnel du droit, tel quâun avocat, Ă mĂȘme dâapprĂ©hender les spĂ©cificitĂ©s dâune situation factuelle.
Ilconvient de prĂ©ciser quâen Droit OHADA, la clause de non-concurrence nâest explicitement rĂ©glementĂ©e dans un aucun acte uniforme ; cependant, la clause de non-concurrence est trĂšs prĂ©sente en Droit des affaires. En Droit commercial par exemple, on remarque souvent certains contrats tels que le contrat de distribution, l
Quid de la clause de non-concurrence en droit commercial Bien connue en droit du travail, la clause de non-concurrence est Ă©galement trĂšs utilisĂ©e en droit commercial, en particulier dans certains contrats tels que la vente de fonds de commerce, la location-gĂ©rance, la franchise, lâagence commerciale, la cession de clientĂšle ou encore la cession de parts sociales ou dâactions⊠En lire plus sur Les Echos Entrepreneurs
Laclause de non concurrence prend rĂ©ellement toute son importance Ă la rupture du contrat. Elle va limiter la libertĂ© du mandataire immobilier de faire concurrence Ă lâagence mĂȘme aprĂšs la fin contrat. La possibilitĂ© de prĂ©voir une telle clause est explicitement prĂ©vue par lâarticle L134-14 du code de commerce.
ï»żLa rĂ©daction des clauses de non-concurrence est fondamentale car se pose souvent des problĂšmes dâinterprĂ©tation qui peuvent rendres ces clauses inefficaces si elles sont mal rappel sur la validitĂ© et lâinterprĂ©tation des clauses de non-concurrenceValiditĂ© dâune clause de non-concurrenceSelon la jurisprudence constante, la validitĂ© dâune clause de non-concurrence en droit commercial impose les conditions suivantes Cour de cassation â chambre commerciale 20 septembre 2016, n° La limitation dans le temps et dans lâespace ;Une justification par de la protection de lâintĂ©rĂȘt du crĂ©ancier ;La proportionnalitĂ© de la clause Ă la protection des intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes du position est rappelĂ©e par la Cour de cassation que toute clause de nonâconcurrence qui nâest pas proportionnĂ©e, câestâĂ âdire qui nâest pas justifiĂ©e par les intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes Ă protĂ©ger, compte tenu de lâobjet du contrat, ou qui, nâĂ©tant pas suffisamment limitĂ©e dans le temps et dans lâespace, porte une atteinte excessive Ă la libertĂ© dâexercice de la profession du dĂ©biteur de lâobligation » » Cass. com., 2 oct. 2019, no 18â publiĂ© au Bulletin.Dans une affaire ou le dĂ©biteur de la clause de non-concurrence avait interdiction de sâĂ©tablir dans un rayon de Km Ă vol dâoiseau, la Cour dâappel de Paris a jugĂ© Que si le fonds est situĂ© Ă 2km Ă vol dâoiseau, il est en rĂ©alitĂ© situĂ© Ă 3,6 km Ă pied, ce qui ne peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme suffisamment proche pour lâachat de pain ou viennoiseries, la notoriĂ©tĂ© des Ă©poux X nâĂ©tant pas telle quâelle justifie un tel dĂ©placement pour une clientĂšle non motorisĂ©e ;Quâil ne peut ĂȘtre tirĂ© aucune consĂ©quence des attestations contradictoires produites par les deux parties Ă©manant de salariĂ©s licenciĂ©s ou faisant Ă©tat de propos rapportĂ©s ;Quâil rĂ©sulte de lâensemble de ces Ă©lĂ©ments que le lien de causalitĂ© entre la baisse allĂ©guĂ©e du chiffre dâaffaires et la rĂ©installation des Ă©poux X nâest pas Ă©tablie et que câest Ă tort que les premiers juges ont estimĂ© que le prĂ©judice Ă©tait Ă©tabli et allouĂ© des dommages et intĂ©rĂȘts pour une somme forfaitaire de 30 000 euros ;Quâil y a lieu dâinfirmer le jugement sur ce point; » Cour dâappel de Paris, PĂŽle 5 â chambre 5, 27 avril 2017, n° 15/12020.Sur la limitation gĂ©ographique, la Cour dâappel prononçait la nullitĂ© dâune clause de non-concurrence interdisant Ă son dĂ©biteur dâĂ©tablir une activitĂ© similaire Ă celle du fonds cĂ©dĂ© par ce dernier pendant sept ans et sur toute lâĂ©tendue du territoire Cour a rappelĂ© que pour ĂȘtre valide, une clause de non-concurrence doit ĂȘtre limitĂ©e dans le temps et dans lâespace. Elle doit en outre ĂȘtre justifiĂ©e par la lĂ©gitime protection des intĂ©rĂȘts du crĂ©ancier, et ne pas ĂȘtre disproportionnĂ©e dans son objet. En ce quâelle constitue une limitation de la libertĂ© du commerce et de lâindustrie, elle doit ĂȘtre interprĂ©tĂ©e restrictivement ».Ella a retenu que au regard de sa durĂ©e et de son Ă©tendue, comme injustifiĂ©e pour la sauvegarde des intĂ©rĂȘts de la sociĂ©tĂ© cessionnaire, cette derniĂšre faisant valoir de maniĂšre inopĂ©rante que lâinterdiction dâexercer sur lâensemble du territoire nâempĂȘche pas M. X dâexercer son activitĂ© en Belgique, alors que le fait de lui imposer de transfĂ©rer son activitĂ© commerciale dans un autre pays que la France, fut il frontalier et proche, constitue une atteinte disproportionnĂ©e Ă la protection de ses intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes ».Dans une dĂ©cision de la Cour dâappel de BASTIA du 2 dĂ©cembre 2020, la Cour a estimĂ© que »Selon les formules, la clause doit ĂȘtre ainsi proportionnĂ©e au regard de lâobjet du contrat » Cass. com., 4 janv. 1994, no 92â Cass. com., 11 mai 2017, no 15â ou aux intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes Ă protĂ©ger » Cass. 1re civ., 11 mai 1999, no 97â plus souvent, la disproportion exprime lâidĂ©e que la clause, tout en Ă©tant nĂ©cessaire, va auâdelĂ de ce quâil faudrait. Elle peut dĂ©couler du champ matĂ©riel de la clause, jugĂ© trop Ă©tendu par rapport Ă lâobjet du contrat par exemple, Cass. com., 9 juill. 2002, no 00â dâune clause de non-concurrence en droit commercialLe code civil et lâinterprĂ©tation des clauses contractuellesLes articles 1188 Ă 1192 du code civil un des chapitres du code civil consacrĂ©s Ă lâinterprĂ©tation du contrat et donc de ses clauses lâarticle 1190 du code civil dispose que dans le doute, le contrat de grĂ© Ă grĂ© sâinterprĂšte contre le crĂ©ancier et en faveur du dĂ©biteur, et le contrat dâadhĂ©sion contre celui qui lâa son arrĂȘt en date du 11 fĂ©vrier 2020, la 2eme chambre commerciale de PAU rappelle que; Les parties sont donc en opposition sur le sens exact quâil convient de donner au contenu de cette clause quant Ă la distance minimale devant sĂ©parer les deux lâeffet dâinterprĂ©ter celle-ci, la Cour entend rappeler quâune clause de cette nature est une stipulation par laquelle une personne, le dĂ©biteur, sâengage Ă ne pas exercer dâactivitĂ© professionnelle susceptible de concurrencer celle dâune autre personne, le crĂ©ancier. En raison de lâexception quâelle apporte Ă la libertĂ© du commerce et de lâindustrie ainsi quâau principe du libre Ă©tablissement, les restrictions quâelle instaure sont dâinterprĂ©tation outre, il convient Ă©galement de rappeler que, dĂšs lors que les parties sâopposent sur le sens Ă donner Ă ce qui est exprimĂ© dans une convention, la disposition dont il sâagit, par application de lâarticle 1158 ancien du Code civil, doit ĂȘtre comprise dans le sens qui convient le plus Ă la matiĂšre du contrat, et quâen application de lâarticle 1162 ancien du mĂȘme code, dans le doute, la convention sâinterprĂšte contre celui qui a stipulĂ© et en faveur de celui qui a contractĂ© lâobligation. »Bien que les dispositions du code civil aient Ă©tĂ© modifiĂ©es sâagissant de lâinterprĂ©tation des contrats â changement de numĂ©rotation et changement de texte â lâesprit de la loi est le mĂȘme, protĂ©ger la partie qui ĂȘtre dĂ©bitrice de lâobligation de clause, en cas de doute, doit sâinterprĂ©ter en faveur de la partie qui doit respecter la clause de de la clause de non-concurrence de maniĂšre restrictive en droit commercialLa jurisprudence constante dĂ©finit la clause de non-concurrence comme une limitation Ă la libertĂ© fondamentale dâentreprendre et en dĂ©duit de ce fait, quâelle est dâinterprĂ©tation matiĂšre commerciale, la jurisprudence a tendance Ă considĂ©rer quâune clause de non-concurrence doit sâinterprĂ©ter de maniĂšre trĂšs titre dâexemple, dans un litige opposant un bailleur Ă son locataire pour violation da clause de non-concurrence par le bailleur ayant louĂ© un autre local Ă une sociĂ©tĂ© exerçant une activitĂ© similaire Ă son premier locataire, la Cour dâappel dâAgen a retenu que Cela Ă©tant, il sâagit de chiffre dâaffaires et pas de marge, seule notion Ă considĂ©rer en la matiĂšre ; compte tenu de facteurs de dĂ©perdition de clientĂšle ne tenant pas spĂ©cialement Ă la concurrence exercĂ©e par la LA FOIRâX », de la situation de crise lors des annĂ©es considĂ©rĂ©es et des marges bĂ©nĂ©ficiaires habituellement pratiquĂ©es dans le secteur, il y a lieu de condamner la XXX Ă dĂ©dommager lâappelante du prĂ©judice subi par le fait fautif de la bailleresse par lâallocation de la somme de Euros de Ă©ventuelles pertes de marge sur les chaussettes nâont pas Ă ĂȘtre prises en compte, attendu que les clauses dâexclusivitĂ© ne protĂšgent, comme il a Ă©tĂ© dit plus haut, que le commerce principal autorisĂ©, Ă lâexclusion des activitĂ©s connexes, complĂ©mentaires ou accessoires et quâil sâagit en lâoccurrence dâune zone marginale commune » Cour dâappel dâAgen, Chambre commerciale 1Ăšre chambre, 2 mai 2011, n° 09/01820.Toujours au titre de lâinterprĂ©tation stricte de la clause de non-concurrence, une Cour dâappel a retenu que Attendu que cette clause de non concurrence, qui constitue une atteinte au principe de la libertĂ© du commerce et de lâindustrie, doit ĂȘtre interprĂ©tĂ©e de maniĂšre restrictive ; que cette clause nâenvisage pas lâintĂ©gralitĂ© de lâactivitĂ© de transport de malades sur prescription mĂ©dicale et elle ne prohibe donc pas expressĂ©ment le transport par la sociĂ©tĂ© XâŠ, qui a conservĂ© son activitĂ© de taxi, de malades dont lâĂ©tat de santĂ© est compatible avec ce moyen de dĂ©placement ; que, dâailleurs, les calendriers publicitaires Ă©ditĂ©s en commun par les sociĂ©tĂ©s Bernard X⊠et Transâambulance pour les annĂ©es 2005 et 2006 -donc postĂ©rieurement Ă la cession de la branche dâactivitĂ©- mentionnent clairement le transport de malades assis » au rang des activitĂ©s de la sociĂ©tĂ© Bernard XâŠ, dĂ©montrant ainsi que la volontĂ© des parties Ă©tait de permettre Ă cette derniĂšre sociĂ©tĂ© de poursuivre cette activitĂ© ; quâil sâensuit quâil convient de confirmer le jugement dĂ©fĂ©rĂ© qui a rejetĂ© les demandes de la sociĂ©tĂ© Transâambulance fondĂ©es sur une prĂ©tendue violation de la clause de non-concurrence que le fait de se mĂ©prendre sur lâĂ©tendue de ses droits ne caractĂ©rise pas en soi un exercice abusif du droit dâagir en justice ; que le jugement, qui a rejetĂ© la demande de la sociĂ©tĂ© Bernard X⊠en paiement de dommages-intĂ©rĂȘts de ce chef, sera confirmĂ© » Cour dâappel de Limoges, 20 janvier 2011, 09/01378.La preuve du prĂ©judice en cas de violation de la clause de non-conccurenceQuant Ă lâexistence dâun prĂ©judice, et la demande prĂ©sentĂ©e en application de lâarticle 1382 ancien du code civil, devenu lâarticle 1240 du code civil, encore faut-il dĂ©montrer lâexistence du dit lâespĂšce la baisse du chiffre dâaffaires entre la sociĂ©tĂ© qui se dit victime de la violation de la clause de non-concurrence, si elle est rĂ©elle, doit ĂȘtre rattachĂ©e Ă lâactivitĂ© prĂ©tendument concurrent et ne peut concerner que la partie de la baisse du chiffre dâaffaires de lâactivitĂ© le crĂ©ancier de la clause de non-concurrence doit dĂ©montrer le lien de causalitĂ© entre cette baisse, le prĂ©judice invoquĂ© et lâexercice dâune activitĂ© ce titre, les tribunaux rejetteront les demande dâexpertises prĂ©sentĂ©es par le crĂ©ancier, si cette expertise a pas pour but de palier sa carence Ă dĂ©montrer le lien existant entre une baisse de son chiffre dâaffaires et lâactivitĂ© de lâautre demande dâexpertise ne peut avoir que pour objet de chiffrer le prĂ©judice une fois cette dĂ©monstration cabinet LLA AVOCATS se tient Ă votre disposition pour vous assister et vous conseiller dans le cadre de lâexĂ©cution dâune clause de non-concurrence
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clause de non concurrence droit commercial